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La servante du seigneur

Couverture du livre « La servante du seigneur » de Jean-Louis Fournier aux éditions Le Livre De Poche
Résumé:

Ma fille était belle, ma fille était intelligente, ma fille était drôle... Mais elle a rencontré Monseigneur. Il a des bottines qui brillent et des oreilles pointues comme Belzébuth. Il lui a fait rencontrer Jésus. Depuis, ma fille n'est plus la même. Elle veut être sainte. Rose comme un bonbon,... Voir plus

Ma fille était belle, ma fille était intelligente, ma fille était drôle... Mais elle a rencontré Monseigneur. Il a des bottines qui brillent et des oreilles pointues comme Belzébuth. Il lui a fait rencontrer Jésus. Depuis, ma fille n'est plus la même. Elle veut être sainte. Rose comme un bonbon, bleue comme le ciel. J.-L. F.Cette sorte d'épître filiale entre tendresse et rage, affection et incompréhension, où Jean-Louis Fournier alterne le « tu » et le « elle », témoigne avec éloquence de son désarroi. Lire.

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Avis (16)

  • La servante du seigneur - Jean-Louis Fournier

    Après avoir écrit avec un ton analogue « Où on va papa » qui a eu le prix Fémina et qui relate ses deux fils handicapés, un livre à la fois bouleversant et drôle où il dédramatise la situation, Jean-Louis Fournier écrit sur sa fille Marie avec...
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    La servante du seigneur - Jean-Louis Fournier

    Après avoir écrit avec un ton analogue « Où on va papa » qui a eu le prix Fémina et qui relate ses deux fils handicapés, un livre à la fois bouleversant et drôle où il dédramatise la situation, Jean-Louis Fournier écrit sur sa fille Marie avec toujours cet humour incisif, des bribes de pensées, des interpellations directes, indirectes, des pages où il s’émeut, où se sent désemparé sur le nouveau chemin que semble avoir pris sa fille.

    Car, la relation entre eux a évolué, celle de la foi les divise encore plus. Jean-Louis Fournier tient une relation particulière avec Dieu et il a toujours été dit qu’il avait le diable au corps, alors que sa fille lui a posé clairement la question : comment réagirais-tu si j’étais religieuse ?

    L’engagement de l’amour d’un père pour sa fille et l’engagement de Marie pour Dieu sont traduits dans une épreuve toute particulière et il faut l’avouer agréable à lire avec cet humour décalé.

    Entre vrai chagrin de ne plus la revoir et fausse joie de croire que cela ne durera pas, j’ai particulièrement apprécié ce roman.

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  • L'auteur relate se relation avec sa fille qu'il a adoré. Elle était gaie, intelligente et drôle. Il aurait tout donné pour elle. Jusqu'au jour où : elle rencontre un Monseigneur, un Belzébuth qu'elle vénère. Dieu prend toute la place dans son coeur et elle rejette tout son passé : famille,...
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    L'auteur relate se relation avec sa fille qu'il a adoré. Elle était gaie, intelligente et drôle. Il aurait tout donné pour elle. Jusqu'au jour où : elle rencontre un Monseigneur, un Belzébuth qu'elle vénère. Dieu prend toute la place dans son coeur et elle rejette tout son passé : famille, travail et gaieté. Et pourtant, elle se dit enfin heureuse.
    Un humour noir et beaucoup de cynisme.
    Quelle est cette créature qu'est Fournier pour décrire sa fille sous une telle noirceur ? Je comprends tout à fait ceux qui le critiquent. En même temps, c'est un père qui souffre. Quand à la fille, elle paraît bien peu reconnaissante ou sympathique. Mais que cachait-elle derrière cette joie enfantine qui était la sienne ? Ils auraient bien besoin d'une thérapie tous les deux et l'auteur n'a peut-être pas choisi la bonne, même si pour lui, cela lui a permis de s'exprimer. On ne peut pourtant pas appeler ça de la communication...
    Je suis partagée sur cette publication mais pas sur son talent.

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  • Décevant et dérangeant, voilà l'impression que je garderai de ce livre.
    Pourtant j'aimais beaucoup la plume de Jean-Louis Fournier que ce soit dans "Où on va papa", "Veuf","Je vais t'apprendre la politesse", etc... mais dans ce livre j'assiste en spectatrice à un déballage de linge sale - un...
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    Décevant et dérangeant, voilà l'impression que je garderai de ce livre.
    Pourtant j'aimais beaucoup la plume de Jean-Louis Fournier que ce soit dans "Où on va papa", "Veuf","Je vais t'apprendre la politesse", etc... mais dans ce livre j'assiste en spectatrice à un déballage de linge sale - un peu comme si j'assistais à une scène de ménage en dînant chez des amis-.
    Je comprends le désarroi de cet homme dont la fille a choisi une autre vie, un autre chemin mais ce déballage devait-il être public ?
    J'ai été plus touchée par les quelques pages de la fille en réponse à la diatribe du père.
    En réalité je pensais en lisant le titre que la fille de cet "anticlérical" était entrée en religion et j'imaginais retrouver l'humour caustique de cet écrivain. Je retrouve plutôt l'amertume d'un parent qui dirait en substance " avec tout ce qu'on a fait pour toi". Je déconseille fortement de commencer la lecture de cet auteur par ce livre.

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  • Jean-Louis FOURNIER, je me souvenais de son écriture dans "Où on va, Papa ?", un livre dédié à ses deux garçons handicapés.

    Aujourd'hui, j'ai grand plaisir à retrouver sa plume avec "La servante du Seigneur", un livre que les Lecteurs.com viennent de m'offrir et je les en remercie.

    Ce...
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    Jean-Louis FOURNIER, je me souvenais de son écriture dans "Où on va, Papa ?", un livre dédié à ses deux garçons handicapés.

    Aujourd'hui, j'ai grand plaisir à retrouver sa plume avec "La servante du Seigneur", un livre que les Lecteurs.com viennent de m'offrir et je les en remercie.

    Ce livre est dédié à sa fille, le 3ème enfant. Après la naissance de deux garçons, handicapés, la relève est assurée par une fille, elle est belle, joyeuse, insolente, pleine d'humour (j'oserai dire, comme son père !). Elle a toujours voulu être graphiste, elle est douée, ses parents lui paient ses études. Mais, voilà, sur son chemin, elle croise Monseigneur. Entendez par-là un homme. Un homme qui apprend la théologie, un homme qui l'endoctrine, lui vole sa joie de vivre, son sens critique. Elle est méprisante à l'égard de son père, elle lui demande de l'argent et le traite d'avare. Cette fille tant aimée prend de la distance, le père sombre dans l'oubli !

    Ce livre est une formidable preuve d'amour d'un père à sa fille, il la vénère. Avec sa mère, ils étaient fiers d'elle, ils avaient misé beaucoup sur elle, son avenir. Il faut dire qu'il n'est certainement pas très facile d'aimer la vie quand elle s'acharne contre vous. Je me souviens très bien à quel point il en voulait au bon Dieu de lui avoir donné un enfant handicapé, puis deux, c'était beaucoup, non ? Et bien le bon Dieu, il lui a aussi pris sa fille !

    Ce livre, je l'ai lu comme un au-revoir d'un père à sa fille, comme s'il s'agissait de la dernière lettre qu'il était capable de lui envoyer. Resurgissent les souvenirs, certains sont beaux, le père est nostalgique du passé, de la fraîcheur de sa fille, des scènes enfantines, ébloui qu'il était de la voir joyeuse, habillée de vêtements colorés.

    Il regrette profondément leur complicité d'antan mais voilà, la petite fille a grandi, elle mène sa vie, loin des yeux, loin du coeur. C'est un père meurtri qui écrit, un père qui ne partage plus rien avec sa fille, un père veuf aujourd'hui, un père dont un enfant est décédé, et qui voudrait se rapprocher du seul être qui lui reste, mais voilà, cet être-là est adulte, il a plus de quarante ans.

    Jean-Louis reproche à sa fille d'avoir gâché un don artistique. Ils lui ont tout donné pour qu'elle réussisse, professionnellemment parlant, mais elle a abandonné sa passion. N'est-ce pas là le sort de nombreux parents qui font des projets pour leurs enfants à la place de leurs enfants. Si je peux comprendre son amertume, il m'est beaucoup plus difficile de compatir. Impossible pour moi de le voir culpabiliser sa fille ainsi :

    "Quand on a reçu un don, on a des obligations. Souviens-toi de la parabole des talents dans l'Evangile. Tu imagines la tête du père de Mozart si, à vingt ans, Wolfgang lui avait dit "J'arrête la musique, je voudrais être footballeur ?". P. 108

    Oui, et alors ?

    J'ai envie de renvoyer à Jean-Louis FOURNIER sa propre citation sur le bonheur :

    Etre heureux ne devrait être conjugué qu'à la première personne du singulier et par le principal intéressé. Il n'y a que lui qui sait s'il est heureux ou pas. P. 117

    L'écrivain cite Oscar WILDE en incipit :

    "Douter c’est vivre ; Être bercé par la certitude, c’est mourir."

    Je crains fort que Jean-Louis FOURNIER ne soit plus en capacité de douter. Peut-être est-il en train de mourir ?

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  • Décevant, dérangeant, j'ai le sentiment que l'auteur sort des phrases du contexte, il accuse sans jamais se remettre en question et nous pauvres lecteurs nous sommes réduits au rôle de spectateur en éprouvant un profond malaise.
    Régler ses comptes ainsi avec sa fille est d'une goujaterie sans...
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    Décevant, dérangeant, j'ai le sentiment que l'auteur sort des phrases du contexte, il accuse sans jamais se remettre en question et nous pauvres lecteurs nous sommes réduits au rôle de spectateur en éprouvant un profond malaise.
    Régler ses comptes ainsi avec sa fille est d'une goujaterie sans nom. Je me demande s'il n'a pas tout simplement beaucoup de mal à accepter que sa petite fille soit devenue une femme. Hors de sa vérité point de salut et gare à sa malheureuse fille (de 40 ans, si j’ai bien compris !) coupable de chercher sa voie en dehors de l’emprise de papa. Il se déchaîne contre elle et son compagnon qui n’a pas l’heur de lui plaire. Tous les coups sont permis et surtout les plus bas. Le lecteur se sent vite gêné d’être témoin d’un tel mépris d’un père pour sa fille. On plaint sincèrement cette jeune femme, totalement niée et ridiculisée par son géniteur. Je suis sorti meurtri pour elle de ce livre où la vie privée est étalée sans aucune précaution.
    Les quelques lignes de la jeune femme, que l’on trouve à la fin de l’ouvrage, sont par contraste d’une grande dignité. Et cette fois c’est le lecteur qui se met à douter de la véracité de ce réquisitoire paternel et des motivations de l’auteur.

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  • Tout le monde n’est pas sensible à l’humour dont fait preuve Jean-Louis Fournier…
    Il me semble que lorsqu’on est directement concerné, comme ce fut le cas de sa femme, mère de ses deux garçons en situation de handicap, lors de la publication de « Où on va, papa ? » en 2008, le texte est ...
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    Tout le monde n’est pas sensible à l’humour dont fait preuve Jean-Louis Fournier…
    Il me semble que lorsqu’on est directement concerné, comme ce fut le cas de sa femme, mère de ses deux garçons en situation de handicap, lors de la publication de « Où on va, papa ? » en 2008, le texte est effectivement difficile à accepter : trop de remise en cause, trop de mots qui se heurtent à la triste réalité, trop de souffrance et d’efforts malmenés.
    J’ai l’impression que pour cet autre roman « La servante du Seigneur », non estampillé du logo documentaire cette fois, publié en 2013, soit cinq ans plus tard, l’auteur tente de reproduire le même scénario, avec cependant un peu moins de polémiques et donc de retentissements. Est-ce à dire que l’auteur à tirer des conclusions des premières turbulences médiatiques ? Absolument pas ! Son envie d’érafler de piquer, de détruire aussi, l’animent toujours, une authentique caricature de « La victoire à la Pyrrhus ».
    Il lance, ici, de manière grinçante et très subjectivement un cri d’amour à sa fille devenue adulte. Pourquoi n’a-t-elle suivi ni personnellement, ni professionnellement la trajectoire qu’il aurait tant espéré pour elle ? Si le fond du texte peut être critiquable, il est incontestable que la forme est une pièce d’orfèvre. Tout en se livrant impudiquement au travers des différents messages qu’il envoie à Marie, qui lui a préféré un théologien et une vie monacale à la soi-disant relation paternelle fusionnelle, il parvient à garder une certaine dignité : un vrai prototype de paradoxe.
    Si le personnage vous insupporte, ne lisez qu’une page de ce livre, la page 117. Il y diserte sur la propension à être heureux. C’est d’une justesse et d’un réalisme remarquable, teintée d’une sensibilité extrême qui éclaire et excuse, sans conteste, tous les coups de pattes et de griffes jalonnant le roman.

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  • Etrange expérience que la lecture d’une œuvre quand l’auteur, son parcours, ses autres ouvrages vous sont inconnus. Il est alors très difficile de se faire une idée du style, de l’appréciation de l’œuvre dans une carrière, de la place qu’elle peut occuper aux yeux de l’auteur et de ses...
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    Etrange expérience que la lecture d’une œuvre quand l’auteur, son parcours, ses autres ouvrages vous sont inconnus. Il est alors très difficile de se faire une idée du style, de l’appréciation de l’œuvre dans une carrière, de la place qu’elle peut occuper aux yeux de l’auteur et de ses lecteurs.

    Mettons donc tout cela de côté et considérons cette Servante du Seigneur comme une œuvre à part. Dès le départ les bases du récit son posées : la fille de l’auteur entre en crise mystique, après sa rencontre avec un homme dont on sait peu de choses. L’auteur le nome Monseigneur, mais le doute plane sur sa réelle identité ; s’agit d’un véritable religieux ? un gourou ? ou le diable fait homme ?

    Mais après tout qu’importe à l’auteur ce Monseigneur, alors qu’il s’agit bien de la perte de sa fille dont il est question. Perte au monde de son père, comme un rejet, comme un refus. Et ce père, perdu, désemparé, cherche à qui la faute, remonte le fil de sa vie pour y découvrir le signe, la tâche qui indiquerait que là est l’erreur. Et il ne trouve pas.

    La construction du livre en de courts chapitres sur une page (deux maximum), donne tout son rythme au récit. On hésite entre poésie et journal intime, comme si une seule page pouvait raconter en si peu de mots tout le drame vécu, la tristesse d’un père, l’incompréhension de son propre enfant, l’appel à l’aide.

    On éprouve une réelle tristesse au fil des pages, on découvre différentes pièces du puzzle de l’histoire familiale par touche de souvenirs, en approchant l’intime sans tomber dans le voyeurisme.

    Alors, si on final on ne sait pas qui est Jean-Louis Fournier, qu’à la fin du livre internet nous permet de le découvrir, là non plus n’est pas l’essentiel, car cette émotion qui effleure les pages, les lignes, qui laisse échapper un souffle de souvenir est bien le signe que l’être humain reste sensible au sort de ses enfants et de ses semblables.

    Je remercie lecteurs.com pour cet envoi

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  • Décidément, la plume de Jean-Louis Fournier me plait et me plaira toujours autant. Avec humour, dérision, il arrive à nous communiquer ses émotions, ses ressentis, sa tristesse. Il essaie de comprendre pourquoi sa fille est entrée dans les ordres. Toute une remise en question, a-t-il raté...
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    Décidément, la plume de Jean-Louis Fournier me plait et me plaira toujours autant. Avec humour, dérision, il arrive à nous communiquer ses émotions, ses ressentis, sa tristesse. Il essaie de comprendre pourquoi sa fille est entrée dans les ordres. Toute une remise en question, a-t-il raté quelque chose ? Ou ne peut-on tout simplement pas décider du destin des autres ? Il règne dans ce livre, un sentiment d'incompréhension, de tristesse (quelque part, c'est comme s'il « perdait » sa fille), mais aussi d'amour, puisqu'en tant que père, il accepte, tant bien que mal, ce choix, tout en gardant l'espoir qu'elle revienne à une « vie normale ».

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