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Quand elle accourt au chevet de Garance, la fille de son ancien compagnon, Anna doit faire face à tout ce qu'elle a cru laisser derrière elle. Le foyer qu'elle a fui et la place incertaine qu'elle y a tenue pendant dix ans. Son histoire d'amour avec le «grand homme», réalisateur de renom, qu'elle a quitté pour un admirateur plus inquiétant qu'il n'en avait l'air. Les trois enfants qu'elle a «abandonnés», après les avoir aimés comme s'ils étaient les siens. Les raisons de son départ, dont elle-même a fini par douter, et les traces qu'il a laissées dans le coeur des uns et des autres. Est-il trop tard pour recoller les morceaux ? Est-ce seulement souhaitable ?Avec autant de vigueur que de délicatesse, Karine Reysset suit son héroïne dans sa quête d'identité et d'indépendance.
Qu'est-ce qu'elle est torturée cette héroïne-narratrice !! si peu sûre d'elle, toujours en proie au doute et perpétuellement "abandonnée"...tellement terrifiée à l'idée d'abandonner ses proches elle-aussi, comme dans une sorte de malédiction, de schéma répétitif...
Il faut dire que son enfance a été compliquée, marquée par la fuite de sa mère (dont elle sent qu'elle ne l'a peut-être jamais trop aimée ?), puis une vie adulte en tant que belle-mère d'enfants eux-même abandonnés par leurs mères...
Un rien compliqué tout ça ? Sans doute..d'autant qu'on se perd un peu au début dans les filiations énoncées et qu'il faut quelquefois réfléchir à qui est la mère/le père de qui ! Un brin confus parfois mais...ça tient la route pour le peu qu'on s'intéresse aux romans d'autofiction (on décèle ici et là quelques faits qu'on imagine autobiographiques), ou qu'on s'en tienne au rythme de ce livre, à la narration enlevée.
Pourtant, les thèmes sont sombres et les multiples questionnements de la narratrice, à la perpétuelle quête d'une vie plus "douce", en tout cas plus libre ou plus "indépendante", peuvent lasser. De la difficulté de trouver sa place, dans une famille recomposée comme dans la vie en général et de la difficulté aussi d'être une mère ou de choisir de ne pas l'être..
Dommage qu'on détecte, en filigrane, les mêmes ressorts que ceux qu'on trouve chez Olivier Adam : la Bretagne, les falaises à suicide, la dépression, les solitudes et les affres de l'amour...
Dommage aussi qu'on ne sache pas très bien d'où vient la dépression-anorexie de Garance (l'abandon encore une fois) ou quelle est la véritable maladie psychique de Gaspard.
C'est ce qui m'a le plus gênée finalement bien que l'ensemble m'ait plu et que j'ai lu le roman d'une traite !
A en croire l'INSEE, un enfant sur dix vit dans une famille recomposée. Un tel phénomène de société vaut bien un roman... Qu'à cela ne tienne, Karine Reysset consacre justement son dernier roman, La fille sur la photo, aux relations entre belle-mère et enfants. L'attachement, puis lorsque les amants se séparent, vient le délitement des sentiments. Que reste t-il alors de cette jolie famille d'adoption ?
Quand elle accourt au chevet de Garance, la fille de son ancien compagnon, Anna doit faire face à tout ce qu'elle a cru laisser derrière elle. Le foyer qu'elle a fui et la place incertaine qu'elle y a tenue pendant dix ans. Son histoire d'amour avec le "grand homme", réalisateur de renom, qu'elle a quitté pour un admirateur plus inquiétant qu'il n'en avait l'air. Les trois enfants qu'elle a "abandonnés", après les avoir aimés comme s'ils étaient les siens. Les raisons de son départ, dont elle-même a fini par douter, et les traces qu'il a laissées dans le cœur des uns et des autres. Est-il trop tard pour recoller les morceaux ? Est-ce seulement souhaitable ?
Karine Reysset suit son héroïne dans sa quête d'identité et d'indépendance. Elle nous dévoile au fil des pages et au gré des retours en arrière comment Anna a débarqué dans la vie de Serge et de ses trois enfants, pourquoi elle a fui ce bonheur familial d'adoption. Les problèmes de santé de Garance avec laquelle Anna entretenait une relation fusionnelle, la conduisent à reprendre contact avec les membres de cette famille. C'est empreinte de doutes et de culpabilité que l’héroïne refait surface. Alors que sa vie sentimentale est en déshérence, Anna se demande si elle ne devrait pas revenir vivre avec ceux qui ont finalement fait son bonheur ?
Karine Reysset nous livre un roman intimiste, introspectif, une histoire de famille recomposée, de famille décomposée comme il en existe tant de nos jours. Mais au milieu de ces histoires, des hommes, des femmes et des enfants qui même s'ils ne sont pas liés par le sang, partagent un bout de vie ensemble. Ils forment une famille jusqu'au jour où ils doivent affronter le déchirement de la séparation. C'est à travers le parcours sentimental d'Anna que ces thèmes sont abordés.
L'écriture de Karine Reysset est fluide, limpide. La multitude de personnages et la description des liens familiaux des uns et des autres peut perdre le lecteur. Mais une fois que l'on situe qui est le fils de l'ex-belle-mère de la nouvelle belle-mère des enfants du père, on se laisse bercer par ce conte familial des temps modernes, même si une fois refermé La fille sur la photo ne laissera pas un souvenir impérissable.
http://the-fab-blog.blogspot.fr/2017/01/mon-avis-sur-la-fille-sur-la-photo-de.html
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