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La chouette et l'encrier ; promenade dans les philosophies françaises de l'éducation

Couverture du livre « La chouette et l'encrier ; promenade dans les philosophies françaises de l'éducation » de Laurent Fedi aux éditions Kime
  • Date de parution :
  • Editeur : Kime
  • EAN : 9782841745678
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Loin d'être purement spéculative, la philosophie cherche à connaître les conditions de la transmission et à orienter les fins de l'enseignement à partir d'une analyse des normes et des valeurs.
Réciproquement, la pédagogie s'organise autour de théories et de concepts dont la pertinence... Voir plus

Loin d'être purement spéculative, la philosophie cherche à connaître les conditions de la transmission et à orienter les fins de l'enseignement à partir d'une analyse des normes et des valeurs.
Réciproquement, la pédagogie s'organise autour de théories et de concepts dont la pertinence intéresse d'autant plus la philosophie que souvent elle lui doit beaucoup. Si la philosophie peut se faire théorie pratique, la pédagogie est souvent une pratique théorique. Ces promenades philosophiques convient le lecteur à circuler entre des plans d'éducation de philosophes (d'Aguesseau, Bergson) et des idées philosophiques de pédagogues (Ferrière, Freinet) en passant par des paradigmes et des métaphores (la loi de récapitulation) et des problématiques aux résonances actuelles (la laïcité, l'autorité).
Le choix des philosophies françaises (d'Aguesseau, Condillac, Rousseau, Comte, Lachelier, Beaussire, Bergson, Alain, Durkheim, Kojève...) s'explique par leur influence sur notre conception de l'école mais aussi par l'intérêt de points de vue philosophiques injustement négligés ou laissés à la marge par l'histoire officielle de la pensée éducative. Le paysage cohérent qui se dessine au fil des chapitres permet de mettre en perspective notre propre système éducatif.
Au terme de sa "démocratisation" l'école donne l'impression d'une entreprise de formatage chargée d'inculquer des jugements conformes, standardisés, cyniquement présentés comme les productions d'un citoyen qui aurait appris à "penser par lui-même". L'exaltation des valeurs modernes n'est souvent qu'un prétexte à la domestication de l'individu, le but étant la fabrique d'un homme compétent et coopératif, adapté aux nouvelles formes de société.
Le regard critique et volontiers nietzschéen de l'auteur, qui emprunte ses outils d'analyse à des théories de l'action qu'il fait revivre pour l'occasion, éclaire cette situation d'un jour nouveau.

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