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Que reste-t-il de magique dans notre monde ?
Au cimetière du Père Lachaise, des racines ont engorgé les canalisations. Alors qu'il assiste aux travaux, Florent s'égare dans les allées silencieuses et découvre la tombe de Guillaume Apollinaire. En guise de souvenir, le jeune homme rapporte chez lui un mystérieux morceau de bois. Naît alors dans son coeur une passion dévorante pour le poète.
C’est en conduisant son ami Philippe pour une mission au cimetière du Père Lachaise que Florent, non encore remis de la mort de son père, va vivre une expérience extraordinaire ! Le temps semble s’être arrêté toute une après-midi, alors qu’il se trouvait à proximité de la tombe du grand Guillaume Apollinaire …
Guillaume Apollinaire (de son vrai nom Wilhelm de Kostrowitzky, né d’une mère polonaise (Angelica) et disparu brutalement de la grippe espagnole, en novembre 1918 … Guillaume Apollinaire, qui côtoyait le Douanier Rousseau, Pablo Picasso, Marie Laurencin … et tant d’autres artistes. Guillaume Apollinaire et toutes les femmes (muses) qu’il aima …
Dès lors, Florent a bien du mal à différencier sa vie quotidienne auprès de sa compagne (Louise) et ses multiples rêves l’emportant vers le formidable poète romantique …
Un joli roman, une bien belle écriture, bref un tout qui donne très envie de se (re)plonger dans les textes du « doux rimeur » et de retourner arpenter les allées nostalgiques du fameux cimetière du Père Lachaise !
Au cimetière du Père-Lachaise, des racines ont engorgé les canalisations. Alors qu’il assiste aux travaux, Florent s’égare dans les allées silencieuses et découvre la tombe de Guillaume Apollinaire. En guise de souvenir, le jeune homme rapporte chez lui un mystérieux morceau de bois. Naît alors dans son cœur une passion dévorante pour le poète de la modernité. Entre rêveries, égarements et hallucinations vont défiler les muses du poète et les souvenirs d’une divinité oubliée : Florent doit-il accepter sa folie, ou croire en l’inconcevable ?
Alexandra Koszelyk nous fait découvrir la vie énigmatique de Guillaume Apollinaire, ses manques et ses troubles avec des passages très intéressants, mais une finale plus lassante.
PS : Il fait mention lors d’un passage d’une étiquette de vin St Chinian (vin français). Il est dit : « sais-tu que c’est l’une des rares appellations où ils n’utilisent pas de copeaux de bois de chêne pour renforcer l’arôme boisé de leur vin ?
Il faut savoir que cette question formulée de forme affirmative est fausse. En effet, l’INAO a interdit pour les vins français d’AOC l’utilisation de copeaux de bois afin de préserver l’authenticité du terroir.
Une ode à l'amour et à la nature. Un roman plein de poésie et très doux à lire. Entre rêve et réalité, entrez dans la vie de Guillaume Apollinaire. Douceur et volupté seront présents.
Une très belle lecture, un moment merveilleux et magique.
« Ô muse, conte-moi l’aventure de l’inventif ». Ce vers d’Homère revient à l’esprit quand on tourne la dernière page du deuxième roman d’Alexandra Koszelyk. Sur les pas d’Apollinaire, le narrateur, Florent, va remonter l’histoire des neuf muses du poète dans un conte aux accents gothiques, mythologiques et lyriques. Un choc va se produire et c’est une dixième muse qui apparait, surgissant à la fois de la terre et du ciel pour un embrasement maternel total, une communion arboricole, un immense pont entre celui qui a loué celui de Mirabeau et notre mère à tous : Dame Nature.
Un ami de Florent l’appelle pour lui demander de le conduire au cimetière du Père-Lachaise pour dégager quelques canalisations prises dans les racines des arbres. Sachant que ce jeune professeur n’est pas au mieux de sa forme et qu’il faut le forcer à bouger un peu, c’est une occasion pour l’emmener dans un coin tranquille de la capitale et peut-être d’évacuer ce deuil qui prolonge Florent en état de léthargie, son père étant décédé six mois auparavant, lui orphelin de mère dès pratiquement sa naissance. Déambulant dans les allées, Florent s’évade progressivement, grimpe dans un arbre et un chat va le conduire jusqu’à la tombe d’un certain Guillaume Apollinaire de Kostrowitzky. Révélation soudaine, emprise inexplicable catalysée par un morceau de bois mystérieux qu’il ramène chez lui. Peu gourmand de littérature, sa compagne Louise lit pour deux, il n’a qu’un désir, retrouver ce poète, savoir tout de lui. Une obsession commence dans un voyage fantastique au royaume des morts devenant plus vivants que jamais.
Alexandra Koszelyk, dans une langue fourmillant de sensibilité et de métaphores, entraîne le lecteur dans l’univers d’Apollinaire au milieu de ses muses – Marie Laurencin, Madeleine Pagès, Louise de Coligny, Jacqueline Kolb – mais aussi de sa mère, de Pablo Picasso, d’Henri Rousseau et d’une certaine Gaia, probablement les pages les plus majestueuses du roman. Avec l’aide d’une figure stylistique, la prosopopée, maniée avec tant de délicatesse que l’on imagine une plume convertit en patin à glace pour illustrer toutes les formes les plus imaginaires des vocables dans une brume fantomatique.
Un hymne à la fois à l’amour et à la nature qui, entre deux branches poétiques, réincarne non seulement Apollinaire mais aussi les dieux, créateurs de l’univers en proie avec l’un des ses représentants : l’homme. Amour omniprésent dans toutes ses formes grecques – de Philia à Eros – en parallèle avec la terre, le ciel et les plus nobles représentants de la planète : les arbres. Seulement, est-ce que cette immortalité de l’humanité et de ce qui l’entoure sera éternelle ? Apollinaire emportée à 38 ans par un virus et combien de ses compagnons de route ont trépassé sous les flammes de l’enfer de la guerre ! Grand temps de retrouver les bases de notre existence, de retrouver les bras de Gaia pour qu’elle ne désespère pas davantage et qu’elle reste notre muse à tous.
Blog Le domaine de Squirelito => https://squirelito.blogspot.com/2021/03/une-noisette-un-livre-la-dixieme-muse.html
C’est à partir des amours nombreuses de Guillaume Apollinaire qu’Alexandre Koszelyk construit ce roman lyrique.
Le narrateur perd quelque peu le contact avec la réalité à la suite d’une déambulation au Père-Lachaise. De l’attitude de son chat, au prénom de sa compagne, de multiples indices le contraignent à penser qu’il est en lien spirituel avec l’auteur du pont Mirabeau. C’est ainsi, de signes en signes, que les passions successives du poète sont évoquées, à partir de ses poèmes et de ce que l’on connait de sa biographie.
Une dernière partie consacrée à Gaïa, la dixième muse et se décentre peu à peu du mythe de la création de la Terre pour en arriver au destin d’Apollinaire, et de sa connexion avec la nature est particulièrement les arbres.
C’est un roman beaucoup plus lyrique que A crier dans les ruines, qui permet à l’auteur de témoigner de l’étendue de sa culture littéraire.
L’écriture est travaillée, recherchée mais accessible.
Une façon agréable et originale d’aborder la biographie du poète.
Comme j'ai aimé retrouver la plume d'Alexandra KOSZELYK. Elle confirme sa capacité à nous embarquer. Quant à sombrer en eaux troubles, autant vous le dire, j'ai adoré.
Ce roman fut l'opportunité pour moi de repartir sur les traces du Poète. Ce dont je me souvenais, en fait, c'était des pages si joliment écrites par Claire et Anne BEREST dans Gabriële où de nombreux moments de complicité étaient relatés. Du collège, je suis désolée, je crois que j'ai tout oublié, à moins qu'à mon époque, il n’ait été au programme !!! Là, je ne prendrai pas de pari, je ne voudrais pas me froisser avec l'Education Nationale. Comme j'ai aimé découvrir sa vie.
Mais le plus intéressant, sincèrement, c'est la construction narrative et l’imbroglio savamment construit par l’écrivaine.
Ce roman, c’est en réalité deux histoires liées l’une à l’autre par le jeu de l’écriture, celle de Florent, celle de Guillaume.
Et puis, c’est une alternance entre deux époques, l’une présente, l’autre passée.
Enfin, cerise sur le gâteau, ce roman c’est un voyage entre rêve et réalité. J’avoue que j’ai lâché prise et me suis laissée porter par le doux effet de balancier et la démarche engagée de l’écrivaine...
Le concept est audacieux. Alexandra KOSZELYK s'en sort haut la main avec une nouvelle place royale accordée à Dame Nature à qui l’autrice consacre les toutes premières pages de son livre, une végétation d’un développement luxuriant, éblouissante dans ce qu’elle représente de vivant, un joli pendant avec le côté éminemment poétique de la plume...
Le livre refermé, je me sens déjà orpheline de la plume d'Alexandra KOSZELYK.
Dans les allées du Père-Lachaise, Florent vient seconder son ami Philippe et fuir la mélancolie qui l'habite. Il croise la tombe de Guillaume Apollinaire de Kostrowitzky. Le poète qui a combattu dans les tranchées de 1418 est décédé le 9 novembre 1918 de la grippe espagnole.
A peine rentrée chez lui, Florent se penche avec avidité sur les poèmes, textes, calligraphies du poète qu'il avait un peu oublié depuis sa scolarité. Peu à peu, cela devient une obsession, le suivre, le comprendre, le connaître. Une empathie, une curiosité, une boulimie l'habitent.
A tel point qu'il vit désormais dans les pas d'Apollinaire. Un dédoublement de vie qui le fait rencontrer les muses et les femmes de sa vie. De Marie Laurencin à Lou, de Annie Playden à Madeleine Pagès, elles ont compté, elles ont aimé et quitté cet amoureux enfin assagit lors de son trop bref mariage avec la flamboyante Ruby. Wilhelm Kostrowitzky devenu Apo le poète échappe aux tranchées mais pas au virus espagnol qui a décimé une grande partie de la population de l’époque. Apollinaire si proche de la nature, des arbres, du vent, qui ne fait qu'un avec les saisons, l'amour, la passion. Cendras, Pablo Picasso, et les amis que l'on rencontre au fil des pages l'ont accompagné jusqu'au bout lorsque la grippe l'a emporté.
Le poète habite littéralement le jeune Florent, qui vit, rencontre, aime ce et ceux qu'il aimait, au risque de s'y perdre. Comment peut-il revenir à la vie, à sa Louise, à son travail, à un monde bien plus terre à terre.
Le roman nous entraîne dans les pas d'Apollinaire et les rêves et la folie de Florent. C'est le roman de deux époques qui se rencontrent, pour lequel il faut se laisser aller et consentir à passer par des hallucinations et des rêves éveillés.
Si vous l'acceptez, alors c'est gagné, la rencontre et la magie opèrent. À la fois ode à la poésie, manifeste écologique et envolée vers des mondes parallèles, Alexandra Koszelyk démontre son talent à se renouveler.
chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/01/29/la-dixieme-muse-alexandra-koszelyk/
De toute la rentrée littéraire qui trône sur ma commode grâce à lecteurs.com c'est de loin le livre qui a la plus jolie couverture. L'écriture est douce et quelques passages sont vraiment bien écrits. Alexandra Koszelyk, de sa plume élégante, nous conte les muses de Guillaume Apollinaire, ce poète aimé des correcteurs du bac comme des adolescentes dont je fus. De lui, je me souvenais de quelques vers et de ma meilleure note au bac. Là, j'ai découvert l'homme amoureux. J'ai bien aimé les passages sur les amours du poète, un peu moins les passages sur Florent, héros du livre passionné, que dis-je obnubilé par Apollinaire. Un peu trop de magie et d'hallucinations pour moi. Mais ce roman vous plaira si vous aimez les romans poétiques.
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