L'auteur étudie, des points de vue sociologique et philosophique, les liens qui existent ou se créent entre la culture chinoise et la culture des marques. Elle propose une analyse de la culture chinoise aujourd'hui à travers son histoire, son évolution et son devenir, et appuie son propos de travaux d'artistes contemporains.
Les marques internationales, au coeur de l'ouverture économique, vont cristalliser toute la transformation d'un système sociopolitique, la volonté d'une classe moyenne de s'appuyer sur des symboles internationaux pour exister. Les marques ont apporté de l'ailleurs, de la rupture, ont mis de l'air dans un système fermé. Elles représentent - ou non - une échappatoire pour mieux s'intégrer dans cette société chinoise et lui permettre de mieux fonctionner.
L'art contemporain chinois va d'abord dire la nouvelle possibilité de la parole, tout en soulignant son interdit à l'intérieur de la Chine. Les premières expositions sauvages sont accrochées à Pékin dans le parc Zhongshan, par quelques artistes, en février 1979. D'abord en rupture et critique, il va ensuite se construire au coeur de l'économique. L'art contemporain va devenir l'expression de la marque Chine à l'extérieur, et se définira davantage comme la possibilité d'ouvrir sa mémoire aux autres et de se vendre au monde, que comme l'expression d'un potentiel créatif et critique.
C'est tout ce processus, à la fois de bouleversements et de nouvelles donnes, que La Marque rouge, Shangaï, luxe, art, mémoire offre au travers des oeuvres qu'elle présente.
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