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La paix des dupes

Couverture du livre « La paix des dupes » de Philip Kerr aux éditions Le Livre De Poche
Résumé:

Octobre 1943 : Roosevelt, Churchill et Staline doivent se rencontrer à Téhéran pour discuter du sort de l'Allemagne... et se partager l'Europe. Dans l'entourage d'Hitler, on oeuvre discrètement pour sauver les meubles. Partout, de Londres à Téhéran, agents secrets, sbires et traîtres de tous... Voir plus

Octobre 1943 : Roosevelt, Churchill et Staline doivent se rencontrer à Téhéran pour discuter du sort de l'Allemagne... et se partager l'Europe. Dans l'entourage d'Hitler, on oeuvre discrètement pour sauver les meubles. Partout, de Londres à Téhéran, agents secrets, sbires et traîtres de tous bords s'en donnent à coeur joie. Meurtres, complots, projets d'attentats se succèdent dans une atmosphère d'urgence extrême. Jusqu'au jour J, où rien ne se passe comme l'Histoire l'a écrit... Un époustouflant thriller de politiquefiction, dans lequel Philip Kerr propose une alternative audacieuse à l'issue de la conférence de Téhéran.Virtuose de la narration, Philip Kerr nous offre un éclairage inattendu sur un moment clé de la Seconde Guerre mondiale. Difficile de lâcher ce brillant roman d'espionnage. Christine Gomariz, Paris Match.Haletant et déroutant au point de vous faire douter de vos connaissances historiques. Alexis Liebaert, Marianne.

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Avis (2)

  • Pour ce livre édité en 2005 hors sa série des Bernie Gunther et Trilogie berlinoise, Philip Kerr reste dans son conséquent travail de recherche encyclopédique sur la deuxième guerre mondiale en nous éclairant sur de nombreux faits historiques tout en y brodant un roman d’espionnage.

    Son héros...
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    Pour ce livre édité en 2005 hors sa série des Bernie Gunther et Trilogie berlinoise, Philip Kerr reste dans son conséquent travail de recherche encyclopédique sur la deuxième guerre mondiale en nous éclairant sur de nombreux faits historiques tout en y brodant un roman d’espionnage.

    Son héros ici est Willard Mayer, un professeur américain d’origine juive allemande ayant appartenu au Cercle de Vienne et qui a espionné Goebbels pour le compte du NKVD. Ayant renié son passé communiste, il travaille pour l’OSS (Agence des renseignements américain : Office of Strategic Services), où il fera la connaissance de Roosevelt qui lui demandera d’être son traducteur et assister son secrétaire très malade Harry Hopkins, lors de la conférence de Téhéran où il rencontrera Churchill et Staline. Ils voyageront ensemble à bord du mythique cuirassé USS Iowa.

    L’auteur nous embarque à Londres, Berlin, Stockholm, au Caire, à Ankara où se tinrent les pourparlers qui eurent lieu en 1943 depuis la défaite monumentale des nazis à Stalingrad qui savent ne plus pouvoir gagner la terrible guerre qu’ils ont engendrée et à qui les Alliés demandent une capitulation sans condition lors de la conférence de Casablanca bien que Hitler tienne encore des milliers de juifs en otage dans l’Europe occupée.

    Le troisième Reich dénoncera la barbarie soviétique et deux dossiers seront un fil rouge à cette histoire d’espionnage et d’enquête :

    1/ le charnier de la forêt de Katyn où ont été retrouvé 4500 hommes tués d’une balle dans la nuque, certains les mains liées, d’autres avec de la sciure dans la bouche (dont les Russes infligeront la faute aux Allemands et dont la responsabilité des Soviétiques, entre information et désinformation, ne sera reconnue qu’en 1990 par Eltsine)

    2/ le dossier Beketovka aux atrocités russes dans un camp de plusieurs milliers de soldats allemands prisonniers de guerre qui n’ont rien à envier à celles des nazis. Une dernière poignée de miraculés seront relâchés du fin fond de cet enfer en 1953 à la fermeture définitive du camp …)

    On apprend aussi sur le rôle de l’Iran pronazie et la tribu des Kashgai au Nord de l’Iran…

    On apprend aussi le rôle de nombreux Ukrainiens qui par haine des Russes ont collaboré plus qu’il n’en faut au sein de l’armée nazie. Ils coopérèrent à la chasse, tortures et massacres des Polonais (entre autre en Volhynie), et prirent part à l’extermination des Juifs, Tziganes et Communistes. Ces ultra-nationalistes étaient aussi impliqués dans la police hitlérienne (Reichskommissariat Ukraine) des camps de concentration et de prisonniers de guerre.

    On apprend beaucoup sur Himmler avec des descriptions détaillées de la Wolfshanze (Tanière du loup) le bunker d’Hitler, et sur le rôle de l’Abwehr et l’Ausland Abwehr « AA », service de contre-espionnage et le RSHA (Reichssicherheitshauptamt, « Office central de la sécurité du Reich »). Leurs opérations dont le Code Pastorus aux USA, des opérations tentaculaires à travers le monde.
    On découvre Walter Schellenberg et l’opération Grand Saut.

    Kerr fait rappeler des souvenirs à son héros, alors que Willard Mayer doute d’une de ses amies : « Je me rappelai une conversation en particulier que nous avions eue quand la nouvelle de la terreur imposée par Staline à l’Ukraine commença d’atteindre l’Occident.
    Elena, dont le père avait combattu dans la guerre russo-polonaise de 1920, répétait avec insistance que tout l’édifice du communisme soviétique était fondé sur le meurtre de masse, mais à cet égard, Staline n’était pas pire que Lénine. —Mon père rappelait toujours que Lénine avait ordonné l’extermination de la totalité des populations cosaques du Don… un million d’hommes, de femmes et d’enfants, m’avait-elle révélé. Ce n’est pas que j’apprécie les nazis. Il se trouve que je ne les aime pas. Seulement je redoute les Russes encore plus. Je sais combien les nazis peuvent être stupides et cruels, mais les Russes sont bien pires. »

    Donc, tout au long de ce roman on suivra la trame de l’Histoire réelle de 1943 de table en table de négociations pour la paix et le partage de l’Europe avec le cynisme d’une géopolitique gourmande.
    Willard Mayer lui, alimentera la fiction entre enquêtes, secrets bien gardés et secrets éventés, quelques meurtres, accusé lui-même d’assassinat (comment va-t-il se sortir de ce guêpier), jolies conquêtes, amis et ennemis, complots et trahisons.

    Le bémol que je mettrai concernant ce pavé de 618 pages en poche, est que Philip Kerr entremêle fiction et réalité de façon trop serrée avec des personnages qui ont existé et d’autres pas, et qu’en relatant des faits réels tout en y injectant des faits de son imagination cela m’a obligée à souvent aller vérifier sur Wikipédia ce qui dans un sens, n’est pas un mal car j’ai beaucoup appris sur cette année 1943.

    Les coalitions sont rarement viables car telle ou telle nation rechigne à consentir des sacrifices au bénéfice d’une autre (ce qui explique le manque d’empressement des Américains à s’engager dans le conflit. « La capacité de résistance des Russes est tout à fait inimitable. Je ne serais pas surpris de voir cette conférence s’effondrer sous le poids de la discorde qui règne entre les alliés. »

    L’histoire de cette fichue guerre qu’on pensait disparue de notre monde a un écho très contemporain et ce roman érudit nous fait comprendre beaucoup de choses au sujet de l’actualité.

    Le travail et le talent de narrateur du très regretté Philip Kerr qui donne ici une autre issue à l’Histoire que ce qui fut, est à saluer.

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  • pas aimé du tout; trop brouillon, on mélange les persos etc. autant j'avais adoré la trilogie berlinoise avec le personnage de bernie gunther, autant celui-ci je ne le recommande pas.

    pas aimé du tout; trop brouillon, on mélange les persos etc. autant j'avais adoré la trilogie berlinoise avec le personnage de bernie gunther, autant celui-ci je ne le recommande pas.

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