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La rage au ventre, le vide au coeur. La Petite Barbare, comme on l'appelle en prison, n'a pas baissé les armes. Ce qu'elle voulait ? Une coupe de champagne et la beauté du diable. Leur faire cracher, à ceux qui sont nés du bon côté, l'argent que son berceau de béton, d'échec, de haine, lui interdisait. La vie facile. Alors, elle a détourné les yeux. Laissé faire l'horreur. Pas de remords. Juste quelques mots, quelques mots d'un livre, et la possibilité infime d'une rédemption, peut-être.
« Un premier roman qui cogne dur. Et vise juste. » Le Parisien / Aujourd'hui en France « Une écriture fougueuse et survoltée, qui alterne violence et tendresse, vulgarité et ode à Duras. » 20 minutes Cet ouvrage a reçu le premier prix Régine Deforges
D’une petite fille qui rêve de paillettes à une jeune femme entre quatre murs dans une cellule miteuse, il n’y a qu’un pas, celui que « la petite barbare » a franchi, celui d’une lente descente aux enfers, couplée à une ascension ultra rapide vers la violence tant physique que morale. Un roman qui se lit vite et qui nous donne l’impression de prendre un uppercut en pleine face…
Au début, le texte m’a fait penser à un bon rap, musclé et rythmé. Mais après quelques pages, ça sonne faux, pour plusieurs raisons : l’auteure tente de nous faire croire qu’elle maîtrise le langage de la banlieue et la vie dans un quartier défavorisé, à mon goût c’est trop, beaucoup trop… La magie a disparu ! Sûrement aussi en partie à cause de la relation sordide entre le directeur de prison et la petite barbare – qui n’en est pas à son coup d’essai puisqu’elle a également manipulé un gardien. Cela donne une vision noire, négative et au final un peu outrée du monde carcéral – pour ceux qui connaissent on en vient à penser que l’on est probablement dans la série Orange is a new black -.
Alors pourquoi parler d’un uppercut en pleine face ? Parce que forcément on se sent mal à l’aise face à tant de violence, d’irrespect de sa personne – la petite barbare, dès ses treize ans accepte de monnayer son corps et ses faveurs, et revendique d’y trouver son compte – et de négation de la vie d’autrui. Forcément, on fait le parallèle entre ce livre et l’affaire du gang des barbares qui a eu lieu en 2006…
Mais je trouve ce livre trop réducteur : la banlieue serait donc uniquement un lieu où règne la barbarie ?
Un roman saisissant : "La petite barbare" d'Astrid Manfredi chez Belfond.
Le pitch: Alors qu'elle attend sa fin de peine, une jeune détenue, surnommée la "Petite Barbare", revient sur le parcours chaotique de sa vie qui l'a fait atterrir en prison, avec un père chômeur branleur, une mère abîmée par la vie qui sombrera dans l'alcool, dans une cité où règne la pauvreté et la violence, avec un "ami" qui l'incitera à abuser de ses charmes pour dépouiller de riches naïfs, jusqu'au jour où elle franchira la ligne en laissant une des proies être torturée et assassinée sans réagir...
Repérée au moment de la rentrée littéraire dans l'émission La Grande Librairie, j'ai fini par me plonger dans ce roman brutal et stupéfiant.
L'auteur nous y présente de manière crue une jeune fille paumée, pleine de rêves et d'espoirs de vie meilleure, en quête de rédemption même si elle n'ose se l'avouer, pervertie par la société qui n'a su l'intégrer. Ce récit ne peut que nous faire penser à "l'appât" du Gang des Barbares, ce qui m'a empêchée toute empathie envers cette jeune fille sans repères. Pour autant l'auteur sait subtilement malmener son lecteur, contraint et forcé de regarder ce qui dérange. L'écriture est brute, violente, mais belle et rend ce récit poignant au travers de cette personnalité si complexe.
En bref, un roman dur, qui laisse à réfléchir.
Pour faire découvrir la poésie et la littérature de Duras aux plus jeunes! pour rester sérieuse, je m'attendais à mieux(F.Busnel disait que c’était LA révélation 2015 de la rentrée littéraire...ben ça m'a déçue!)
C'est court, percutant dans le style, on entre facilement dans l'histoire que raconte la narratrice; la petite barbare raconte tout: son enfance,ses parents,ses sorties(escroqueries,genre,prostitution...) la prison,son manuscrit et le jour de sortie.
Il se lit vite mais j'ai trouvé ça peu profond, j'ai eu l'impression que c’était un roman de journaliste qui a voulu s’égarer en s’inspirant de faits divers du XXI siècle(le gang des barbares, l'affaire Halimi, les cités sous tension, nabilla...) mais pas très réussi.
Bref j'ai trouvé ce livre sans plus(on me l'avait peut être sur-vendu!)
Dérangeant.
Si elle n’est enfant du hasard, elle naît et grandit dans un environnement familial sans repère, là où l’amour n’a jamais été au rendez-vous, pas plus que la reconnaissance ou quelque sentiment de ce genre qui aurait pu lui apporter juste de quoi trouver un sens à sa vie.
« …je ne pleure plus, je suis devenue un bout du Sahara ». Résignée, la petite Barbare raconte pourquoi et comment une vie peut être détruite parce que, justement, l’enfance n’a jamais été construite. A sa façon, elle va s’insurger contre ceux qui ont la vie facile, qui ont du fric. Elle déverse sa haine sans scrupule. Revêtue d’une carapace, elle est insensible au monde qui l’entoure, et ses relations lui ressemblent.
A l’isolement, elle passe des mois sans jamais réellement percevoir ce que l’autre peut lui apporter, un peu de réconfort, un peu de chaleur humaine. Non, la Petite barbare est hermétique et ne voit pas le bout du tunnel ; seule Marguerite Duras lui procure quelques espoirs et quelques rêves lorsqu’elle se remémore sa lecture de « l’Amant ».
Il serait difficile parler de la petite barbare dans des termes mesurés ; effectivement l’écriture de Astrid Manfredi est aussi violente que la souffrance qu’elle exprime ; c’est donc un vocabulaire vulgaire, sans mesure qui m’a parfois dérangée, mais sans jamais me donner envie de refermer le livre avant sa fin. Elle est attachante cette jeune fille, on la plaint, on s’interroge. Effectivement, est-il possible de se dessaisir d’autant de hargne, de distiller autant de peur pour entrevoir un jour une lueur au fond d’un tel gouffre ? La détention ou l’enfermement quels qu’ils soient ont-ils les clés pour transformer un comportement d’animal sauvage en être humain ?
Ce roman évoque de nombreux sujets de société, il interroge aussi sur les différences.
Surprise par cette lecture. Livre dur, anticonformiste mais se lit d'un seul jet... Je souhaite le relire pour peaufiner mon appréciation.
Gloabelement, j'ai bien aimé ce livre.
Le propos tenu sur l'exclusion social et ses conséquences m'a intéressé.
L'écriture est nerveuse et on y croit ...
sauf que ...
le roman est inspiré de faits bien réels ... et là je me suis sentie mal à l'aise.
J'ai eu le sentiment d'être piégée.
Je n'ai pas aimé être rappelée (à mon insu) à une horreur qui a existé, et ce dans un contexte actuel que je trouve trop violent.
Entretien avec Astrid Manfredi:
https://caflittraire.wordpress.com/2016/05/18/entretien-avec-astrid-manfredi/
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Merci Justine pour cet avis que je partage pas aimé le style et pour moi aucune profondeur