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Le criminel le plus sauvage du pays vient de s'échapper. À l'issue d'un carnage qui promet d'être le premier d'une longue série, il a franchi les murs de son hôpital psychiatrique. Qui l'a aidé ? Et à quelle fin ? De nouveau, Jeanne Lumet, celle qui a permis son arrestation un an auparavant, se dresse sur la route ensanglantée de celui que les journalistes ont surnommé Le Prince. Et de nouveau, elle agit au péril de sa vie, entre Bareuil - son mentor qui joue un jeu sadique avec elle - et Falier - le flic en fin de parcours censé la protéger.
Dans La Fureur du Prince, Thierry Berlanda convoque les personnages de L'Insigne du Boiteux pour nous faire frémir de plus belle. Il y parvient au-delà de tout espérance.
Thierry Berlanda vit à Paris. Il est écrivain, philosophe, auteur-compositeur et conférencier. Ses romans explorent des genres et des styles très différents. Il se distingue aussi bien dans la littérature générale que dans le polar, le roman historique, la série littéraire, avec à chaque fois une aisance et un talent incroyables.
Mon résumé :
Voila un an que « le prince » a été arrêté et incarcéré dans une cellule haute sécurité en attendant son procès.
Un an que le temps s’est arrêté pour Jeanne Lumet. Un an de cauchemars, de crises de panique à l’idée de mettre le pied dehors. Un an qu’elle est elle aussi « emprisonnée ».
Et voila, que à peine transféré dans un centre psychiatrique nouvelle génération l’ennemi public numéro 1, apathique, parvient à s’évader. Comment a-t-il fait ? Aurait-il bénéficié d’une aide interne ? Comment faire pour le rattraper et éviter une nouvelle série de meurtres ?
Mon avis :
J’avais adoré le premier opus et... il en est de même pour celui-ci. Une fois encore, c’est d’une main de maître que Thierry Berlanda nous replonge dans la vie du Prince et de ses victimes. Par petites touches, il nous rappelle les crimes commis, l’enfance (et donc la cause des meurtres) du criminel. Jeanne, Failer et Bareuil sont égaux à eux-mêmes. J'ai particulièrement apprécié de retrouver leur langue acérée, leur sens de la répartie.
J’ai bien aimé la réflexion qui accompagne le transfert du Prince dans sa nouvelle cellule en hôpital psychiatrique. Peut-on les soigner et tenter de les réinsérer un jour dans la société sans risque, où faut-il plutôt les enfermer en ne leur laissant aucune issue ? Existe-il des prisons inviolables ?
Un petit bijou plein de suspens à découvrir …
Pour ma part il me tarde d’avoir le troisième opus….
Jeanne Lumet ne vit plus depuis sa rencontre avec Le Prince, ce serial killer qui a bien failli mettre un terme à sa vie et à celle de son fils (voir L'insigne du boiteux). Elle vit claquemurée chez elle, n'assure plus ses cours, confie le plus souvent son fils à son ex-compagnon. Elle ne parvient pas à refaire à surface.
Le Prince remis des blessures subies lors de son arrestation doit être transféré à la centrale de Clairvaux, véritable forteresse dont il est impossible de s'échapper, des travaux ont d'ailleurs été effectués pour accueillir ce personnage bien encombrant.
Jeanne pense que le fait de voir Le Prince dans sa cellule pourrait la soigner de sa peur permanente de le voir ressurgir. Accompagnée de François Savant, elle va rendre visite au commandant Falier avec qui elle avait réussi à mettre fin aux massacres perpétrés par le serial ailler. Falier est maintenant à la retraite et ne peut rien faire pour aider son amie dans sa démarche.
Le matin même du transfert du Prince à Clairvaux, une commission d'experts déclare que le Prince n'est pas responsable de ses actes et ordonne son transfert dans un centre de soins de haute sécurité dirigé par le docteur Turner. Ce changement suscite le débat entre les partisans d'une solution radicale, ceux qui pensent que ce type d'individus est irrécupérable et ceux qui comme le docteur Turner pensent qu'ils peuvent être soignés et réinsérés.
"-Je reste quand même sur mes positions aussi, parce que les partisans de la psychiatrie carcérale traditionnelle sont forcément dans l'erreur. Et ils sont dans l'erreur, parce que la civilisation et la démocratie vont partout de pair avec une amélioration de la condition des malades, y compris s'ils sont auteurs d'homicides, et même de meurtres monstrueux. Et je suis convaincue que cette amélioration de leur condition est dans l'intérêt même de la société tout entière. Ou alors, si la doctrine des modernes est erronée, il faut admettre que la civilisation et la démocratie le sont aussi, et par essence.
Parce que la psychiatrie de boucher, ou même d'électriciens, c'est dans les dictatures qu'on la pratique encore ! Vous savez, quand un pays commence à renvoyer ses fous en prison ou au poteau ou au bûcher, c'est toujours un signe de régression morale, puis de perversion politique, et enfin de délitement social, qui finit par abîmer l'ensemble des ses habitants."
Peu de temps après son transfert Le Prince parvient à s'évader dans un bain de sang. Jeanne parvient à vaincre sa peur pour se lancer avec l'aide de Falier aux trousses du criminel. Elle retrouve avec déplaisir son ancien mentor, le professeur Bareuil. Elle est toujours persuadée que ce dernier l'avait faite intégrer à l'enquête pour se venger d'elle car elle était la cause de son handicap. Bareuil est le dernier à avoir eu contact avec Le Prince avant son évasion.
Ce deuxième volet de la trilogie du Prince est tout aussi passionnant que le premier. Le style fluide et rythmé nous fait tourner les pages sans que l'on s'en rende compte. Le caractère des personnages est encore plus approfondi que dans le premier opus, ils sont tous attachants, chacun dans leur style. Jeanne en femme névrosée, apeurée qui transcende ses peurs quand elle est au pied du mur. Falier en flic à la retraite, en bout de course qui ne parvient pas à se détacher de cette affaire dans laquelle il a envoyé des hommes au casse-pipe. Le Prince psychopathe que l'on ne peut détester totalement car il est aussi une victime. Et enfin le Professeur Bareuil personnage odieux que l'on adore détester. Ce thriller est une très belle réussite et j'attends avec impatience le dernier volet de cette trilogie passionnante.
Les lectures du hibou recevront Thierry Berlanda le 14 novembre à Neuvile sur Saône au Biscuit. Il viendra nous présenter les deux premiers romans de cette trilogie. Amis Lyonnais ou de passage venez nombreux.
Que je sors frustrée de cette lecture que j’ai adorée !
Après ma lecture de L’Insigne du Boiteux, j’ai jeté mon dévolu sur la suite, La Fureur du Prince qui comblerait sans aucun doute ma frustration du premier épisode. Et bien me voilà encore plus démunie ! Je n’ai qu’un espoir, celui qu’un troisième volet existe un jour pour mettre fin une bonne fois pour toute à la torture psychologique que nous inflige l’auteur.
La fin de La Fureur du Prince m’a totalement chamboulée dans ma compréhension de l’intrigue et elle appelle une suite ! Si l’histoire se termine bel et bien sur cette note, alors je la considère d’ores-et-déjà comme sadique ou parfaite, paradoxalement. En effet, nous pouvons espérer un final concret dans un futur à venir ou au contraire, ce retournement de situation peut impliquer le lecteur dans la création du récit et ainsi l’inciter à créer ses propres hypothèses.
A l’instar du premier tome, je me suis laissé balader tout au long de l’histoire. J’avais un peu l’impression d’être un animal en laisse. Si je voulais aller dans une direction, je me sentais tirée du côté opposé de sorte que je ne pouvais pas terminer ma réflexion du moment concernant le fin mot de l’histoire. Commençant alors à adhérer à la direction empruntée, me voilà de nouveau sur une nouvelle piste et ainsi de suite.
Avec Thierry Berlanda, on a le sentiment tout au long du récit de savoir. Or, on se rend rapidement compte qu’on ne SAIT pas, on subit. C’est vraiment délicieux d’avoir l’impression de découvrir le pot aux roses et se rendre compte tout de suite après qu’on nous a baladés de long en large. L’histoire est bien plus sinueuse qu’elle n’y parait et l’intrigue tout aussi complexe.
Dans La Fureur du Prince, de nouveaux personnages font apparition comme Elisabeth Turner qui m’a énervée pour sa suffisance et sa naïveté ou Lartigue, que l’on connaissait déjà un peu mais que l’on découvre plus amplement.
Un gros travail psychologique a été fait autour de Jeanne Lumet qui semble plus traumatisée que jamais. Déjà fragile dans L’Insigne du Boiteux, on la retrouve ici complètement anéantie et paranoïaque au début du récit. J’oscillais entre empathie et agacement à son égard, ayant envie plus que tout qu’elle se ressaisisse et reprenne sa vie en main. Elle évolue au fil du récit d’une manière qui m’a amplement satisfaite.
Le personnage de Bareuil est réellement celui qui donne du fil à retordre au lecteur. Le doute. Voilà de quoi il nous imprègne de bout en bout. On hésite entre le prendre en pitié ou le détester. Il nous laisse perplexe à de nombreuses occasions. Il est réellement très difficile à saisir et, bien que frustrant, avouons que l’on prend grand plaisir à ne pas savoir que penser de cet homme.
Pour finir, j’ai adoré retrouver Falier qui m’a bien plus plu dans sa manière d’être que dans le premier épisode. Même s’il ne semble pas en grande forme physique, son esprit est bien présent et il semble avoir un peu plus de jugeote. Pas trop non plus, puisque j’ai quand même eu envie à plusieurs reprises de lui crier dessus puisqu’il rejetait à mon sens l’évidence (qui en fait n’était peut être pas évident, ou peut-être que si, on ne sait plus !).
En bref, La Fureur du Prince est une excellente suite à L’Insigne du Boiteux et j’espère réellement ne pas en avoir totalement terminé avec tous ces personnages que j’ai appris à aimer. Bien que Le Prince soit bien moins sur le devant de la scène que le premier roman, l’angoisse monte tout de même d’un cran. Suspens, retournements de situations et frayeurs garantis !
Jeanne Lumet est traumatisée par les événements survenus un an plus tôt : sa rencontre avec Aravahani, celui qu'on surnomme le prince, a laissé des séquelles qui rendent sa vie de tous les jours difficile pour elle et ses proches.
J'avais hâte de retrouver l'ambiance de L'insigne du boiteux : l'angoisse qu'un fou s'en prenne au hasard à une mère de famille, à son enfant. Mais La fureur du Prince est différent. L'auteur s'attarde plus sur l'aspect psychologique des personnages que sur les scènes sanguinaires qui m’avaient plu. De fait, j'ai eu beaucoup plus de mal à entrer dans l'intrigue même si la plume de l'auteur est toujours agréable à parcourir. ......
Avis complet : http://sariahlit.blogspot.fr/2015/04/la-fureur-du-prince.html
Souvenez vous, il y a de cela environ un an, l'auteur m'avait captivé avec "L'insigne du boiteux" ; séduite par le personnage du prince, son histoire et sa trouble personnalité, j'étais ravie de jouer aux prolongations avec ce roman. Pari risqué, mais pari relevé. Thierry Berlanda avait mis la barre très haute, mais je dois reconnaître qu'il s'est ici surpassé. Jouant avec nos angoisses, nos peurs mais aussi avec nos nerfs.
Maintenant que nous mesurons à quel genre de psychopathe nous avons affaire, nous sommes loin d'être rassurés. Et la frayeur est à son comble quand on sait ce malade échappé en pleine nature. Quoi de plus palpitant qu'une chasse à l'homme, dans ce dédale parisien ?
L'auteur maîtrise à la perfection ses effets. Tous nos sens sont en alerte pour ce jeu de piste qui nous fait à la fois frémir et retenir notre souffle. Le prince est à la hauteur de son titre gonflé d'orgueil et de pouvoir inassouvi. A ses trousses, on retrouve avec bonheur et fébrilité Jeanne et Falier. On les suit dans leurs investigations, envahis par le même désir d'urgence. Le temps presse, la violence ici n'a plus de limites.
C'est haletant et l'auteur semble prendre un vil plaisir à nous malmener. Soupçons, malaises, le danger paralyse pour ce jeu de dupe à la pression insoutenable.
Faites moi confiance, vous aurez du mal à lâcher ce roman et ce jusqu'à la toute dernière ligne qui n'en deviendra qu'encore plus votre pire obsession.
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