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« La république du bonheur » d’Ogawa Ito est la suite de « La papeterie Tsubaki ».
On y retrouve Hatoko, toujours écrivain public de talent dans la papeterie Tsubaki et désormais mariée à Mitsurô et mère d’Haru dans sa nouvelle famille recomposée.
L’écriture d’Ogawa Ito est toujours tout en délicatesse et en pudeur et je suis entrée avec gourmandise dans sa république du bonheur.
C’est en toute discrétion que Poppo s’est unie à Mitsurô, un beau jour de printemps, celui-là même où QP fait son entrée à l’école primaire. Là voilà donc épouse et mère, heureuse mais remplie de questions et d’incertitudes. Les jeunes mariés n’ont prévenu personne mais Poppo envoie à tous leurs amis un faire-part confectionné avec soin et amour, comme elle seule en est capable. Sa nouvelle vie se partage donc entre son travail d’écrivain public à la papeterie Tsubaki et son apprentissage de la vie de famille.
Quel beau cadeau nous offre Ito Ogawa avec cette suite de La papeterie Tsubaki ! On y retrouve la jolie ville de Kamakura, la douce Poppo, ses amis, ses voisins, ses clients et bien sûr son époux tout neuf et la petite QP. Pour la jeune fille, élevée sévèrement par l’Ainée, c’est une vraie découverte que cette vie de famille qui s’ouvre à elle. Elle prend à cœur son rôle de mère, soucieuse d’éduquer QP dans le partage, l’amour, la bienveillance et la joie. Car Poppo est quelqu’un d’exceptionnel qui enchante le quotidien par petites touches, toujours émerveillée des petits bonheurs de la vie qu’elle partage avec les siens. Un goûter préparé à quatre mains avec la petite fille, une promenade au temple entre amis, un repas en famille sous la chaleur du kotatsu, la première prière au temple de l’année, la contemplation d’un prunier en fleurs sont autant de moments simples dont elle jouit profondément, consciente de la chance que lui a offert la vie.
Oui, Ito Ogawa nous a fait un beau cadeau avec cette République du bonheur. C’est plein de beauté et de bonté, de lumière, de chaleur. C’est une ode à l’amour, à la famille, au partage. C’est l’idée que nous sommes les artisans de notre propre bonheur, qu’il faut savoir apprécier les petits plaisirs, s’accommoder des petites contrariétés et continuer à vivre malgré les pertes et les deuils. Une belle philosophie de la vie.
La vie est douce à Kamakura. Amis et clients se pressent dans la petite papeterie où Hatoko exerce ses talents d'écrivain public. Tendres, drôles ou tragiques, les destins se croisent sous son pinceau. Hatoko s'est mariée et découvre, en compagnie de Mitsurô et de sa petite fille, les joies d'être mère au sein de leur famille recomposée : elle enseigne à l'enfant l'art de la calligraphie comme le faisait sa grand-mère et partage avec elle ses recettes des boulettes à l'armoise ou du thé vert fait maison. Mais si Hatoko excelle dans l'art difficile d'écrire pour les autres, le moment viendra pour elle d'écrire ce qui brille au fond de son coeur. Après La Papeterie Tsubaki se dévoile une fois de plus tout le talent d'Ogawa Ito pour nous révéler les sources invisibles du bonheur. Ogawa Ito est née en 1973. Elle chante, écrit des livres pour enfants, des articles pour des magazines de cuisine et de voyage. Son premier roman, Le Restaurant de l'Amour retrouvé, a été adapté au cinéma au Japon et est devenu un best-seller mondial. Il a reçu en France le prix Eugénie Brazier. A découvrir également aux Editions Picquier : Le Restaurant de l'Amour retrouvé, Le Ruban, Le Jardin Arc-en-Ciel, La Papeterie Tsubaki.
Superbe !
Où j'ai retrouvé Hatoko qui tient toujours la papeterie familiale et la fonction d'écrivain public.
Elle s'est mariée avec Mitsurô et, grâce à sa petite fille, elle découvre les joies de la maternité, même si elle n'a pas mis au monde QP.
Un temps d'adaptation à sa nouvelle vie, à gérer les sentiments avec la première épouse décédée de Mitsurô, puis, aprè savoir rencontré sa famille,ils ont pris la décision de vivre ensemble, Mitsurô déménageant son restaurant.
Un roman plus brouillon que le précédent, où l'accent est davantage mis sur la vie quotidienne de Hatoko.
On retrouve cependant en toile de fond quelques lettres écrites pour des clients ayant à clore des vieilles rancunes ou devant faire la paix avec un mort afin d'en porter enfin le deuil.
Les amis sont eux aussi laissés un peu de côté, mais j'ai apprécié les promenades dans les bois, les descriptions des feuillages si apaisantes ...
Une suite semble nécessaire pour terminer ce cycle en laissant les personnages vivre leur vie, ce volume ne peut pas être le dernier ...
A suivre, j'espère !
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