« C'est facile, d'écosser les petits pois. Une pression du pouce sur la fente de la gousse et elle s'ouvre, docile, offerte. Quelques-unes, moins mûres, sont plus réticentes - une incision de l'ongle de l'index permet alors de déchirer le vert, et de sentir la mouillure et la chair dense, juste sous la peau faussement parcheminée. Après, on fait glisser les boules d'un seul doigt. »
Ce n'est pas un recueil de nouvelles. Ni vraiment un livre de poésie ; encore que c'est peut-être à cela que ressemble le plus cette œuvre de Philippe Delerm.
Trente-quatre textes de deux ou trois pages. Des récits d'instants de vie, de plaisirs minuscules, comme autant d'instantanés, de photographies.
Ce qui frappe le lecteur, c'est la double dimension poétique : celle du moment décrit et celle des mots utilisés par l'auteur. On comprend que cet ouvrage ait reçu un très bon accueil de la critique, et surtout du public, lors de sa sortie, il y a plus de vingt-cinq ans.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/11/06/la-premiere-gorgee-de-biere-de-philippe-delerm-chez-gallimardlarpenteur-instantanes-poetiques/
Cette poésie du quotidien m'a séduite.
A travers ses courts textes, Philippe Delerm a su esquissé des sourires sur mes lèvres, m'a fait ressentir de la mélancolie, de la nostalgie, de la joie. Faisant évoluer mon regard sur les petites choses du quotidien, les appréciant davantage.
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