Louise a toujours été triste. Enfant, elle devait vivre entre sa mère, une droguée paumée et dépressive, et son père, son héros, cumulant les belles-mères. Un jour, elle rencontre Pablo, après une rupture amoureuse très difficile et qui la laisse amochée par la vie, une fois de plus. Ils...
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Louise a toujours été triste. Enfant, elle devait vivre entre sa mère, une droguée paumée et dépressive, et son père, son héros, cumulant les belles-mères. Un jour, elle rencontre Pablo, après une rupture amoureuse très difficile et qui la laisse amochée par la vie, une fois de plus. Ils sortent, font l'amour, partent en vacances, Louise ne veut pas trop s'attacher car on souffre toujours! Et puis, ils décident d'avoir un enfant. Pourtant, elle pense ne pas pouvoir être mère. Elle ne peut pas en être capable, elle a déjà du mal à s'occuper d'elle-même, comment savoir être mère quand on a eu une mère comme la sienne? Absente, égoiste...
Elle prend alors la décision la plus difficile de sa vie: ne plus jamais être triste. La tristesse doit rester murée au fond d'elle-même. La nuit c'est le plus difficile, cette tristesse remonte, s'empare d'elle. Mais la journée, elle doit être forte, digne, heureuse! Ses enfants ont besoin d'elle. Pablo a besoin d'elle. Son père est toujours là pour la rassurer.
On le sait Louise est le double de l'auteur, comme dans Rien de grave ou Mauvaise fille. Sa mère, belle, fragile, trop tôt disparue, lui en a fait voir de toutes les couleurs et elle lutte pour ne pas reproduire les mêmes schémas avec ses enfants. Elle cherche à être la mère parfaite, parée à toute éventualité (assez de couches, de mercurochrome, de lait, de céréales, de médicaments...). Son père (BHL) est ici toujours pas monts et par vaux mais profondément lié à sa fille, rassurant, héroïque. On s'attache à Louise, comment ne pas être touchée?
Un sujet qui parle à beaucoup de femmes (jeunes ou plus âgées, mère ou célibataire) : la maternité. Pourquoi décide-t-on d'être mère? En a-t-on envie depuis toujours? Peut-on dire d'une mère qu'elle est bonne ou mauvaise? Un enfant aime toujours sa mère profondément, malgré ses erreurs. Notre enfance nous marque toutefois à jamais!
Toujours difficile en effet d'exister en étant fils ou fille de. J'avais lu beaucoup de bien de cette auteure. En ayant lu deux livres, je suis clairement déçu... Dommage!