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«L'essentiel de La Bête humaine, c'est l'instinct de mort dans le personnage principal, la fêlure cérébrale de Jacques Lantier, mécanicien de locomotive. Jeune homme, il pressent si bien la manière dont l'instinct de mort se déguise sous tous les appétits, l'Idée de mort sous toutes les idées fixes, la grande hérédité sous la petite, qu'il se tient à l'écart : d'abord des femmes, mais aussi du vin, de l'argent, des ambitions qu'il pourrait avoir légitimement. Il a renoncé aux instincts ; son seul objet, c'est la machine. Ce qu'il sait, c'est que la fêlure introduit la mort dans tous les instincts, poursuit son travail en eux, par eux ; et que, à l'origine ou au bout de tout instinct, il s'agit de tuer, et peut-être aussi d'être tué.» Gilles Deleuze.
Parmi les vingt romans de la fresque des Rougon-Macquart, "La Bête Humaine" est l'un de mes préférés avec l'Assomoir, même s'ils sont tous d'aussi belle qualité. Ce dix-septième tome dépeint en effet d'une écriture si précise, si aboutie la part sombre de la nature humaine qu'il en est glaçant de réalisme. Et puis, ce parallèle qu'établit Zola entre l'Homme et la Machine, entre Lantier et sa locomotive, la manière dont il dépeint la "Bête Humaine" en chacun d'eux, est un pur concentré d'art littéraire. Aujourd'hui encore, je savoure l'anthropomorphisme dont use souvent Zola dans son oeuvre et qu'il nous sert si bien avec La Lison, cette locomotive devenue femme par ses mots et dont Lantier est amoureux : " (...) il l’aimait d’amour, sa machine, depuis quatre ans qu’il la conduisait. Il en avait mené d’autres, des dociles et des rétives, des courageuses et des fainéantes ; il n’ignorait point que chacune avait son caractère, que beaucoup ne valaient pas grand-chose, comme on dit des femmes de chair et d’os ; de sorte que, s’il l'aimait celle-là, c’était en vérité qu’elle avait des qualités rares de brave femme. (...)".
Chaque tome est ainsi un roman à part entière qui met en scène l'un des personnages d'une même famille du Second Empire, le fait évoluer au coeur de son époque, de son milieu, avec ses difficultés, ses choix, dans un souci de réalisme du plus bel effet. La justesse de la psychologie des personnages, du contexte sociétal et historique confirme la volonté concrétisée de l'auteur de nous dépeindre une réalité sociale tout aussi sombre que l'âme humaine décrite dans ce tome.
Encore une fois, quelle belle manière à la fois de fixer l'Histoire de France et de se nourrir l'esprit avec une telle qualité littéraire !
Ce dix-septième tome nous plonge dans la vie ferroviaire et le monde judiciaire vers 1869-1870. Une palette de personnages aux destins entremêlés et des descriptions savamment documentées et détaillées sont utilisées pour permettre un éventail d'émotions et de sensations.
Sur la ligne Paris – Le Havre, la passion, la folie, la cupidité et le désir commandent l'ensemble des protagonistes. Jacques Lantier ; fils de Gervaise et Etienne Lantier ; est un psychopathe et l'amant de Séverine. Celle-ci abusée abusée dans sont enfance est l'épouse de Roubaud sous-chef de gare. le roman est centré sur le meurtre de Grandmorin, président de ladite compagnie, vient se noyer dans une succession d'homicides.
Au demeurant, ce drame violent est passionnant et se lit comme un véritable thriller psychologique !!
C’est du noir, celui de la suie qui se déposait sur les visages des conducteurs, et celui des âmes. Car le nombre de personnages animés d’une volonté de meurtres atteint des sommets dans ce dix-septième tome de la série des Rougon-Macquart.
On était pourtant satisfait de retrouver Jacques, l’un des fils de Gervaise, parti jeune du foyer familial à la dérive pour se préparer un avenir décent. Et voilà qu’on le retrouve hanté par une pulsion de massacre au couteau, dirigée surtout vers les jeunes femmes, (mais tout autre être vivant pourrait faire l’affaire!), et maudissant l’héritage épigénétique de ses ancêtres.
On y cotoîe aussi un empoisonneur. Un homme mourra sauvagement poignardé dans l’express qui relie Paris au Havre. L’enquête qui suivra ce meurtre fait de ce roman un polar avant l’heure. Décidément cette série est absolument exhaustive en matière de littérature!
Alors qui est-elle cette bête humaine? L’un des tueurs? Ceux qui poussent leur entourage au crime? Ou bien cette machine qui traverse la campagne à la vitesse démesurée de quatre-vingt kilomètres par heure? Un monstre rugissant, que l’auteur décrit comme une femme, et que Jacques Lantier entretient comme une maitresse aimée.
C’est aussi la critique d’une justice muselée par le souci d’épargner les puissants, ceux qui ont dans leurs mains le pouvoir de faire et défaire des carrières et de faire plonger avec eux des victimes collatérales pas vraiment innocentes. Le risque du scandale est trop important pour ne pas profiter de l’aubaine d’un parfait candidat à la culpabilité pour endosser la responsabilité du forfait. Mais les temps ont-ils vraiment changé?
Construit comme un thriller, c’est l’un des plus toniques de la série. Une fois de plus, Zola ne nous donne pas l’opportunité de nous réconcilier avec l’espèce humaine, de plus en plus dégénérée .
ce n'est pas forcément un livre qu'on a envie de lire et pourtant une fois terminé, il révèle bien des aspects de la nature humaine
un livre rude , rustique comme la vie des cheminots sur les rails de la vie et des envies souterraines de reine de la nuit
Magnifique et passsionnant. Selon moi, un des meilleurs Rougon-Macquart avec Germinal et Pot-Bouille
Magnifique roman !
Zola nous y dépeint un homme qui sombrera dans la folie meurtrière.Dès les premières pages , le lecteur est captivé par l'intensité dramatique qui augmente peu à peu au fil de l'intrigue.
Le titre en lui même résume parfaitement le roman. Le héros est pareil à une bête sauvage quand il suit ses instincts .
Extraordinaire !! Je ne ferais pas ici un résumé de chaque épisode ou une analyse ce cette œuvre il y en a suffisamment ; sachez seulement que l’action se déroule au 18ème, que Zola y décrit la vie d’une famille sur 5 générations et décrypte les conséquences du milieu et de l’hérédité sur la vie que mène chacun de ses personnages. J’ai lu ces livres au début des années 80, alors que les programmes télé étaient pauvres et qu’Internet n’existait pas. Plonger dans Zola c’était plonger dans un pan de notre histoire et dans la vie quotidienne des Français moins de 2 siècles auparavant. Les lire m’a permis de découvrir les interactions entre les ascendants, l’entourage, le régime politique, les conditions de travail … et la vie que chacun allait pouvoir avoir. Je n’avais pas trouvé pesant de devoir pour cela lire 20 tomes, au contraire je vivais à coté des Rougon, tremblant pour certains, plaignant ou rejetant d’autres. Depuis j’ai appris que Zola était une des plus grandes figures de la littérature naturaliste ce qui explique le soin apporté aux détails sur l’environnement et les personnages. Les Rougon-Macquart ce n’est pas seulement une formidable histoire mais un excellent moyen de connaitre l’architecture de l’époque, l’apparition de certaines nouveautés, le développement de l’industrialisation…. Ce sont des livres à mettre entre toutes les mains !!
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