Des conseils de lecture qui sentent bon la rentrée !
Livia a la vie devant elle, une famille aimante, des yeux magnifiques. Et elle court vite, très vite, remportant ses courses les unes après les autres. Mais un jour, une ombre la fait trébucher après la ligne d'arrivée. Petit à petit, les objets se mettent à disparaître, engloutis par un mal qui s'attaque à sa rétine.
Face à l'inexorabilité de la maladie, Livia ne pourra plus gagner. Pas de la façon qu'elle imaginait, en tout cas. Aidée de son tuteur, Emilio, elle devra alors réinventer sa façon d'habiter le monde et, ce faisant, apprendre à devenir elle-même. Qui a dit que le noir n'était pas une couleur ?
Chatoyant d'émotions, de sensations, irradié par une langue cristalline, à l'opposé des ténèbres qui s'abattent sur son inoubliable protagoniste, un roman de formation bouleversant et universel.
« Vous vous souviendrez de tout dans La couleur noire n'existe pas. Les objets de ce roman demeureront longtemps en vous, même quand Greta Olivo les aura fait disparaître, brouillant votre vue page après page. Difficile d'imaginer un premier livre plus réussi. » - Paolo Giordano, auteur de Tasmania et de La Solitude des nombres premiers
Des conseils de lecture qui sentent bon la rentrée !
Et pourquoi pas un roman italien pour varier les plaisirs en cette rentrée littéraire.
Nous allons ici suivre la métamorphose de Livia, jeune adolescente promise à un avenir de sportive et dont le quotidien va être bouleversé par une maladie qui la rend aveugle.
Plus qu’un roman d’apprentissage, ce texte révèle les difficultés d’une adolescente pour devenir femme tout en acceptant un handicap inéluctable. Il parle d’amitiés, de premières amours, de conflits avec les parents et de tous les sujets que peut rencontrer une adolescente au 21ème siècle.
C’est un texte d’une grande sensibilité, plein d’émotions et contrairement à ce que l’on pourrait croire, très lumineux. Bien plus qu’un roman initiatique c’est une ode à la tolérance et à l’acceptation du handicap.
Quand un roman vous explique la nuit qui vient…
Livia a des yeux magnifiques mais elle voit mal. Elle court très vite mais un jour une ombre la fait trébucher après la ligne d’arrivée. Petit à petit, les objets s’estompent et la maladie gagne sa rétine de façon inexorable. Comment peut-elle dépasser le handicap qui la menace ? Comment se faire comprendre de sa famille et de ses amis ?
Je remercie Babelio qui m’a fait envoyer ce roman dans le cadre d’une masse critique privilégiée ; j’avoue que sans cela je ne l’aurais pas lu. Je ne l’aurais pas su mais il aurait été dommage de ne pas découvrir les émotions que ce livre suscite. Aucun apitoiement, un désir de profiter dans chaque phrase et une description précise et presque clinique de l’installation de la maladie qui la coupe du monde physique.
Le visuel de couverture donne corps aux ressentis éprouvés à la lecture de ce qui est le premier roman d’une jeune autrice italienne qui s’est librement inspirée de sa vie familiale. Mais nous ne sommes pas dans une autobiographie, plutôt dans la construction d’un personnage féminin, Livia, qui représente sûrement la fillette devenue grande qu’elle regarde un peu de loin et de façon un peu fantasmée.
Au milieu de personnages riches car superbement décrits, particulièrement la mère qui sous un fond rude laisse entrevoir des peurs et des luttes quotidiennes. Le petit frère aussi m’a touchée ; elle en parle peu mais elle décrit en peu de lignes combien il est difficile d’exister quand dans la fratrie il y a un grand malade.
Presque joyeux, pas du tout sombre, les pertes étant presque aussitôt comblées par les acquisitions, l’écriture fait la part belle au combat intérieur, à la résilience, à l’accompagnement médical, à l’amitié et à l’amour.
J’ai appris que la couleur noire n’existe pas pour les aveugles. Pourquoi ? Vous le saurez en lisant ce magnifique roman aux émotions colorées. J’espère que Olivo Greta continuera à nous proposer d’autres écrits ; son écriture fine et intuitive sera à leur service.
Je remercie Babelio et les Editions Phébus pour l’envoi du livre broché.
La jeune Livia a tout d’une enfant heureuse. Une jeunesse tranquille, un don pour la course à pied, une enfance radieuse.
Pourtant, cette apparente « normalité » se fissure peu à peu, car Livia a des problèmes de vue. Ces lunettes, elle n’aime pas les porter. Elle la font se sentir différente, moins jolie. Alors elle utilise tous les subterfuges pour éviter de les mettre, prenant même des risques pour sa santé, mais peu importe ! Ce qu’elle veut c’est être jolie, ne pas être encombrée de cet objet inesthétique, être comme tous ses camarades.
Et puis les problèmes vont s’accentuer, elle trébuche, elle ne voit plus certains objets …
Une maladie irréversible lui fait perdre la vue, petit à petit.
Livia ne l’accepte pas. Cela ne peut pas lui arriver à elle ! Non ! Alors elle fait comme si de rien n’était, comme si tout était normal.
Ce récit est émouvant et évoqué avec originalité. Cette enfant, avec ses réactions, ses actes, nous partage sa route vers la nuit. L’histoire d’une gamine qui doit faire son chemin vers l’inacceptable. Une petite fille qui grandit en se voilant la face devant ses yeux qui se recouvrent d’un voile noir, qui devra apprendre à se « re-inventer ».
Avec une écriture claire comme par opposition à cette histoire, une plume sensible et pleine de justesse, l’auteure nous partage le combat intérieur de Livia, son combat physique mais aussi émotionnel.
Si je ne me suis pas vraiment attachée à Livia, j’ai été touchée par son combat intérieur, sa résilience.
Un premier roman très touchant
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