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Marian se cherche, irrésolue. Depuis qu'elle est fiancée, chez elle tout se détraque. Si elle s'en sort à peu près avec Peter son supposé futur mari, ainsi qu'avec son travail d'opératrice en marketing, le fait de ne plus pouvoir s'alimenter lui pose un problème d'une tout autre ampleur. Moins elle peut avaler, plus elle se sent elle-même dévorée : comme si, de membre ordinaire de notre société de consommation, elle se retrouvait dans la peau d'un de ses produits... Jusque-là inédit en France, ce premier roman subversif et d'une drôlerie grinçante contient déjà tout ce qui fera de Margaret Atwood la plus grande romancière canadienne contemporaine de l'imagination à revendre, une construction narrative brillante et un style plein d'humour, d'ironie et de justesse.
A la fin des années 60, Marian est une jeune femme qui se veut moderne : elle vit en colocation avec la fantasque Ainsley, travaille pour une entreprise de marketing et fréquente un beau jeune homme, Peter. Mais du jour où elle accepte mollement sa demande en mariage (puisque c’est ce que la société attend d’elle, qu’elle se marie, quitte son travail et fonde une famille), tout bascule. Autant sa volonté s’affaisse et elle laisse Peter prendre le contrôle de leur vie, autant son corps se retourne contre elle. Soudainement, elle ne peut plus rien manger sans vomir : la viande d’abord, puis les œufs, puis le riz, les carottes… La liste s’allonge et Marian ne sait comment réagir. Et puis dans la cadre de son travail, elle a rencontré un type un peu bizarre, Duncan. Un peu paumé, un peu étrange, malingre et obsessionnel, ce dernier exerce sur Marian une sorte de fascination qu’elle-même ne comprend pas bien. Marian ne le sait pas encore, mais son corps lutte à son insu pour ne pas se laisser dévorer par le statut de femme mariée et rangée qui l’attend. Prometteur sur le papier (et quand on connaît le background de l’auteure), « La Femme Comestible » m’a laissé… sur ma faim ! Déjà, le roman met un temps infini à démarrer et ce n’est qu’au milieu que la personnalité de Marian et sa dualité commencent à se faire sentir. Avant cela, c’est une jeune femme sans aspérité, un peu passive et revenue de tout, et on s’ennuie un peu. Et puis, lorsque ses problèmes « digestifs » commencent (très brutalement, d’une seconde à l’autre, dans un restaurant), on est partagé entre incompréhension et scepticisme. Plus on avance dans le roman, plus sa fuite en avant laisse perplexe. Son attirance pour Duncan surtout. Ce personnage est de loin celui qui met le plus mal à l’aise, encore plus qu’Ainsley (qui pourtant avait mis la barre haute en la matière), et on comprend mal, pour ne pas dire pas du tout, ce qui peut attirer ou rassurer Marian chez ce type ! Quant à la fin, métaphorique et un peu en queue de poisson, elle conclue comme il se doit un roman dans lequel, personnellement, je n’ai jamais réussi à réellement entrer. Il s’agit du tout premier roman de Margaret Atwood et on comprend en creux ce qu’elle a voulu illustrer, c’est un féminisme naissant de la fin des années 60. Marian a un pied dans les 60’s, ce monde de la femme au foyer bien mise, qui fait des apple-pie pour sa famille le dimanche et des barbecues sur une pelouse impeccablement tondue dans sa jolie robe impeccable. Mais elle a l’autre pied dans une autre époque qui vient, les 70’s et la révolution sexuelle, l’émancipation, les femmes actives et maîtresses de leur corps. Son esprit et son corps se séparent et errent entre ces deux époques, ces deux statuts, de façon désordonnée. Sur le papier le roman aurait pu fonctionner, il fonctionne sûrement pour certains lecteurs. Mais moi, je n’aurais jamais réussi à comprendre Marian, ni même à éprouver une vraie empathie pour elle.
Alors je me suis jeté sur ce roman après avoir découvert la plume de Margaret Atwood grâce à La servante écarlate que j'ai adoré.Et quand j'aime un auteur, je peux devenir totalement fanatique au point de vouloir tout lire de cet auteur (même si je fais des pauses entre les romans afin de ne pas me lasser et, aussi, pour qu'il puisse toujours m'en rester un à lire).
C'est la raison pour laquelle j'ai lu ce premier roman de l'auteur alors que d'autres ( dont Captive, Le tueur aveugle et La mangeuse d'hommes) attendent d'ores et déjà dans ma PAL
Que dire de ce roman, écrit dans les années 60? Certes, sur bien des aspects, il est très différent de la Servante écarlate mais on y retrouve quand même le thème du féminisme.
Marian est une jeune femme d'une vingtaine d'années qui travaille dans un institut de sondages, qui a une colocataire un peu farfelue, des amies beaucoup plus conventionnelles et un petit ami bien comme il faut à défaut d'être bouleversant. Et Marian commence, sans le savoir, à se sentir étouffée dans cette vie toute tracée qui l'attend, au point qu'elle arrive progressivement à ne plus savoir quoi manger pour ne pas être malade tout en se sentant, métaphoriquement parlant, mangée, grignotée, bouffée elle-même.
J'ai été assez surprise - même si je le savais - du conformisme nord-américain de cette époque (l'histoire se déroule au Canada) et des difficultés à en sortir. Ce roman m'a fait penser à bien des égards au slogan d'une série télévisée, qui disait en substance "l'époque où les hommes étaient des hommes et où les femmes portaient des jupes".
Margaret Atwood avait déjà une sacrée avance sur son temps.
https://animallecteur.wordpress.com/2018/01/24/la-femme-comestible-margaret-atwood/
Si vous vous posez la question, oui vous avez déjà entendu parlé de Margaret Atwood ! C’est elle qui a écrit The handmaid’s tale (1987) ou La servante écarlate adapté en série l’année dernière.
Lors de ma pane sèche d’inspiration et de motivation je suis allée traîner des heures dans des librairies et puis je suis tombé par hasard sur une sélection de romans de Margaret Atwood publiés chez Robert Laffont dans la collection Pavillons poche et là je me suis dit « mais pourquoi pas commencer par le début?! ». Tous les résumés me plaisaient et puis j’ai choisi le premier livre que l’auteure a écrit c’est à dire La femme comestible.
Ce roman c’est l’histoire de Marian, jeune femme enquêtrice pour divers produits, destinée à une vie bien rangée mais une vie qui l’angoisse terriblement et de fait, devient très imprévisible. Elle vit en colocation avec Aisnley qui elle est à l’opposé de la vie prédestinée à Marian puisqu’elle veut absolument avoir un bébé sans s’encombrer du père qui va avec. Il y a Peter, l’homme qui veut épouser Marian, il n’y a pas grand chose à dire de plus sur lui, et puis il y a Duncan, un thésard égocentrique qui partage son appartement avec 2 collocs qui se prennent pour ses parents.
A partir du moment où Marian va être officiellement fiancée à Peter son comportement va peu à peu dérailler et va même jusqu’à arrêter de s’alimenter. Mais ceci n’est qu’une représentation de l’aliénation de la femme par la société des années 60, une société qui n’attend d’elles qu’un mariage heureux, des enfants bien élevés, une participation à la société de consommation et un travail peu valorisant et valorisé.
J’ai trouvé quelques longueurs à ce roman mais il n’en reste pas moins qu’il est extrêmement bien écrit avec une touche d’humour, beaucoup d’ironie et surtout énormément de justesse.
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