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«L'insurrection est le plus sacré des devoirs.» Personnalité de la Révolution française, acteur majeur de la monarchie de Juillet, celui qui avait joué un rôle décisif dans la guerre d'Indépendance des États-Unis, Gilbert du Motier de Lafayette (1757-1834) fut autant controversé de son vivant qu'après sa mort. Du côté français on le qualifia volontiers de «cavalier de la chimère», de «statue en quête de piédestal», voire de «plus jobard des libéraux». Du côté américain, l'image est tout autre : appelé affectueusement «notre marquis», élevé en 2002 au rang de citoyen d'honneur des États-Unis d'Amérique, il est considéré comme un véritable héros et un pionnier de la liberté. Bernard Vincent choisit l'histoire plus que la politique : Lafayette eut, mieux qu'une vie, un destin.
Biographie très décevante : non seulement elle est partisane, mais comporte de nombreuses erreurs.
- Concernant le parcours sur la révolution américaine : je ne connaissais pas alors je valide mais
- sur la période postérieure : trop de lacunes et d'erreurs sont répertoriés :
* page 105 : "Quelques jours plus tôt (juillet 1789), il a proposé à l'Assemblée constituante, un projet de "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, directement inspirée de la Déclaration d'indépendance américaine de 1776. le texte, qui se veut un préambule à la Constitution, sera finalement adopté le 26 août" : la rédaction induit que Lafayette est l'inspirateur et le rédacteur de la Déclaration des droits de l'homme ! Or, sa proposition est rejetée : "Cent jours après le rapport de Jean-Joseph Mounier sur la constitution française, le 11 juillet 1789, il inaugure sa carrière parlementaire par la présentation d'un des projets de Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, que l'Assemblée ne retient pas. Ce projet, emprunté à la déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique, est le premier monument direct de cet esprit d'assimilation entre deux peuples si divers d'origine, de situation et de caractère. La Déclaration des droits qu'il proposait constituait un véritable corps de jurisprudence révolutionnaire qui considérait que le peuple français était abusivement soumis au roi de France, comme celui de l'Amérique l'était à la couronne de Grande-Bretagne, et qu'il convenait qu'il prît son indépendance et se gouvernât lui-même."
* page 107 : " une cocarde qui fera le tour du monde" : pas le 17 juillet mais le 30 juillet quand il la remet à la municipalité.
* page 110 : "Quant à Mirabeau, guidé par ses intérêts personnels plus que par ceux de la révolution en marche, il ne tarda pas à jouer double jeu, devenant conseilleur secret du roi en échange d'une pension mensuelle et du paiement de ses dettes..." : dénonce la corruption de Mirabeau sans références ; la découverte de l'armoire de fer n'intervient qu'en novembre 1792.
* page 110 : marche des parisiennes sur Versailles le 5 et 6 octobre 1789 : "Lafayette, visiblement mal informé, n'arrivera avec ses hommes que deux heures plus tard. Disposant de troupes sûres déployées autour du château, le roi aurait pu user de la force... Sur le conseil de Necker, il laisse la foule envahir l'Assemblée et bivouaquer devant le château....
"La Fayette, mal réveillé, y gagnera le surnom de « général Morphée », d'après Gonzague Saint Bris" : mal informé ? 8000 femmes partent de Paris à Versailles à 8 heures du matin (elles arrivent vers 16 heures) sans en être averti, capitaine de la Garde Nationale ?
L'anecdote du balcon n'est justifiée que par une autre biographie...
* page 115 "le relativement bon accueil que le peuple fera au roi après son arrestation à Varennes..." : faux, foule silencieuse et perplexe ; le silence a été ordonné : « Quiconque applaudira le roi sera bâtonné, quiconque l'insultera sera pendu ».
* page 117 : "Le 17 juillet 1791, alors que les pétitionnaires sont assemblés sur le Champ-de-Mars, on découvre deux hommes dissimulés sous l'autel de la Patrie. la foule égorge aussitôt ces individus" : faux ; pas de références pour étayer la thèse.
"Lafayette, lui-même en joue, ordonne de tirer sur la foule : sans références. c'était une manifestation pacifique.
L'auteur omet volontairement :
- l'adresse du 16 juin 1792 où "il écrit, de son camp de Maubeuge, une longue lettre à l'assemblée législative, où il dénonce avec énergie la faction jacobine comme l'instigatrice évidente de tous les désordres dont souffre le pays."
- son intervention à l'assemblée "Malgré les avis timorés de Luckner, La Fayette quitte aussitôt son armée, et le 28 juin, il est à la barre de l'Assemblée. Il avoue hautement la lettre qui a été lue en son nom, et déclare qu'il a été chargé, par tous les corps de son armée, d'improuver les insultes faites au roi et de demander la destruction de cette secte qui envahissait la souveraineté, et dont les projets étaient connus.
- sa désertion : il part secrètement de Sedan, dans la nuit du 19 août 1792.
De nombreux passages sont ceux inscrits sur le site Wikipédia ou les citations déjà mentionnées dans d'autres biographies telles celles d'Etienne Taillemite, historien de la marine.
Ce n'est donc pas une biographie sérieuse, seulement un plaidoyer de mauvaise foi.
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