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Elle rêve d'être professeur, mais échoue au certificat et se fait bibliothécaire. Esseulée, soumise aux lois de la classification de Dewey et à l'ordre le plus strict, elle cache ses angoisses dans un métier discret. Les années passent, elle renonce aux hommes, mais un jour un beau chercheur apparaît et la voilà qui remet ses bijoux. Bienvenue dans les névroses d'une femme invisible. Bienvenue à la bibliothèque municipale, temple du savoir où se croisent étudiants, chômeurs, retraités, flâneurs, chacun dans son univers.
Mais un jour ce bel ordre finit par se fissurer.
"L'amour, je le trouve dans les livres. Je lis beaucoup, ça me console. On n'est jamais seule quand on vit parmi les livres."
Des états d'âme et un peu de fantaisie dans une bibliothèque.
Il ne s'attendait pas à ce qui allait lui arriver à son réveil, cet homme qui s'est endormi au sous-sol d'une bibliothèque de quartier, lieu réservé au stockage d'ouvrages variés, difficiles à classer ailleurs !
Simone, la responsable de ce rayon, ayant découvert là cette sorte de passager clandestin deux heures avant l'ouverture officielle de la bibliothèque l'a non seulement chargé de trouver au plus vite un ouvrage de philosophie égaré au milieu de ceux d'histoire ou de géographie , mais l'a aussi contraint à écouter son long monologue de récriminations .
Reléguée depuis des années dans « fourre-tout » elle s'ennuie, Simone !
Pour une fois qu'elle a face à elle, dans le huis clos de ce sous sol, à sa merci pendant deux heures, une oreille dans laquelle elle va pouvoir déverser tout ce que lui inspire sa fonction de bibliothécaire, elle lâche la bonde !
Quelle logorrhée !
Elel est proche de la retraite, Simone , et elle en a des choses à raconter sur l'univers impitoyable des bibliothèques modernes !
Les temps ont changé ! Les abonnés aussi ! Et elle est « de la vieille école » !
Dire qu'il y en a qui ne viennent pas y emprunter des livres , mais des DVD !
Et les classiques n'ont plus la cote ! Qui emprunte encore des romans de Maupassant ou de Simone de Beauvoir ?
On leur préfère les derniers publiés « tous ces livres niaiseux qui envahissent les librairies alors qu'ils ne sont, quelques mois plus tard, plus bons qu'à se vendre au kilo. Les pires, ce sont les livres-express, les livres d'actualité : sitôt commandés, sitôt écrits , sitôt imprimés , sitôt télévisés, sitôt achetés, sitôt retirés, sitôt pilonnés »
Grandeur et misère de sa condition !
« Etre bibliothécaire n'a rien de valorisant, je vous le dis, c'est proche de la condition d'ouvrier....il faut aimer l'idée de classement et être quelqu'un d'obéissant « …....... »
Et pourtant , la bibliothèque est le lieu de « l'inépuisable lait de la culture humaine mis à notre portée » . Et pour Simone qui a « besoin de grandes choses » qui vit seule depuis des années car « avec les hommes, c'est fini », c'est dans les livres qu'elle trouve l'amour, c'est là qu'elle se console, c'est là qu'elle n'est plus seule.
Vous saurez tout sur les conditions actuelles du métier de bibliothécaire ! Tout sur les coulisses de ce lieu « d'abondance culturelle » ! Tout , même le principe de rangement des ouvrages ,« la classification décimale » instaurée par l'américain Dewey au 19e siécle .
LA COTE 400 est un ouvrage savoureux ! C'est le monologue nostalgique, la complainte désenchantée d'une employée « inaperçue , invisible », en quête de reconnaissance , frustrée, aigrie de ne pas être responsable des rayons nobles, ceux des étages supérieurs où se pressent les lecteurs.
Un vrai personnage, cette Simone ! Elle peut sembler agaçante à se lamenter sans cesse, mais elle est touchante aussi !
Un personnage théâtral que je verrais bien incarné sur scène par Muriel Robin Pas vous ?
Sophie Divry nous livre un court (95 pages) roman, une friandise douce amère, un récit "défouloir" sur le thème de la bibliothèque.
Par celles des grandes villes, la bibliothèque d'une préfecture de Province fréquentée par..... (c'est bien là le problème !)
Le monologue d'une bibliothécaire -rayon Géographie- femme invisible, seule (ou plutôt, non; bien accompagnée par ses meilleurs amis les Livres)
Une quinqua , pas indifférente aux hommes mais qui intellectualise à outrance la relation.
Un pamphlet contre l'hypocrisie de nos sociétés en quête de Culture mais qui fréquentent les musées au pas de charge, qui "consomment" de la Culture.
Le maire veut sa bibliothèque, on débat sur l'élargissement des horaires d'ouverture mais personne n'y met jamais les pieds. Et ceux qui la fréquentent ne le font pas toujours pour de bonnes raisons (...)
La 4 ième de couverture fait état d'une "femme un peu dérangée"....Pour ma part, je la trouve plutôt lucide et clairvoyante.
Alllez-y, c'est un pur moment de bonheur, une petite douceur à savourer avant les grandes agapes du réveillon de Noël !
J'ai lu ce roman lors d'un court séjour du côté de la Belgique.
J'avais emmené plusieurs lectures, et j'avais choisi ce livre court que je pensais lire d'une traite. 96 pages, ça va en effet généralement assez vite, alors je m'étais dit que c'était un format idéal après une journée de randonnées plutôt fatigante.
Eh bien j'ai vite déchanté, j'ai même fait quelques pauses, je n'ai vraiment pas accroché. J'ai presque failli abandonner, mais vu le nombre de pages, je voulais tout de même aller au bout de ma lecture.
J'y suis parvenue, mais je dois dire que je me suis ennuyée.
On découvre le monologue d'une bibliothécaire aigrie qui traîne en longueur pour une lecture pourtant assez courte. Ce n'est pas sans intérêt, l'idée est bonne, mais ce discours ne m'a pas particulièrement emballée.
J'attendais peut-être que cette vision de ce métier soit moins étriquée et plus approfondie.
Bref, une déception.
http://www.livraddict.com/biblio/livre/la-cote-400.html
Il fallait oser ! Écrire à propos de la classification décimale des livres mise au point par Melvil Dewey, Sophie Divry l’a réussi superbement avec un humour qui fait du bien.
Les amateurs de lecture qui fréquentent les bibliothèques n’y font pas forcément attention mais tous les documents sont cotés et le système adopté est valable partout : « Parce que, théoriquement, que vous alliez à Paris, à Marseille, à Cahors, à Mazamet ou à Dompierre-sur-Besbre, vous devez trouver toujours le même livre au même endroit… À tous les coups ça marche. »
L’auteure, par l’intermédiaire de sa narratrice, détaille ce qui a permis de classer «méthodiquement l’ensemble du savoir humain. » Tout cela est agrémenté de phrases très fortes sur les livres : « Eux, ils m’élèvent. » Les confidences se poursuivent avec sincérité et justesse, sans concession pour les lecteurs qu’elle surveille de près : « Ils déclassent, ils volent, ils écornent, ils dérangent. Il y en a même qui arrachent des pages »… sans oublier ceux qui ne se gênent pas pour surligner, pour annoter…
Au passage, notre bibliothécaire livre ses sentiments sur la Révolution et cite les trois événements qui, pour elle, ont façonné notre histoire : la Révolution, les massacres de la guerre de 14 et la pilule. Napoléon en prend pour son grade, qualifié de fossoyeur de la lecture : « Faire lire le peuple, ce n’était pas son truc, il préférait trucider la jeunesse en marchant dans la neige. Saviez-vous que les guerres napoléoniennes ont tué plus de petits Français que la Première guerre mondiale ?... Quand je vois tous les bouquins qui sortent chaque année sur ce nabot mal élevé, je ne comprends pas cette fascination…»
La vie au jour le jour, au milieu des livres, peut réserver des surprises, comme ce Martin qui revient régulièrement et dont elle ne comprend pas l'indifférence. Elle peste contre ceux qui n’empruntent que des « dévédés », explique que, pendant l’hiver, le chauffage attire les plus démunis mais ajoute aussi : « C’est fou le nombre de chômeurs, retraités, Cotorep, érémistes qu’on croise ici, l’été. » Ce qui l’amène à déplorer : « Quand je pense que certains maires osent fermer les bibliothèques au mois d’août ! »
La cote 400 est donc un petit trésor de réflexions bien senties comme cet encouragement pour la lecture qu’il faut citer encore : « Empruntez, car autant l’accumulation matérielle appauvrit l’âme, autant l’abondance culturelle l’enrichit. » Voilà une petite sucrerie bien délicieuse qui apporte plaisir, réflexion et sourire… ingrédients fort précieux.
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Très joli petit ouvrage, drole , intelligent et pertinent. Cerise sur le gâteau, on y apprend beaucoup sur les bibliothèques et les états d âmes de ses bibliothequaires. Sophie Divry gagne à être connue ..et lue, 'la condition pavillonnaire ´ est un très bon roman également.
La cote 400 est un long monologue d'une bibliothécaire qui a loupé son Capes... Je dois avouer que je suis un peu déçue, je m'attendais à un long roman, plein d'anecdotes...
Ce roman est un long monologue de 100 pages qui s'ouvre sur la découverte d'un lecteur oublié par une bibliothécaire plus ou moins désabusée, invisible pour tous qui dénigre son travail, tout ça sur fond de pseudo-histoire d'amour...
J'ai aimé le style d'écriture mais pour être honnête je n'ai pas accroché à ce livre. Plus j'y pense, plus je me dis que je n'aurais même pas du l'emprunter...
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Merci pour ton avis Kryan : cette phrase est tellement vraie . Belles lectures . Prends soin de toi