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La femme au masque de chair

Couverture du livre « La femme au masque de chair » de Donna Leon aux éditions Points
  • Date de parution :
  • Editeur : Points
  • EAN : 9782757819791
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Un soir, alors que la neige tombe sur la Sérénissime, Brunetti croise la route d'une femme enveloppée dans un manteau de fourrure. Elle a le visage défiguré et cite Cicéron par coeur.
Fasciné, il décide d'enquêter sur son mari, un homme d'affaires douteux. Au même moment le meurtre d'un... Voir plus

Un soir, alors que la neige tombe sur la Sérénissime, Brunetti croise la route d'une femme enveloppée dans un manteau de fourrure. Elle a le visage défiguré et cite Cicéron par coeur.
Fasciné, il décide d'enquêter sur son mari, un homme d'affaires douteux. Au même moment le meurtre d'un transporteur routier l'entraîne au coeur d'un trafic de déchets organisé par la Mafia, qui met la santé de milliers de personnes en danger. Le Tout-Venise semble mêlé à ces entreprises criminelles. Et la famille Brunetti aussi.

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Avis (3)

  • ''Super Liftata''...C'est ainsi que la bonne société vénitienne a baptisé Franca Marinella, la jeune seconde épouse du riche homme d'affaires Maurizio Cataldo, tant elle semble avoir abusé des ''bienfaits'' de la chirurgie esthétique. C'est au cours d'un dîner mondain chez ses beaux-parents que...
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    ''Super Liftata''...C'est ainsi que la bonne société vénitienne a baptisé Franca Marinella, la jeune seconde épouse du riche homme d'affaires Maurizio Cataldo, tant elle semble avoir abusé des ''bienfaits'' de la chirurgie esthétique. C'est au cours d'un dîner mondain chez ses beaux-parents que le commissaire Brunetti la rencontre pour la première fois et, étrangement, il tombe sous le charme de cette femme au visage figé mais qui peut citer Virgile ou Cicéron de mémoire. Il est loin de se douter que leurs chemins vont se recroiser dans des circonstances moins sympathiques et très inattendues. En effet, Brunetti est contacté par un carabinier qui lui demande de retrouver un suspect potentiel dans une affaire de meurtre, un homme dont il ne sait rien si ce n'est qu'il serait vénitien. Défiance et compétition entre les différents corps de police font hésiter Brunetti qui finit pourtant par trouver une piste. L'homme est un flambeur et c'est donc au casino que le commissaire le débusque. A son bras, Franca Marinella...

    Pollution, trafic de déchets toxiques et mafia...des thèmes déjà abordés par Donna Leon tant ils touchent Venise, la belle et menacée Sérénissime. Une ville qu'on a toujours plaisir à retrouver -cette fois-ci sous la neige- malgré sa lente corrosion, les petits trafics entre amis et la corruption. On connaît désormais suffisamment Brunetti pour savoir qu'il tente toujours, avec ses faibles moyens, de lutter contre ceux qui, par orgueil, cupidité, certitude de leur impunité, jouent avec les lois, amassant fortune et pouvoir sans souci de nuire aux autres, à la ville, au pays. Souvent résigné à ne pas pouvoir changer les choses, il continue tout de même à s'interroger, à discuter avec son épouse Paola, ou avec son beau-père dont il se rapproche malgré leurs points de vue différents sur le monde des affaires et le capitalisme. Le ton est donc doux-amer dans cet opus qui parle aussi de la solitude de ceux qui sont trop intelligents pour le monde qui les entoure. La ''Super Liftata'', si belle autrefois, est l'incarnation même du sentiment d'isolement qu'on peut ressentir dans une société où l'apparence compte plus que l'âme...Un bon cru.

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  • C'est mon premier livre de Donna Leon, je fais connaissance avec son personnage récurrent, le mélancolique commissaire Guido Brunetti, son aristocratique épouse Paola au caractère bien trempé, et ses deux enfants, et de tous les autres...

    Bien sûr, il y a une enquête mais ce roman est bien...
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    C'est mon premier livre de Donna Leon, je fais connaissance avec son personnage récurrent, le mélancolique commissaire Guido Brunetti, son aristocratique épouse Paola au caractère bien trempé, et ses deux enfants, et de tous les autres...

    Bien sûr, il y a une enquête mais ce roman est bien plus psychologique que policier. La romancière américaine qui vit depuis plus de 30 ans à Venise plante ses intrigues dans un décor incomparable, celui de la Sérénissime, et plonge le lecteur au cœur de la vie quotidienne de la cité lacustre. Si elle en confirme la lumineuse beauté et le raffinement, elle en dévoile aussi les travers et en particulier l'insidieuse corruption qui y sévit. C'est Venise en eaux troubles.

    Pas de rebondissement ni de course poursuite, de fin en apothéose, dans ce roman subtil, dense, et tout en demi-teintes, qui repose entièrement sur des dialogues à demi-mot, une surprenante manière de communiquer tout en sous-entendus et implicite. Il semblerait qu'à Venise, on avance masqué même en dehors de la période du Carnaval !
    Et Guido, personnage intelligent et cultivé, est passé maître dans l'art de la manipulation et de l'esquive, qu'il exerce notamment sur son supérieur hiérarchique.

    Le commissaire vénitien hérite donc d'une enquête sur des déchets ultra-toxiques dans laquelle est impliquée la Camorra (mafia napolitaine) et au cours de laquelle le carabinier Filippo Guarino a été exécuté ; parallèlement il en mène une autre, officieuse, sur Franca Marinello, une brillante jeune femme rencontrée au cours d'un dîner dont le visage étrange et la culture littéraire l'ont grandement impressionné et intrigué. Au fil des pages, Guido va dénouer patiemment l'écheveau et découvrir l'odieuse vérité.

    Donna Leon est âgée de 70 ans, ses romans sont traduits dans une vingtaine de langues hormis l'italien comme l'a déjà dit Claude, par souci de protection de son anonymat à Venise.

    J'ai déjà prévu de lire le prochain "Brunetti et le mauvais augure" quand il sera sorti en poche.

    PS : à noter pas mal de coquilles dans la traduction, ça fait désordre !

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    • Nina Capuchon le 08/04/2013 à 15h00

      Brunetti est mélancolique mais vit sereinement au sein d'une famille unie. Sa femme le laisse exercer pleinement son métier de commissaire sans aucun jugement, mais cet avis aura besoin d'être confirmé par d'autres lectures. Il n'est pas taciturne et torturé comme Adamsberg et Erlendur mais ces trois-là ont en commun la passion de leur métier, une grande intelligence, un regard bienveillant sur autrui, et une volonté farouche de faire triompher la justice.
      Je viens d'acheter les deux premiers volets des "Enquêtes du département V".

      Bises, Nina

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    • Jean-michel Palacios le 08/04/2013 à 14h18

      Il semble que le trait commun et récurent de Commissaire de police soit une vie mélancolique, famille en péril et violents souvenirs.
      Cela doit aider à résoudre les énigmes.
      Chez Fred Vargas (Adamsberg en livre et à l'écran), chez Pauline Delpech (Barnabé dans les années 30 - 3 titres que je vous conseille), chez Jussi Olsen Adler (le cynique Carl Morck - 3 titres supers également).
      Bon je vais en faire une chronique. Il y a matière à discuter.
      Amitiés
      JM

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  • Une intrigue avec pour sujet les méfaits de l’imposture médicale, les dégâts du trafic de déchets toxiques, des riches ayant une vie et des mœurs scandaleuses, une très jeune femme, un mari bien plus âgé, un amant psychopathe, de la violence, du sexe dépravé, et le meurtre… Une fois de plus,...
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    Une intrigue avec pour sujet les méfaits de l’imposture médicale, les dégâts du trafic de déchets toxiques, des riches ayant une vie et des mœurs scandaleuses, une très jeune femme, un mari bien plus âgé, un amant psychopathe, de la violence, du sexe dépravé, et le meurtre… Une fois de plus, Donna Leon réussit à faire prendre la sauce avec tous ces ingrédients classiques du polar, mais elle parvient à proposer une nouvelle approche plus psychologique du commissaire Brunetti, de ses rapports familiaux et conjugaux, de son rapport à la fatalité qui semble étreindre tout Italien face à la situation politique de son pays. Et Venise, toujours et encore Venise… Les Italiens ne savent pas ce qu’ils manquent (en effet, Donna Leon refuse que ses romans soient traduits en italien, pour conserver son incognito dans la cité des Doges).

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