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Complètement d'accord aussi !
« Une jeune femme sans nom arrive dans une île, en été.
Elle traverse en autobus un paysage aride jusqu'à une plage où elle est déjà venue avec un ami. Elle se souvient d'une grotte où ils se sont aimés.
Il n'y a personne sur la plage, pas un souffle de vent. La taverne est fermée.
Elle se baigne nue.
Est-elle aussi seule qu'elle le croit ? » Lorsque l'« inconnue » se dirige vers la grotte où elle avait fait l'amour avec son ami juste avant de rompre, elle aperçoit une très jeune fille (la « petite ») et son père (le « colosse ») qui se sont installés là.
Elle reste quatre jours à les épier, puis se découvre en leur volant une orange. L'homme est d'abord un peu rude. Il est divorcé et passe ici ses vacances avec sa fille qu'il adore. La petite est un peu étrange, parfois elle bégaie, paraît handicapée, parfois non, elle est vive et n'est plus vierge, à l'entendre. Assez vite le trio se forme, l'inconnue est attirée par le colosse, et réciproquement, elle est fascinée par la petite, délicieuse d'ambiguïté. Le colosse s'absente un jour au village et revient, fait l'amour avec l'« inconnue ». Puis celle-ci se réveille un matin et constate qu'ils sont partis.
Bien des choses restent dans l'ombre ou l'équivoque, et c'est parfait ainsi. Il règne sur ce court roman une sensualité muette qui ne dissipe pas le mystère du désir entre un père et une fille.
L'« inconnue » fait brièvement passer le courant, l'équation reste irrésolue. Du pur Marie Nimier.
Le roman, que l'on pourrait être tenté de réduire à une robinsonade durassienne, observe avec délicatesse le redressement d'une femme par le biais de la nature, sa confrontation avec elle-même, ses peurs, ses troubles, son passé, d'autres humains pas franchement envisagés. Au bout de ce parcours, cette inconnue, qui gardera sa part de mystère, se réveillera comme lavée de ce monde de jeux et de guerre, de travail aliénant et de marchandisation, plus forte, plus sereine, ayant retrouvé l'essence même de l'humanité, prête à affronter une vie qui s'ouvre enfin.
Je ne sais si c'est parce que c'est l'été, parce que le temps s'écoule différemment en période estivale, mais "La plage" de Marie Nimier m'a permis de me perdre dans la sensualité d'une plage au bout du monde et dans une écriture au sommet de son art.
"La Plage" est de toute évidence un roman écrit avec passion mais n'a pas grand chose de passionnant. Ca arrive relativement souvent dans la littérature française, mais il est toujours un peu triste de refermer un livre qui malgré de réelles qualités ne nous laisse qu'un sentiment d'ennui. Les trois personnages qui déambulent sur cette plage ne suscitent pas l'intérêt que l'on pouvait en attendre passées les quinze première pages. La superficialité de leur profil psychologique, voire la naïveté de certains clichés freudiens nous laissent assez indifférents. On a connu Marie Nimier mieux armée pour nous convaincre.
Quel drôle de roman que cette "Plage", 150 pages pour ... pas grand chose ...
Une jeune fille / femme, dont on ne connait presque rien, débarque sur une plage pour quelques jours de vacances ? exode ? repos ? fuite ? (on n'en sait trop rien et on s'en fiche un peu du coup). Elle souhaite être seule mais "Ho pas de 'bol" y a du monde (comme par hasard !), un père avec sa fille qui sont là, sur cette plage pendant quelques jours également (dingue la coïncidence). Elle va se frotter à eux, au jeune père un peu vagabond ? et à sa jeune fille un peu folle ?
Après cet épisode elle rentre chez elle transformée (ho c'était donc initiatique).
Bourré de clichés, tenu par des ficèles grosses comme des lianes, pas très bien écrit, bancal, pas de place pour les sentiments ou l'empathie avec des personnages au bord de la caricature, que l'auteur ne prend même pas la peine ou le soin de décrire. Il y a bien un choix de l'écrivain, (pas de prénom pour les personnages, très peu de dialogues, pas d'explications de l'avant / après la plage) mais ce choix crée une telle distance avec le lecteur que l'on s"ennuie pendant la lecture.
Heureusement c'est écrit gros et le livre ne fait que 150 pages, un rendez-vous raté pour découvrir Marie Nimier. Dommage.
Sur la plage, presque abandonnée, l’inconnue arrive pour se ressourcer, se retrouver. Là, elle a vécu de beaux instants avec un ami, là ils se sont aimés. Ce qu’il s’est passé avant et après, on ne le saura pas ; pourquoi elle repousse la rencontre avec son père, on ne le saura pas ; où est cette plage, en dehors d’un paysage superbe et ensoleillé, on ne le saura pas non plus.
Mais une ombre plane sur cette inconnue, qui doit se reconstruire pour affronter ses lendemains. Alors qu’elle aborde Sa plage, elle y découvre un père et sa fille, couple bancal, étrange et déroutant, qu’elle observe puis approche et avec qui elle va vivre quelques jours.
Dans « La plage », Marie Nimier nous parle de rencontre, improbable, sensuelle, fascinante, de solitude, seule ou à plusieurs qu’importe, de paysages et de confrontations qui soignent les plaies du cœur et de l’âme. L’inconnue, le colosse et la petite sont perdus sur cette plage, êtres de chair, mais sans nom, ils sont comme éthérés, ils ne sont ni toi ni moi, ambigus, interchangeables, semblables et si différents. Les sensations, les couleurs, les odeurs, sont prégnants, la sensualité, les élans des corps, dans la chaleur et les moiteurs d’un été, les blessures, les difficultés de l’enfance, un zeste de cruauté enfantine aussi parfois, sont palpables dans les mots et les belles phrases de l’auteur, la nature est présente et captivante, et pourtant… Si l’inconnue est allée au bout de sa recherche, pour ma part, je ressors de cette lecture avec une sensation de manque, comme devant un roman inachevé, malgré la beauté et la sensualité de ces lignes et de certaines situations. C’est joliment écrit, mais je m’y suis ennuyée. Je suis sans doute passée à côté !
Ce livre de Marie Nimier a constitué pour moi une joli moment de lecture.
L'ambiance particulière est très bien décrite par l'auteure : un lieu non localisé exactement, dans lequel erre une inconnue, qui rencontre un homme et sa fille, surnommé "le colosse" et "la fille"... On imagine la grotte, le café abandonné, les paysages environnants, les scènes mêlant les différents protagonistes. La faculté donnée au lecteur de visualiser ainsi tous les endroits et situations traversés est très plaisante.
"Trois corps sur une plage, sur une page trois personnages. L'homme, la femme et la très jeune fille. Trois cartes d'un jeu de tarot qui, droites ou renversées, disent l'amour et son contraire, le désir et la perte, la métamorphose ou l'enfermement."
La femme, c'est une inconnue, l'inconnue (ainsi désignée tout au long du roman) : "De sa vie d'avant, on ne sait pas grand-chose. De sa vie d'après encore moins", écrit Marie Nimier. Que vient-elle chercher ou retrouver sur cette côte brûlée de chaleur et de poussière, entre criques et sentes escarpées ? Le souvenir d'une rencontre. Tourner une page, peut-être. Sauf qu'elle n'est pas seule...
Ces journées offertes à la caresse du soleil et des vagues, pourtant promises à une douce quiétude, tournent insensiblement à une sorte de drame dont on ne perçoit pas immédiatement les ressorts mais qui fait monter une étrange et délicieuse tension, palpable au fil des pages.
Le sang et son évocation sont omniprésents : celui que l'on donne, celui que les femmes perdent, celui de la filiation, celui d'une petite faune grouillante et cruelle qui peuple ce texte, et jusqu'à cette grotte, épicentre de ce huis clos en plein air, que l'on peut lire comme la matrice, celle qui absorbe puis enfante, un creuset de désirs... Ces paysages de premier matin du monde, où l'on coule ses jours à la Robinson, appellent le mythe : ce bouc qui fait son apparition à plusieurs reprises n'est-il pas l'incarnation du diable ? et que dire des danses et scènes de traque qui évoquent quelque rite païen ?...
Il faut décidément du talent pour faire naître de phrases simples, où les non-dits constituent l'ossature du propos, une sorte de roman d'apprentissage sur les troubles de la sexualité et l'être-au-monde, partition à six mains écrite par des êtres aux relations et comportements ambigus, adultes restés jeunes ou enfants grandis trop vite. Magnifiquement vénéneux...
Un bus dépose « l’inconnue » qui va marcher pour rejoindre l’endroit où elle a vécu une histoire d’amour deux ans plus tôt. Les lieux ont changé, la taverne sur le chemin est délaissée, et la grotte dans laquelle elle imaginait dormir et se souvenir est occupée par « le colosse » et « la petite ».
Seuls ces trois personnages qui ne seront pas nommés, occupent l’espace. Chacun son histoire, sa façon et ses raisons de se trouver là. Guidée par le texte romantique, énigmatique, mon imagination m’a laissé suggérer des questions, des réponses, des doutes, le cadre d’une rencontre au sein d’un environnement susceptible de contribuer à la métamorphose des étrangers accueillis.
Si je n’ai pas ressenti un grand enthousiasme à la lecture de ce roman, j’en ai apprécié la description des sentiments et le style de Marie Nimier. Il me reste en le refermant un sentiment de quiétude.
Le style de Marie Nimier est inimitable et ce court roman en est bien le reflet .Une écriture sensible, claire, toutes les pages ont leur intérêt.
Il s'agit d'un "huis clos" sur une plage si j'ose dire.; le personnage principal "l'inconnue" revient sur une plage , sur une île méditerranéenne, en route , elle se dépouille des objets tels que sa montre, par exemple. Mais sur la plage , elle ne sera pas seule, un couple père-fille la perturbe: un colosse et une petite fille un peu bizarre.
Une courte histoire noire se nouera entre ces 3 personnages et se terminera sans aucune explication.
C'est au lecteur de se débrouiller avec la fin du roman et c'est là qu'est tout le charme de l'écriture de M.Nimier.
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Ha, voila, je pense la même chose, j'ai du passé à côté, je me suis également ennuyé et pourtant le roman est très vite lu . Grosse déception pour ma part.