Quand 50 Explorateurs partent à la découverte des romans de cet automne...
Hatako tient une petite papeterie à Kamakura. Elle est aussi écrivain public, comme sa grand-mère avant elle qui lui avait enseigné cet art d'écrire pour les autres.
Cette papeterie Tsubaki devient rapidement un lieu de rencontres où se nouent des relations inattendues.
Elle calligraphie des cartes d'anniversaire, rédige un mot de condoléances pour le décès d'un singe, des lettres d'adieu ; d'autres clients veulent annoncer leur divorce, d'autres encore ont des exigences surprenantes auxquelles elle se plie avec bonheur.
Grâce au talent d'Hatako et à son amour des autres, la petite papeterie devient le théâtre des réconciliations avec les autres et avec elle-même.
Apaisée, le jeune femme pourra enfin écrire à sa grand-mère tout l'amour qu'elle n'avait jamais pu lui dire.
Quand 50 Explorateurs partent à la découverte des romans de cet automne...
Après un séjour à l’étranger, Hatoko revient sur les lieux de son enfance à Kamakura et prend la succession de sa grand-mère à la papeterie. À travers la fonction d’écrivain public, elle s’imprègne de la personnalité de son aïeule, tandis que les souvenirs affluent… Comme pour le thé, pour en libérer les arômes, les rituels et le temps ont ici toute leur importance.
J’ai été emportée par ce roman qui a été pour moi un véritable voyage des sens. Au fil des saisons, pendant une année entière, nous nous familiarisons avec la vie qu’a finalement choisie Hatoko, dans le respect des traditions.
À l’écoute de ses clients, elle prend beaucoup de soin à répondre à leurs demandes. La calligraphie est un art à part entière qui révèle toutes ses subtilités à travers le choix du papier, de la plume, de l’encre et bien sûr des mots. La jeune femme fait preuve de discernement et de discrétion, ce qui donne lieu à des échanges uniques et authentiques. Petit à petit, elle tisse des liens avec les autres, fait la paix avec elle-même et son passé.
J’ai été émue par sa rencontre avec QP, leur correspondance et leurs échanges d’une infinie tendresse. Les mots de l’aînée prennent au fil du temps tout leur sens : « Mange amer au printemps, vinaigré l’été, piquant l’automne et gras l’hiver », dans une transmission invisible et bienveillante qu’elle est désormais capable d’accueillir au présent aimé et renouvelé.
Avec ce roman, Ogawa Ito nous adresse un message d’amour, d’union et de réparation à travers l’expression d’une délicate poésie.
On voit à la mesure de son espérance Christian Bobin
Ce livre est tellement doux qu’il fait penser à un bonbon, mais pas n’importe lequel celui réalisé par un confiseur avec art et amour.
Hatoko, surnommée Poppo, 25 ans, vous emmène au fil des saisons découvrir la vie à Kamakura au sud de Tokyo et au bord de l’océan.
Elle n’y est pas revenue par hasard, elle reprend la papeterie et la charge d’écrivain public de l’Aînée, sa grand-mère.
Par bribes nous découvrirons l’enfance de Poppo, et la rigueur extrême de l’éducation prodiguée par la vielle dame.
Descriptions minutieuses des choses et des états d’âme du passé et du présent, l’un ayant construit finement l’autre.
La jeune femme timide, va nous immerger dans cette vie où la communauté a un grande importance, il y a les exigences, l’altruisme, le tout logé dans d’infimes détails qui sont des trésors.
Des relations se nouent en douceur, avec pudeur et de manière enjouée qui donne un tempo inattendu qui vous happe dans les liens tissés sur l’essentiel de la vie.
Il devient clair qu’il y a un parallèle évident entre la rédaction d’une lettre par un écrivain public et la vie quotidienne, c’est la posture. Celle-ci se doit d’être juste, ni trop ni trop peu, s’exprimer pour dire mais ne pas envahir l’autre.
Hatoko, en une année, s’est épanouie, comme une fleur qui éclot, elle donne tout son éclat et son parfum, à ceux qui savent voir l’essentiel.
L’auteur maîtrise l’art de donner au quotidien une douceur et une saveur incomparable, il n’y a aucune mièvrerie et cela donne envie de prendre la plume pour mettre des mots sur les sentiments.
Évidemment, dans ce livre (qui a une suite La république du bonheur) le lecteur y trouve les us et coutumes du Japon, cela est plus effacé dans notre pays, mais rien n’empêche de…
Cette lecture a la grâce.
En cette période de Noël, je remercie Isabelle, qui m’a offert un beau voyage au coin de ma cheminée.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2022/12/26/la-papeterie-tsubaki/
Depuis combien de temps n’ai-je pas écrit de lettre ?
Je veux parler d’une vraie lettre, manuscrite, de celles qu’on écrit sur du beau papier, avec un beau stylo et une belle écriture, et qu’on glisse dans une enveloppe assortie au papier, sur laquelle on colle un timbre avant de la déposer dans une boîte postale.
Vingt ans au moins…
A l’ère d’internet, des courriers électroniques et autres messageries instantanées, la lenteur de la plume et du courrier postal semble totalement dépassée : « Mais il paraît que maintenant, même un courrier aussi simple, les gens trouvent ça fatigant à écrire. D’ailleurs, le papier à lettres lui-même commence à être frappé d’obsolescence, et il y a des employés de bureau qui n’ont jamais écrit une lettre de leur vie. De nos jours, tout se fait par mail« .
Et pourtant.
Hatoko est écrivain public à Kamakura, une petite station balnéaire au sud de Tokyo. Un métier qu’on penserait tombé en désuétude, exercé par une vieille personne qui s’accrocherait obstinément au passé.
Il n’en est rien.
Hatoko a 25 ans, et elle vient d’hériter de la papeterie de sa grand-mère, ainsi que de son métier d’écrivain public. Aussi surprenant que cela paraisse, la demande pour un tel office existe et les clients se succèdent dans la petite boutique. Ils viennent souvent en dernier recours, poussés par le besoin d’écrire à leur destinataire mais sans parvenir à trouver eux-mêmes les mots qui transmettraient précisément leur pensée.
Initiée par sa grand-mère (« l’Aînée ») à la calligraphie dès son plus jeune âge, Hatoko a connu une période rebelle à l’adolescence, s’insurgeant contre cet apprentissage contraignant et codifié, contre la sévérité de l’Aînée, qui l’a élevée seule. De retour au bercail après ses vagabondages à l’étranger, elle reprend pourtant le flambeau, avec professionnalisme, cœur et talent.
Il en faut, pour saisir l’enjeu de la tâche que lui confie chaque client, pour comprendre sa personnalité et celle du destinataire, la teneur du message à transmettre, les attentes de chacun. Puis arrive le moment délicat où choisir l’alphabet, l’écriture, le papier, la couleur de l’encre, l’outil (plume, stylo), l’enveloppe, le timbre. Un travail qui demande de la méticulosité, de la patience, de l’empathie, du raffinement jusque dans le moindre détail. En fait c’est moins un travail qu’une vocation : « Je suis écrivain public, c’est vrai. J’écris tout ce qu’on me demande, c’est sûr. Mais c’est pour venir en aide aux gens qui en ont besoin. Parce que je veux leur apporter du bonheur« .
Du bonheur, c’est ce qui ressort de la lecture de ce petit roman, léger et délicat. Le bonheur qu’Hatoko ressent une fois son travail accompli, mais aussi celui qu’il y a à se laisser vivre et à profiter de la vie dans ce petit quartier tranquille. Entre visites de temples bouddhistes, rencontres chaleureuses entre voisins et découverte savoureuse de la ville à travers ses restaurants, on se laisser porter dans un univers à la fois hors du temps et ancré dans son époque, où la lenteur et les traditions l’emportent haut la main sur la précipitation de la modernité. Je crois qu’il n’y a que les auteurs japonais pour réussir à installer une telle atmosphère subtile et surannée. Ici, l’ambiance est un peu trop doucereuse à mon goût, mais ce texte au style lent, poétique et contemplatif donne envie de respirer profondément pour trouver calme et sérénité.
Un magnifique voyage au pays de la calligraphie.
Un livre d'une infinie douceur pour qui cherche un moment de sérénité !
Un très bon moment,nous montre les traditions au japon
Héroïne attachante
Délicatesse, douceur, émotion, poésie enchâssées dans les traditions de la calligraphie, du thé et du savoir vivre à la japonaise, le tout rythmé par les saisons, les célébrations (et les repas !) ont fait de ce roman une bulle de bonheur, un véritable bain de jouvence. Soyons honnête, je ne connais pas grand chose à la culture nippone et peut-être tout cela n'est-il qu'une vision idéalisée mais qu'importe, on se se si sent bien dans ce monde que j'espère qu'il existe quelque part ou a existé un jour.
Je recommande chaudement !
Hatoko a repris la papeterie de l’Aînée, sa grand-mère, et avec elle l’activité d’écrivain public.
Jamais je n’aurai imaginé ce métier avec autant de subtilités. Au delà des sujets pour lesquels on vient la consulter (lettre de rupture, de condoléances, d’amour …), c’est surtout le cérémonial qui se met en branle autour de la rédaction du courrier qui est délicieux. Le choix du papier (lisse, chiffon, vergé, parchemin …), du stylo, de la plume (de verre !), de la couleur et même de la nature de l’encre, sans compter l’enveloppe ou le timbre. Tout est pensé, réfléchi pour pouvoir exprimer les émotions ou d’une façon plus générale les sentiments que le client veut transmettre (la courtoisie, le refus …), jusqu’à la calligraphie ou la police ont leur importance.
Au delà de la découverte de ce métier, c’est surtout à travers les interactions avec les clients qu’Hatoko se découvre et même se révèle. Orpheline, l’Aînée, sous des airs très stricts, l’a élevée durement. Là où ses copines s’amusaient, Hatoko s’escrimait sur des exercices de calligraphie, tout d’abord docile et appliquée puis l’adolescence arrivant, jusqu’au point de rupture.
Voilà un livre tout en délicatesse comme savent le faire les écrivains japonais ; je pense à A. Shimazaki, A. Mizubayashi, ou encore J. Otsuka, mais j’en oublie certainement.
C’est aussi un livre où l’écriture joue plusieurs rôles : celui de nous détendre, de nous apprendre les subtilités de la calligraphie japonaise mais aussi de voir l’écriture comme rédemption ou comme un passage de témoin entre génération.
C’est beau, doux, subtil, d’une authenticité désarmante et l’écriture de cette chronique sur mon iPad n’en paraît que plus fade.
J'ai adoré. Pour ceux et celles qui aime la calligraphie, ce livre est fait pour vous. Très bien décrit quant aux techniques tout en conservant le fil conducteur du roman : une jeune fille reprend à la mort de sa grand-mère la papèterie où elle a vécu enfant.
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