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En assassinant le shogun, Yukiko a libéré les siens d'un dirigeant cruel. Alors que la menace d'une guerre civile gronde, la puissante Guilde du lotus complote afin de placer un homme de son choix à la tête de l'empire, et de nouveaux ennemis rassemblent leurs forces aux frontières du pays fragilisé. Propulsés au rang de héros par les rebelles, Yukiko et son tigre de tonnerre voient croître leur nombre d'adversaires. L'avenir d'un peuple entier tiendrait-il sur le fil d'un katana ?
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--- Les couacs du début ---
Si j’ai eu tant de mal à renouer avec cette saga, c’est parce j’étais restée sur le rythme haletant du numéro précédent. Or, Jay Kristoff repart sur de nouvelles bases. Rassurez-vous, Yukiko est toujours présente, mais elle se pose beaucoup de questions, s’énerve pour un rien et se laisse envahir par la culpabilité, tant la mort de son père la ronge. Si j’ai compris son abattement, je ne voyais pas l’intérêt de s’y attarder aussi souvent. Je tiens néanmoins à le préciser : l’auteur apportera des explications à ce propos, mais plus tard seulement. Les passages en question m’ont donc paru inutiles.
En parallèle, Jay Kristoff insère de nouveaux points de vue. En règle générale, cela est plutôt bon signe, mais peut-être étaient-ils trop nombreux d’un coup. Le rythme s’en voit ralenti car, bien sûr, il faut prendre le temps de présenter ces protagonistes, bien qu’on en connaisse quelques-uns de loin.
Bref, en toute honnêteté, je pense qu’on aurait facilement pu réduire cette partie de moitié.
--- Du côté de Yukiko ---
Complètement perdue, notre héroïne fait des choix qui déstabilisent son entourage – et moi aussi, par la même occasion. Sur un coup de tête, elle décide de se rendre quelque part (non, je ne vous dirai pas où), alors que ses raisons me paraissaient bien légères. Résultat : je n’ai pas pu m’empêcher de douter de la direction prise par l’intrigue.
Par chance, l’auteur se rattrape brillamment par la suite ! Un tel risque lui permet d’ailleurs de dévoiler un nouveau pan de l’intrigue, un aspect de l’univers totalement inédit. Très rapidement, il a capté toute mon attention, et pas uniquement en ce qui concerne Yukiko…
--- Ces personnages qui prennent de l’importance ---
En l’absence de Yukiko, la rébellion se poursuit et ses partisans sont nombreux. Je l’ai évoqué plus haut, Jay Kristoff enrichit son récit grâce à de multiples points de vue. Et malgré des débuts cahoteux, c’est une véritable réussite !
Avec Kinslayer, la trilogie prend une autre dimension. Ce n’est plus seulement l’histoire de la danseuse d’orage, mais celle de milliers d’hommes et de femmes concernés par la révolution.
Ainsi, l’auteur n’hésite pas à donner la parole à ceux qui joueront un rôle-clef. Ainsi, Michi possède désormais sa propre voix, grâce à des chapitres qui lui sont entièrement consacrés. Il en va de même pour Hana et Yoshi, un frère et une sœur proches d’un mystérieux matou, et pour Kin auquel fait référence le titre de ce deuxième volet. Et pour cause, son rôle est capital. Mais tiraillé entre deux mondes – la Guilde qu’il a sciemment reniée et les Kagé auxquels il ne parvient pas à s’identifier totalement -, il cherche sa place. Seul, et sans aide. Je crois que ce sont ses actes qui m’ont le plus étonnée, en fin de compte.
Vous l’aurez donc compris, Jay Kristoff propose un large panel de personnages qui, tous, poursuivent un but. Mais est-il le même pour chacun d’entre eux ? Rien n’est moins sûr !
--- Une saga young adult… ou presque ? ---
Si Stormdancer en rassemblait les codes, je suis plus sceptique quant à la catégorisation de Kinslayer. Cette fois, quand il s’agit de décrire des passages sanglants, l’auteur n’épargne aucun détail au lecteur, raison pour laquelle je déconseille la trilogie aux âmes sensibles. En fait, tous les personnages sont capables du pire comme du meilleur, et les atrocités commises sont parfois difficiles à encaisser.
Quoi qu’il en soit, j’ai dévoré le dernier tiers du livre. C’est indéniable, Jay Kristoff possède un talent rare pour conclure ses intrigues, même lorsqu’il s’agit d’un tome intermédiaire. Il se passe tellement de choses dans Kinslayer qu’on s’y perdrait presque. Pourtant, tout prend un sens lors du dénouement. Malgré le défi que cela représente, l’auteur gère avec brio chaque révélation, chaque transition, tout en organisant l’action. Riche en rebondissements, celle-ci est effectivement au rendez-vous. Et, surtout, elle prend aux tripes !
En conclusion, je ne vous le cache pas, j’ai très envie de me plonger dans le tome 3 !
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