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La Maison universitaire de la Grande-Chartreuse : l'auberge des coucous (1903-1940)

Couverture du livre « La Maison universitaire de la Grande-Chartreuse : l'auberge des coucous (1903-1940) » de Rene Favier aux éditions Pu De Grenoble
Résumé:

À la suite de l'expulsion en 1903 de ses moines, le monastère de la Grande-Chartreuse est géré par le département de l'Isère, qui décide d'y organiser des visites touristiques et de confier une partie du bâtiment à l'université de Grenoble afin de la transformer en maison universitaire d'été. De... Voir plus

À la suite de l'expulsion en 1903 de ses moines, le monastère de la Grande-Chartreuse est géré par le département de l'Isère, qui décide d'y organiser des visites touristiques et de confier une partie du bâtiment à l'université de Grenoble afin de la transformer en maison universitaire d'été. De 1930 à 1939, des scientifiques issus de toute l'Europe viennent ainsi y séjourner, au premier rang desquels Marie Curie ou Isabelle Joliot-Curie.

Ce choix est violemment combattu par la droite cléricale, dénonçant une «?auberge de coucous?», un refuge «?d'intellectuels fatigués?». La?­polémique dépasse le seul département quand la presse antirépublicaine s'en empare?: «?La chartreuse aux chartreux?!?» réclament Candide, L'Ami du peuple, ou La Croix. La guerre interrompt cette affectation du bâtiment, avant que les religieux réintègrent le monastère en 1940.
Cette affaire, qui est l'une des plus emblématiques de l'anti-­intellectualisme développé durant l'Entre-deux-Guerres par la droite antirépublicaine, n'a paradoxalement laissé que peu de traces dans la mémoire des milieux politiques et universitaires régionaux. Ce livre, qui reproduit les violentes caricatures et photos de l'époque, vient sortir de l'oubli ce morceau singulier d'histoire régionale.

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