Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
La honte : émotion particulièrement inavouable, à la fois historique et singulière, intime et collective, plus que toute autre, peut-être, extensive, expansive, contagieuse et susceptible de traverser tous les individus sans distinction.
La honte, c'est aussi un des grands ressorts de la littérature. Nous pouvons, en effet, nous sentir solidaires de quiconque fait l'aveu de sa honte, et singulièrement de celui qui l'écrit, parce qu'ayant partie liée avec notre expérience commune, il est celui qui nous dit « honteux lecteur, mon semblable, mon frère ».
Plongeant dans les gouffres de la déconsidération de soi, la littérature ose briser avec fracas le « silence sacré de la honte ». Jean-Pierre Martin en déploie les voies, notamment à travers la figure du boursier (Memmi, Camus, Nizan), de l'héritier (Appelfeld, Bassani, Gombrowicz), de l'éhonté (Duras, Genet, Mishima), ou de la mémoire et de ses spectres (Levi, Antelme, Semprun, Seel).
Ces fragments du discours honteux que tient la littérature, mieux que toute sociologie ou théorie, restituent au plus près l'incessante transformation d'un sujet en un objet.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Un véritable puzzle et un incroyable tour de force !