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La Questure : Histoire d'une magistrature de la République romaine (264-27 av. J.-C.)

Couverture du livre « La Questure : Histoire d'une magistrature de la République romaine (264-27 av. J.-C.) » de Grégory Ioannidopoulos aux éditions Pulg
  • Date de parution :
  • Editeur : Pulg
  • EAN : 9782875624208
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

La vision traditionnelle de la questure, magistrature romaine dont les titulaires sont supposés n'avoir exercé que de basses fonctions financières et techniques, est toujours tributaire du désintérêt avec lequel les auteurs anciens en ont traité. Cette opinion fut encore renforcée par... Voir plus

La vision traditionnelle de la questure, magistrature romaine dont les titulaires sont supposés n'avoir exercé que de basses fonctions financières et techniques, est toujours tributaire du désintérêt avec lequel les auteurs anciens en ont traité. Cette opinion fut encore renforcée par l'interprétation, à la fin du xixe siècle, de Theodor Mommsen dans son maître ouvrage, Le Droit public romain (Romisches Staatsrecht)?: jeunes gens sans envergure ni expérience, les questeurs n'auraient été que les auxiliaires d'autres magistrats, en premier lieu des consuls. Ainsi s'expliqueraient leur subordination et l'hétérogénéité, pour ne pas dire la confusion, de leurs fonctions.

Depuis quelques décennies cependant, les institutions de l'Antiquité, notamment de la République romaine, ont fait l'objet d'un vaste mouvement de révision, dans une approche plus souple, aussi sensible aux évolutions et aux ruptures qu'aux permanences. Seule, ou presque, manquait encore au tableau la questure. Cet ouvrage s'inscrit dans cette vision contemporaine résolument diachronique, et a pour objectif de revoir la place de la magistrature à l'époque républicaine.

La première partie porte sur la définition de la questure?: à côté des aspects institutionnels (conditions d'éligibilité, place dans l'ordre républicain, entrée en fonction, etc.), on y trouvera l'étude lexicale de la titulature des questeurs. Ce travail était nécessaire, car jamais aucun exposé exhaustif étudiant, en contexte, la variété de leurs titres, n'a été réalisé à ce jour. L'apport de la riche tradition linguistique liégeoise en matière de bilinguisme gréco-latin fut ici mis à profit pour éclairer l'histoire à l'aune des textes. Ce souci philologique constitue d'ailleurs une des trames essentielles de cet ouvrage de prime abord historique.

Le réexamen des fonctions des questeurs, dans la seconde partie, amènera la révision de l'interprétation que Theodor Mommsen avait donnée d'une charge qui, après deux siècles d'évolution (IIIe-Ier s. av. J.-C.), constituait un rouage essentiel des institutions du dernier siècle de la République, et assurait aux futurs dirigeants romains une formation diversifiée au contact des réalités du pouvoir.

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