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La gosse. Derrière ce terme, on sent l’innocence, l’espièglerie, la pureté, le désordre. Les autres mots - fille, enfant, gamine, ado - ne sont pas aussi justes pour désigner ce machin qui grandit.
Même la principale concernée, contre toute attente, est d’accord. “La gosse n’aime pas le mot « gosse », mais elle ne saurait trop expliquer pourquoi il la dérange et n’a pas su suggérer une autre manière d’être désignée ici quand je le lui ai proposé. Alors va pour « la gosse », elle a dit.”
Mais, plus que de la gosse, c’est de la mère dont il s’agit ici. Un job qui consiste à veiller, puis à surveiller : “elle est mon lait sur le feu.” Dans de courts chapitres sur les nachos, l’alcool ou la mort d’un père, Nadia Daam débusque les pensées maternelles les plus inavouées, alternant entre deux extrêmes : la fermeté et la légèreté, l’inquiétude et le ras-le-bol, ne pas trop dire oui, ne pas trop dire non.
Alors qu’elle déplore toutes ces choses qu’on doit encore apprendre aux filles et qu’elle observe, impuissante, sa gosse se soumettre à “la Règle” - “celle qui impose de proposer au monde une autre que soi” -, la mère célibataire et féministe se souvient de sa propre adolescence. Leur rapport au corps, aux autres, aux filles, aux garçons, à l’éducation, à leurs origines… Elle s’étonne, se réjouit ou se désole de leurs différences ou de leurs ressemblances, d’une époque à l’autre.
Avec humour, honnêteté et tendresse, Nadia Daam étale dans ce petit livre ce que c’est qu’élever une fille, seule, aujourd’hui : rapetisser pour mieux la laisser grandir.
Dans ce récit, l’auteure nous raconte le quotidien et l’évolution dans le temps de la relation qu’elle entretient avec sa fille, qu’elle a choisi de ne pas nommer, la désignant sous le terme « la gosse », désignation qui ne plaît qu’à moitié à l’intéressée mais qu’elle accepte quand même, aucun autre terme ne lui venant à l’esprit.
Il s’agit d’une famille monoparentale, situation plus ou moins choisie, voire acceptée, le père étant parti très vite. On va voir grandir la gosse, partager les moments faciles comme les crises, notamment l’adolescence avec les tests vestimentaires, ou maquillages, les restes de l’enfance cohabitant avec les velléités de s’affirmer, les tentations avec l’alcool, la relation avec la nourriture, par exemple, et la manière dont celles-ci font écho à la propre jeunesse de la mère.
J’ai beaucoup aimé, le ton un peu ironique, enjoué ou sérieux, selon les cas, ou les périodes de la vie. Elle n’hésite pas à montrer ses doutes, la difficulté de s’affirmer par rapport à « la gosse », car elle n’est pas toujours cohérente dans le message qu’elle veut faire passer, se sentant elle-même en faute : comment dire à son ado qu’elle ne doit pas sortir et boire trop, alors qu’elle-même fait à peu près la même chose, pas très loin non plus de l’adolescence parfois.
Je me suis reconnue dans les phrases, les attitudes de Nadia Daam car elle a réveillé des souvenirs dans ma propre relation et mes propres ambiguïtés vis-à-vis de mes chers bambins, à l’époque, avec le cilice de la culpabilité pour employer son expression : rentrer un peu tard le soir, arriver in extremis à la réunion parents-profs etc. etc. mais aussi, son récit fait écho à notre propre enfance, notre relation avec notre mère, et les comparaisons qui en résultent.
Je trouve la photo très belle, on sent la complicité entre mère et fille tout en ne révélant à peine « la gosse », une façon de préserver son intimité.
J’ai choisi ce livre car je suis une fidèle de l’émission « vingt-huit minutes » sur ARTE, où elle a longtemps officié aux côtés d’Élisabeth Quin et sa façon d’aborder les sujets me plaisaient beaucoup, alors que le thème me tentait moyennement en redoutant un énième opus sur les relations mère-fille et leurs aléas, mais ce fut un bon choix.
J’ai vraiment apprécié ce court récit, truculent autant qu’émouvant, auquel je mettrais un tout petit bémol, le langage « djeune » dans les tournures de phrases qui me heurtent toujours dans un roman mais ici, nous sommes plutôt dans le témoignage alors le bémol est tout petit…. Alors, si ce livre vous tente, n’hésitez pas, foncez !
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteure
#Lagosse #NetGalleyFrance !
https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/08/09/la-gosse-de-nadia-daam/
Nadia Dam nous raconte sa relation avec sa fille, qu’elle surnomme « La gosse », en accord avec elle. Elle nous fait entrer dans les coulisses de son foyer monoparental. Le lecteur suit l’évolution de leur relation dans le temps, jusqu’à l’état ultime de l’adolescence. Alors, les certitudes de l’enfance sont ébranlées et elle va devoir jouer avec le comportement particulier de cette période sensible. Avec tout l’amour dont elle dispose, elle va essayer de s’adapter aux remous occasionnés par ce choc de générations.
A travers la relation avec son enfant, elle en profite pour parler aussi de sa propre existence. De ses origines à son travail en passant par ses relations amoureuses, elle partage des parties de ce qu’a été sa vie jusque-là.
Alors que je connaissais Nadia Daam en journaliste sérieuse et grave à la télévision, j’ai eu le plaisir de rencontrer Nadia Daam, la femme libre et pétillante. Elle partage son récit en toute liberté, n’éludant aucun sujet, même les plus intimes. Cette honnêteté donne d’ailleurs lieu à des scènes cocasses et surprenantes. J’ai, plus d’une fois, éclaté de rire devant le côté comique des situations et les réparties bien senties. Il faut dire que l’autrice fait preuve de beaucoup d’esprit et d’espièglerie dans sa manière de raconter. La lecture devient alors un bon moment de convivialité, comme avec une copine.
Nadia Daam lit elle-même son texte, ce qui lui permet d’y mettre parfaitement les formes. Sa personnalité lumineuse prend les rênes du récit. Elle nous offre ainsi un mélange de thèmes sérieux et d’humour qui en dit long sur les difficultés que peuvent rencontrer les mères de famille. Grâce à ce livre sans concession, les mamans lectrices vont pouvoir déculpabiliser et les autres prendre beaucoup de plaisir dans ses pages facétieuses !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2024/07/03/948-nadia-daam-la-gosse/
Avis livre audio :
L'autrice dépeint avec sensibilité et authenticité le lien entre une mère célibataire et sa fille.
Son livre raconte leur histoire avec un style à la fois incisif, poétique et parfois brut, tout en gardant une certaine retenue.
Elle explore de nombreux sujets dans un roman court mais dense, tels que le deuil, la maternité, les relations mère-fille, les origines, la famille, le féminisme, l'éducation, la parentalité, les standards de beauté, les injonctions subies par les femmes ou encore les problèmes liés à l'alcool.
J'ai eu du mal à entrer dans ce livre malgré l'intérêt que je porte à ces thèmes. Frustrée, je l'ai écouté en livre audio, et la voix ainsi que le récit personnel de Nadia Daam m'ont immédiatement captivée.
Je suis heureuse de l'avoir redécouvert sous cette nouvelle forme et de l'avoir pleinement apprécié.
C'est une lecture féminine, sincère, parfois brute et touchante que je vous invite à découvrir.
Un joli moment en compagnie de Nadia Daam, une femme moderne et libre.
Un récit autobiographique sur la famille que forme une mère célibataire et sa fille.
Une famille avec deux personnes, un tête à tête entre une mère et sa petite fille qu’elle regarde grandir. L’accent est surtout mis sur la description de la période de la préadolescence et de l’adolescence de la jeune fille.
Le lecteur va suivre la vie de cette petite fille jusqu’à ce qu’elle devienne femme, en apprenant à la connaitre à travers les yeux de sa mère.
Ce roman est universel, nous interroge sur nos modes d’éducation, sur les questions que se posent les mères pour élever au mieux leurs enfants, sur les craintes à lâcher leurs enfants dans la ville, dans le monde.
C’est un roman qui ne donne pas forcément les clés mais qui dit aux mères que toutes les questions qu’elles se posent, toutes les appréhensions qu’elles ont, sont légitimes, et qu’elles ne sont pas seules.
C’est un roman qui rassure et auquel de nombreuses mères pourront s’identifier, au moins pour certains passages ; c’est une autofiction touchante à la fin très belle et pleine d’espoir.
J’avais découvert Nadia Daam sur le plateau de la Grande Librairie. Et, j’avais été subjuguée par son humour fin, sa gentille dérision et son ironie. Elle assumait ses contradictions et se livrait avec sincérité, à l’aise avec la caméra.
Le récit s’ouvre sur les deux semaines où sa fille de 11 ans et elle ne quittent plus la cabane salon installée après le décès du père. Pas une larme de la part de La gosse. Mais une sortie bienvenue avec la baby-sitter sonnera le glas de cette période.
À partir de l’éducation de sa fille, des difficultés qu’elle a pu rencontrer, Nadia Daam explique sa façon de l’élever, elle, la féminise attachée à l’égalité. Néanmoins, le fossé est grand entre le discours et la réalité. Et Nadia Daam le sait, elle reconnaît les contradictions, les faux-semblants et les mensonges. Et, ils sont nombreux.
Ces petits écarts sont le fond de La gosse. Oh, que j’aime la fée bûcheronne, la femme qui revendique le body positive mais qui se pèse tout le temps, ou du Baptiste qui vole la semoule. Cette narration d’une femme célibataire élevant seule sa fille permettra à de nombreuses femmes d’y retrouver leur quotidien.
« Pour ce qui est d’habiter nos corps, nous sommes des menteuses de mères en filles. » Cette citation pourrait être le refrain publicitaire de ce récit de Nadia Daam. C’est drôle, enlevé et puis ça fait vraiment du bien de découvrir que nous ne sommes pas les seules à jouer les Wonder Woman, sans avoir de talent !
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/05/05/nadia-daam-la-gosse/
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