Des lectures pour tromper l'obscurité...
Nuit du 19 au 20 octobre 2011.
Mouammar Kadhafi, acculé par les rebelles déterminés à libérer la Lybie, a trouvé refuge à Syrte. Avec le jour, viendra la mort.
Entouré d'une poignée de fidèles, le dictateur s'accroche à ses lubies et fantasmes. Lui, l'Élu de Dieu, Guide légitime de la nation, ne peut être renversé. Incapable de voir l'inconcevable réalité de sa fin, il court à sa perte.
Et le tyran se souvient de son ascension et raconte ses dernières heures de tension. Qu'il semble loin l'écho de la gloire passée. La ferveur du peuple est un chant de sirènes...
« Une prouesse littéraire. » LiRE.
« Il fallait un culot monstre pour oser se glisser dans la peau de l'un des tyrans les plus sanguinaires de notre époque. Yasmina Khadra relève le défi et signe un roman aussi passionnant que dérangeant. » François Busnel - L'Express.
Des lectures pour tromper l'obscurité...
#RL2015 C'est aussi le clash chez les Explorateurs de la rentrée littéraire pour lecteurs.com Les critiques Pour-Contre de So so fresh et Christophe pour "La dernière nuit du Raïs" de Yasmina Khadra (Julliard)
La dernière nuit du Raïs de Yasmina Khadra, lu par Jean-Christophe Lebert, Audible Studios, 2016 (1ère édition : Robert Lafon, 2015)
Dans ce court roman, Yasmina Khadra donne la parole à Mouammar Kadhafi, pour ses dernières de vie, dans la nuit du 19 au 20 octobre 2011. Acculé par les rebelles déterminés à libérer la Lybie, entouré d'une poignée de fidèles, le dictateur sait qu’il va mourir.
Dans ce monologue, Yasmina Khadra, met en mots, à travers un portrait saisissant, toutes les lubies et tous les fantasmes du tyran déclinant, s’étant pris pour un élu de Dieu, « un soldat d’Allah », un guide légitime avant de perdre la ferveur de son peuple.
Récit brutal, délire monomaniaque, biographie romancée…
Langue percutante, poétique, épique…
Fascination mortifère…
Possibilité d’humanité à l’approche du lynchage…
La version audio est remarquablement lue par Jean-Christophe Lebert.
Ce livre m’a fait penser au Général dans son labyrinthe de Gabriel Garcia Marquez. Les deux auteurs dressent des portraits qui dépassent leurs héros, leur donnant une dimension universelle.
Un livre que je n'avais jamais lu au sens où je n'ai jamais lu un livre équivalent.
Le narrateur se trouve ni plus ni moins être : Mouammar Kadhafi.
On commence le récit, si j'ose dire, sur la période correspondant au début de la fin de son règne.
Puis par le jeu de la pensée et de l'avancée des évènements, on revisite ses périodes cruciales de vie notamment son enfance mais également et surtout sa vision (présumée, possible, inventée ..., je dirais peut importe) lors de chaque étape.
Aussi inconcevable que cela puisse être, on parvient sur des moments ou des évènements à "partager" on point de vue, son analyse.
L'auteur parvient parfaitement à nous faire "ponctuellement" intégrer à la pensée malade de ce fou sanguinaire.
C'est à la fois fascinant, effrayant, impressionnant mais dans tous les cas extrêmement dérangeant.
J'ai beaucoup, beaucoup aimé, le malaise dans lequel l'auteur parvient à nous emmener car c'est un malaise interne propre à chacun.
Selon moi, une très belle performance d'écriture.
Yasmina Khadra, un auteur que j'affectionne énormément !
Dans ce récit, l'auteur OSE se glisser dans la peau d'un tristement célèbre dictateur : Mouammar Khadafi.
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Dans la nuit du 19 au 20 octobre 2011.
À Syrte, en Libye.
Le pays est à feu et à sang.
Lui, Khadafi, l'Élu de Dieu, le Guide légitime de la nation, le Vigile impalpable, l'Être d'exception, a fui.
Mais avec le jour, viendra la mort...
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Dans ce roman, nous sommes témoins des dernières heures d'un homme qui a régné 41 ans, qui a connu la gloire, et qui se rappelle...
Ses moments de joie, de tristesse...
Son enfance, son adolescence...
La misère. Son père.
Il se rappelle les humiliations subies, le renversement de la monarchie.
Il se souvient de son ascension, des répressions, des exécutions.
Il raconte ses dernières heures de tension.
Un personnage mégalomane, narcissique, sanguinaire, bestial, barbare.
Et intelligent. Très intelligent.
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《Tout ce qui commence sur terre doit s'achever un jour, c'est la loi.
La vie n'est qu'un rêve dont notre mort sonne le réveil [...] Ce qui compte n'est pas ce qu'on emporte, mais ce qu'on laisse derrière soi.》
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《J'ai honte du gibier que je suis devenu, moi, Mouammar Khadafi, la bête noire des tout-puissants ; j'ai honte d'avoir fui devant des morveux et couru comme un forcené à travers champs ; j'ai honte d'être réduit à me cacher dans une canalisation, moi qui tapais du doigt sur un pupitre de l'ONU pour mettre en garde les présidents et les rois.》
《Les minutes passent. [...]
Je suis seul.
Seul au monde.
On me bouscule et on me traîne à travers champs, on me crache dessus, on me promet les pires sévices. [...]
Dans un ultime soubresaut, je lance une prière au hasard : Dieu, pardonne-leur leurs offenses comme je les leur pardonne, car ils ne savent pas ce qu'ils font...
Un coup de feu part. À bout portant. Il est pour moi. Mon coup de grâce.》
Le portrait d'un dirigeant mégalomane avec l'analyse de ce qui dans une société engendre la mégalomanie. Ainsi qu"une réflexion sur le pouvoir, son difficile exercice, l'éloignement des dirigeants et des peuples. Et toujours la prose somptueuse de Yasmina Khadra, assurément l'un des plus grands écrivains actuels.
Yasmina Khadra est un auteur qui me fascine tant il excelle à dépeindre les méandres de personnalités tourmentées dans les heurs et malheurs de nations pétries de violence.
Sa connaissance du Proche et du Moyen-Orient lui permet de situer ses personnages dans des scènes où le lecteur peine à distinguer la réalité de la fiction.
Comment la barbarie naît au cœur de l’home et quels sont ses terreaux, ce thème ne semble plus avoir de secret pour lui.
Chacun de ses écrits m’émeut et me fait réfléchir et c’est pourquoi c’est un auteur que je lis fréquemment.
« Les grands idéalistes déçus peuvent engendrer les plus féroces tyrans » étaient les propos d’un de mes professeurs au Collège.
Ce livre illustre à merveille ces propos.
Le prologue nous fait vibrer à l’unisson de l’idéalisme d’un enfant rêveur et empreint de mysticisme.
Dès le 1er chapitre, tout bascule, j’ai frissonné et frémi devant cet enfant devenu raïs, sa cruauté serait-elle fruit de sa grande sensibilité et d’une fêlure profondément enfouie.
Au fil des chapitres, je vais trouver ce personnage exalté, fier, mégalomane, féroce et misérable ; son déséquilibre est de plus en plus flagrant, on le perçoit de plus en plus pitoyable et fou à l’approche de sa dernière heure.
Vertigineux exercice de se glisser ainsi dans la peau d’un tyran et de nous faire percevoir les multiples facettes de sa personnalité. Yasmina Khadra fait une nouvelle fois preuve d’un grand talent.
Tout tourne autour du Raïs. Le "je" et la "Voix" ne font qu'un, et tout commence là où l'histoire de cet homme se termine. Mouammar Khadafi se prend pour le messager de Dieu et obéit aux ordres qu'Il lui donne. Une mystérieuse voix donc lui dicte le chemin pour arriver aux commandes de la Libye, mais le problème, c'est que si le pays va mal, le Raïs ne peut pas utiliser la Voix comme alibi...
J'ai eu l'impression de toucher des yeux une partie de l'Histoire, intime, personnelle et très réaliste. Nous sommes quelques fois noyés sous un vocabulaire étranger (apparatchiks, vizir, bédouin, burnous, samorar, sloughi,...) ou militaire (porte-étendard, estafette, intronisation) mais l'auteur sait tenir en haleine son lecteur pour qu'on ne lâche pas prise.
L'utilisation de l'énumération, par exemple: elle est divinement maîtrisée par Yasmina Khadra, et ça peut ne rien représenter pour certains, mais dans un texte au sujet sensible, le style compte pour ne pas qu'on finisse par s'ennuyer devant, ou pire, rester indemne! L'auteur sait se servir sans le moindre doute de l'écriture pour atteindre son lecteur, toutefois, je ne me suis sentie proche d'aucun personnage.
Le Raïs est peint, c'est un homme cruel, égocentrique, tourmenté également, et qui a bien des difficultés à percevoir le monde tel qu'il est. Mais peut-être est-ce là que l'auteur veut en venir: y a-t-il une image du monde fausse et une autre correcte?
Quelle belle écriture ! Récit court mais intense des dernières heures de Khadafi . On connait la fin, bien entendu, mais le suspens est là. Et la morale de l'histoire c' est que personne n' est jamais tout blanc ou tout noir
Absolument fan de Khadra, j'ai pourtant était un peu déçue. On retrouve avec plaisir sa capacité à narrer une histoire de façon très agréable, avec des comparaisons qui donnent de la puissance à son récit mais au niveau de l'intrigue je trouve La dernière nuit du Rais plutôt monotone. Est-ce parce le personnage principale était un tyran dont on connait l'histoire ? peut-être qu'il est plus difficile de prendre du recul en effet et d'aprécier pleinement "l'intrigue".
Khadra essaie toujours par ses écrits de décrire au plus juste sans jamais émettre un jugement, un avis. Et c'est la sa force : pouvoir faire comprendre les comportements, les émotions de ses personnages, donner de l'humanité à des personnages borderline....mais sur ce coupe là je n'ai malgeureusement pas été totalement transporté par son roman.
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S'il vous plaît j'ai besoin un fiche de lecture de ce livre Yasmina Khadra la dernière nuit du rais