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Cinquante ans de la vie d'une femme au bord du précipice. Vingt-quatre heures pour prendre une décision qui changera sa vie pour toujours...
Un matin d'août. Tout le monde dort encore dans la maison familiale nichée au milieu des bois. Ellie se glisse dans l'eau froide de l'étang voisin. C'est ici, au cap Cod, que sa famille passe l'été depuis des générations. Mais ce matin est différent. La veille, Ellie et Jonas, son ami d'enfance, se sont échappés quelques instants pour faire l'amour.
Dans les heures à venir, Ellie va devoir choisir entre ce qu'elle a construit avec l'époux qu'elle chérit, Peter, et l'histoire qu'elle a longtemps désirée avec Jonas, avant que le sort en décide autrement.
Vingt-quatre heures et cinquante ans de la vie d'une femme au bord du précipice. Durant cette journée de doute mêlant bonheurs et regrets, Ellie sera rattrapée par l'héritage familial, tissé de tragédies intimes et de secrets.
Par petites touches et dans une langue aussi limpide qu'inspirée, Miranda Cowley Heller donne à voir avec une grande justesse les émotions complexes qui unissent et déchirent les gens qui s'aiment.
Sélectionné pour le prestigieux Women's Prize 2022.
Lors de la rentrée littéraire 2022 grâce au animatrice de Cultura j'ai eu à l'époque un gros coup de coeur pour se roman de la littérature étrangère.
Un livre d'observation de la nature, la famille, l'amour et le couple. Un carnet de bord sur une journée, une écriture précise aussi bien dans la description des paysages et des personnages. Tranche de vie, drame, beauté de la nature, une eau purificatrice, un premier roman très réussi. Des liens qui se lient et se déchirent. Une lecture fluide, agréable, Souvenir, Nature Writting, Amour, Couple, Polyamours, Choix difficiles.
"Il m'embrasse avec l'intensité de chaque jour chaque année passées à s'aimer. A présent quand je m'écarte de lui c'est une souffrance."
"J’ai fait mon choix, renoncer à cet amour qui bat, douloureux, pour un amour d’un autre genre. Un amour patient. Un amour solide. Mais la souffrance est là, aiguë."
Captivant, une fois commencé on ne s'arrête plus. Trois périodes qui se superposent pour comprendre Elie et son histoire, ses sentiments, sa famille et Jonas. Et une décision à prendre, la décision de sa vie et du sens qu'elle pourrait lui donner.
Comme chaque année, Ellie passe l’été avec mère, Peter son mari et ses trois enfants dans la maison familiale de Cape Cod. Comme chaque année, son meilleur ami Jonas et sa femme sont là. Mais cette année, pour la première fois, Ellie a fait l’amour avec Jonas.
Alors qu’elle nage dans l’étang de son enfance, le passé refait surface.
En 24H, l’histoire familiale défile, les secrets ressurgissent et l’avenir s’avance, tapi dans les contours flous de la conscience d’Ellie.
Ce livre commence comme une série. Normal, l’autrice n’est ni plus ni moins que l’ancienne vice-présidente de HBO, à qui l’on doit Six Feet Under ou encore The Wire. A la lecture des premières pages, un peu déçue, je m’attends à la crise de la cinquantaine d’une femme prise au piège d’un triangle amoureux. C’est sous-estimer les talents de conteuse de Miranda Cowley Heller. Elle nous emmène vite ailleurs et c’est tant mieux. Sa force ? La qualité et la complexité des personnages. A la fois piquants, intelligents et savoureux, ils sont d’une justesse incroyable. On saute à pieds joints dans les mystères qui jalonne la vie d’Ellie. Comme elle, on tombe amoureuse de Peter, on brûle pour Jonas, et l’on se retrouve coincée dans les affres de son passé. Un roman addictif à binge-reader.
Comme chaque été, Ellie passe ses vacances en famille au cap Cod, mais cette année, son ami d’enfance Jonas est là avec sa femme Gilda. Elle est mariée avec Peter et ils ont trois enfants, donc tout devrait aller pour le mieux. La mère d’Ellie règne sur tout ce petit monde.
Seulement voilà rien n’est vraiment solide et joué dans la vie et un soir, après le barbecue, Jonas et Ellie font l’amour. Le lendemain matin, la culpabilité a fait place au désir et Ellie va se baigner dans les eaux froides de l’étang qu’elle connaît si bien, pour revenir sur terre mais les souvenirs vont remonter : comment a-t-elle pu en arriver là alors qu’elle a fait un mariage d’amour avec Peter, même si ses enfants comme tous les adolescents (on pourrait presque parler d’adulescents en fait !) sont agressifs avec elle.
Miranda Cowley-Heller nous raconte une journée de l’époque actuelle, heure par heure, presque minute par minute, à l’entremêlant des souvenirs d’enfance d’Ellie. On découvre ainsi le couple étrange formée par ses parents : la mère très autocentrée qui se dérobe dès que ses filles veulent aborder un sujet important, le père qui ne sait faire que des promesses qu’il ne tient jamais.
Le mariage ne résiste pas et chacun refait sa vie de son côté, mais les conjoints, pièces rapportées ne sont pas forcément à la hauteur, car les deux « nouveaux couples » se comportent en parfaits égoïstes, car il ne faut surtout pas de vagues, et si on ne dit rien, cela signifie qu’il ne s’est rien passé, donc secrets trahisons pointent le bout de leur nez.
L’été Ellie et sa sœur retrouvent Jonas qui est plus jeune qu’elles et quand on est ados, quelques années c’est important. Tout est prétexte à baignade, promenades en bateau etc. Mais, un été, débarque Conrad, le fils de la nouvelle épouse de leur père, gamin obèse, pervers, ignoble, qui ne pense qu’à épier les filles, avec des remarques crues, désobligeantes et un drame va se jouer qui va marquer le reste de leur vie, et dont Ellie ne parlera jamais, sauf à son journal intime…
Avec la baignade en eau fraiche, l’auteure suggère que l’eau se souvient de ce qui s’est passé dans la vie chacun, un peu le procédé utilisé par Clara Dupont-Monod quand elle fait parler les pierres dans « S’adapter » mais c’est moins abouti.
J’ai aimé ce roman car il traite de sujets qui m’intéressent : secrets, familles, déconstruction, reconstruction, harcèlement et tutti quanti, et les personnages sont intéressants certes, mais un peu trop futiles pour moi, des bobos qui se posent des questions existentielles.
Ce roman se lit tranquillement au coin du feu, on a du mal à le lâcher, le style est lapidaire, avec des phrases courtes, mais cela m’étonnerait qu’il reste beaucoup de choses après l’avoir refermé. (cf. les quelques extraits que je vous propose!) J’aurais aimé plus de profondeur, mais il s’agit d’un premier roman alors je vais être indulgente car j’ai passé un bon moment…
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Presses de la Cité qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteure.
#LaMémoiredeleau #NetGalleyFrance
https://leslivresdeve.wordpress.com/2022/11/12/la-memoire-de-leau-de-miranda-cowley-heller/
« Est-ce que renoncer signifie perdre tout ce qu’on a, ou gagner tout ce qu’on n’a jamais eu ? »
Ellie à 50 ans, un mari anglais adorable qu’elle aime et trois enfants. Comme tous les étés ils passent leurs vacances dans la maison familiale de Cape Cod. Ce matin, alors que toute la maison dort encore Ellie repense à ce qui s’est passé lors de la soirée de la veille.
Dans les vingt-quatre heures qui arrivent, elle va devoir choisir entre préserver la vie qu'elle a construite avec son adorable époux et la vie qu'elle imagine avec Jonas, son amour d’enfance ; la vie qu’elle aurait dû avoir si un événement tragique n'avait pas changé le cours des choses.
Miranda Cowley Heller joue habilement entre différentes temporalités pour expliquer ce choix présent avec l’importance du passé. Celui d’Ellie, de son mari, de Jonas mais aussi celui de sa mère, de son beau-père et de tant d’autres. Sur une seule journée, dans l’ambiance estivale de Cape Cod, l’autrice radiographie ses vies. Les infimes détails, les échecs, les tragédies dévastatrices, les séquelles, tout ce qui pourra conduire Ellie à la décision ultime, avec ce qu’elle a de complexe. A travers ce voyage dans les souvenirs, le dilemme d’Ellie prend toute son ampleur tout en remettant ses choix en perspective.
Une histoire de culpabilité, de pardon et de dignité qui - chose très rare - met au centre d’un triangle amoureux une femme de 50 ans avec ses désirs et sa sexualité.
L'indélébilité de l'enfance et les imprévisibilités du cœur se mélangent pour former un roman éminemment crédible, construit et fort séduisant, dans l’ambiance envoûtante de Cape Cod… l'odeur des vieilles maisons en bois et le clapotis de l'étang en fond sonore.
Vingt-quatre heures de la vie d’une femme et cinquante ans…
Ce roman s’articule autour d’une maison de vacances, une maison de papier faites de lambeaux de carton compressés (The paper palace), dans une nature sauvage entre lac et océan, sous les pins. C’est un lieu mais c’est aussi une atmosphère. L’eau est omniprésente, on se baigne, on transpire, on pêche, on nage, on se trempe, on se noie.
« La surface est immobile, les nénuphars blottis dans leur sommeil circadien, comme s’il n’y avait jamais eu d’orage. Rien ne bouge. Une vapeur rose pastèque enveloppe le monde. »
Vingt-quatre heures pour choisir entre Jonas et Peter, entre un amour de jeunesse jamais épanoui et un amour stable avec son mari et ses trois enfants.
Et puis cinquante ans pour comprendre comment elle en est arrivée là. Avec des secrets bien gardés, des secrets qui ont scellé une amitié ou un amour, des viols, des morts, des déceptions, des renoncements.
La réussite de ce roman est dans sa construction, ses multiples allers et retours entre le passé et le présent qui créent une tension et un suspense certains. D’ailleurs j’ai avalé ce roman très rapidement, avide d’avancer, de comprendre, de savoir, d’avoir des éléments qui éclairent. C’est une multiplicité de petits riens qui font cette histoire, des détails, des petites choses qui n’ont pas l’air d’être importantes, mais notre vie n’est-elle pas faite de drames et de petits gestes du quotidien ? Les personnages n’ont pas tous la même profondeur, parfois on frise la caricature, parfois ils sont très justes dans leur complexité.
Ce n’est pas seulement l’histoire d’Ellie, c’est aussi celle d’une famille éclatée, bousculée, qui se débat dans une eau parfois tumultueuse, parfois nauséabonde, pas vraiment limpide.
Ce livre a de bons atouts.
Un matin d'août. Tout le monde dort encore dans la maison familiale nichée au milieu des bois. Ellie se glisse dans l'eau froide de l'étang voisin. C'est ici, au cap Cod, que sa famille passe l'été depuis des générations. Mais ce matin est différent. La veille, Ellie et Jonas, son ami d'enfance, se sont échappés quelques instants pour faire l'amour.
Dans les heures à venir, Ellie va devoir choisir entre ce qu'elle a construit avec l'époux qu'elle chérit, Peter, et l'histoire qu'elle a longtemps désirée avec Jonas, avant que le sort en décide autrement.
Vingt-quatre heures et cinquante ans de la vie d'une femme. Durant cette journée de doute mêlant bonheurs et regrets, Ellie sera rattrapée par l'héritage familial, tissé de tragédies intimes et de secrets.
Par petites touches et dans une langue aussi limpide qu'inspirée, Miranda Cowley Heller donne à voir avec une grande justesse les émotions complexes qui unissent et déchirent les gens qui s'aiment.
Ce premier roman m'a fait grand impression. Il me restera le souvenir d'une noyade dans un océan d'émotions, frappée de plein fouet par la beauté de la nature.
Se noyer, c'est "affronter des difficultés insurmontables". Ellie aurait pu se noyer dans le chagrin et la douleur. Elle est résiliente et garde ses cicatrices cachées.
Se noyer, c'est "perdre pied". Ellie aime son adorable époux, ses enfants tendres, sa mère démissionnaire, son ami d'enfance, son palais de papier légué par son grand-père, son lac... Elle se laisse submerger par tout cet amour puis remonte à la surface d'un coup de talon respirer, vivre encore et toujours.
Se noyer, c'est "disparaître dans un tout". Ellie meurt sous le poids de la culpabilité et le silence. Elle trouvera finalement le courage de partager la vérité pour se libérer.
Se noyer, c'est "mourir par immersion". Ellie a 24h pour décider ou non de quitter sa vie parfaite : une petite mort intentionnelle.
Une construction audacieuse, une écriture sensorielle, une histoire de famille aux multiples traumatismes. Flamboyant
Au cours d’une soirée familiale festive, à Cap Cod, proches et amis se retrouvent autour d’un barbecue. Ellie s’éclipse à la fin du repas, rejointe par Jonas, son ami d’enfance. Le couple se laisse envahir par la passion qui les unit depuis toujours.
Alors pourquoi Ellie a t-elle épousé Peter, mari et père modèle, à qui elle a donné trois enfants ? Que s’est-il passé pour que Jonas et Ellie ne puissent faire leur vie ensemble ?
Pour le savoir, il faudra retourner en arrière, et le récit de cette soirée évolue en parallèle avec celui de l’enfance d’Ellie, les multiples mariages de leurs parents, les amitiés au bord de l’étang, les relations avec Anna, la soeur d’Ellie, et l’irruption de Conrad, un demi-frère répugnant et odieux…On sait que rapidement que celui-ci mourra accidentellement, tandis qu’un lourd secret continue à peser sur les consciences.
Dans ce premier roman où la nature occupe une place de choix, dans ce décor sauvage qui permet aux familles aisées de venir se ressourcer d’une vie trépidante, Miranda Cowley Heller retrace l’histoire d’une famille autour d’un secret terrible. Famille complexe car les parents de la narratrice ont des fonctionnement de couple particulièrement mouvementé et les enfants sont ballotés de maison en maison, au gré des idylles de leurs géniteurs.
La maison de bois qui donne son titre à la version anglaise The Paper palace en est d’autant plus précieuse, point d’ancrage et haut lieu de souvenir d’enfance.
C’est aussi l’histoire d’une passion profonde, éternelle, mais impossible. Pour des raisons que l’on découvrira peu à peu.
Premier roman très réussi, pour son ambiance, pour cette image que l’auteur restitue des États- Unis sur une cinquantaine d’année, pour le cadre naturel du récit et pour la construction qui ménage le suspense. Et pour le choix des personnages, nombreux et bien incarnés. Une autrice à suivre.
528 pages Presses de la cité 18 Août 2022
Traduction (Anglais) : Karine Laléchère
#LaMémoiredeleau #NetGalleyFrance
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