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« Un matin de mai, le téléphone sonne, je réponds, Bonjour, gendarmerie de Mantes-la-Jolie, la tombe de votre mère a été profanée dans la nuit. »Une femme écrit à sa fille qui vient de naître. Elle lui parle de ses joies, ses peines, ses angoisses, et surtout d'une absence, celle de sa propre mère, Romy Schneider. Car cette mère n'est pas n'importe quelle femme. Il s'agit d'une grande star de cinéma, inoubliable pour tous ceux qui croisent le chemin de sa fille.Dans un récit fulgurant, hanté par le manque, Sarah Biasini se livre et explore son rapport à sa mère, à la mort, à l'amour. Un texte poétique, rythmé comme le ressac, où reviennent sans cesse ces questions : comment grandir quand on a perdu sa mère à quatre ans ? Comment vivre lorsqu'on est habitée par la mort et qu'elle a emporté tant de proches ? Comment faire le deuil d'une mère que le monde entier idolâtre ? Comment devenir à son tour mère ? La réponse, l'auteure la porte en elle-même, dans son héritage familial, dans l'amour qu'elle voue à ses proches, à ses amis, à ces figures féminines qui l'ont élevée comment autant d'autres mères. Le livre de la vie, envers et contre tout.
Un livre, presque un journal intime, plein de tendresse, de ressentis, de colère, plein de vie et de morts, plein d’Amour.
Un livre sur la difficulté d’être la fille de sa mère…
Une couverture sublime avec une jolie petite fille à la chevelure blonde comme le soleil dans les bras de sa mère dont le visage de cette femme qui ne nous est pas inconnu puisque c’est celui de Romy Schneider. Cette maman embrasse cette fillette quant à cette couverture, je trouve qu’elle reflète l’amour maternel.
Sarah Biasini, n’a que quatre ans quand Romy Schneider, sa maman, meurt quelques mois après le décès de son frère dans des circonstances tragiques et ne conserve que de vagues souvenirs.
À la suite de la profanation de la tombe de sa mère et apprenant qu’elle allait mettre un enfant au monde, Sarah Biasini prend la plume et nous narre un bouleversant témoignage, sous l’apparence d’une lettre en s’adressant à sa fille Anna qui vient de naître.
L’absence et le manque sont au cœur de cette histoire, des questions qui resteront sans réponses autour de la vie.
Avec ses joies et ses inquiétudes de jeune mère, l’autrice décrit son angoisse de devenir mère, sa peur de mourir, mais aussi la peur de voir mourir sa fille à chaque instant.
Ce récit est doux et poétique, Sarah Biasini témoigne tout l’amour qu’elle a pour sa mère et qu’Anna ne connaîtra qu'à travers des photos et des films
D’une plume délicate fine et emplie de sensibilité, elle se livre avec beaucoup de pudeur et d’intimité. C’est une très belle déclaration d’amour aux femmes de sa vie.
J’ai littéralement été subjuguée par cette lecture toute douce et cet amour universel.
La beauté du ciel est un joli hymne à la vie que je vous recommande les yeux fermés.
" La vie et la mort m'ont définie. Ma survie à la mort de mes plus proches. Ta naissance, par laquelle je renais aussi. Maintenant il n'y a plus qu'à vivre, mon Coeur. Ton coeur va battre. Mon coeur et ton coeur, ensemble."
Dernière page, je referme le livre avec en tête l'image de Romy Schneider et l'irrésistible envie de revoir (pour la nième fois ) César et Rosalie.
Compliqué à évaluer objectivement car j'ai globalement aimé cette lecture même si certains passages m'ont un peu ennuyé. Ce qui m'a intéressé davantage c'est la 1ère partie et la dernière, des parties où Sarah Biasini évoque sa mère. J'ai aimé cette proximité mère-fille même si les souvenirs de la fille sont lointains et plus de l'ordre des bribes car sa mère est morte lorsqu'elle avait 4 ans. J'ai aimé aussi cette volonté de garder pour elle cette mère que beaucoup de monde s'approprie ou s'est approprié, à travers sa carrière cinématographique (un peu sans doute comme beaucoup d'enfants de parents célèbres).
Très beau aussi ce chagrin qui l'a accompagné une grande partie de sa vie, un chagrin qu'elle n'avait pas pu exprimer à la mort de sa mère, par son jeune âge.
Sarah Biasini explique également très bien ses deux vies avec au centre la mère, une vie interrompue il y a 38 ans à la mort de sa propre mère et celle qui commence pour elle, en tant que mère, avec la naissance de sa fille, comme si elle cherchait une jonction entre les deux.
Le livre regorge de belles phrases comme celle-ci : "Comment peut-on être tout à fait capable à certains moments et tout à fait incapable à d'autres ?".
J'ai également aimé le regard porté par Sarah Biasini sur le film "3 jours à Quiberon" d'Emily Atef sorti en 2018 et que j'avais failli aller voir et qui dépeint une femme fragile et dépressive. La famille de Romy Schneider parle au contraire d'une femme souriante et heureuse comme si c'est avant tout ce dont ils veulent se souvenir.
Un beau moment de lecture même si l'ensemble est un peu décousu.
A quarante-trois ans, l’âge de Romy Schneider à sa mort, Sarah Biasini s’adresse à sa toute petite fille, encore en bas-âge, lui exprimant toute sa joie, mais aussi ses angoisses de jeune maman, elle dont la vie s’est construite sur l’absence et le manque.
C’est en quelque sorte d’un « vol » aggravé qu'est victime l’auteur, au plus profond de son être. Car non seulement la vie lui a ravi sa mère à l’âge le plus tendre, mais c’est une seconde dépossession qu’elle lui fait régulièrement subir, lorsqu’au vide laissé chez elle par la perte, répond un trop-plein médiatique destiné à abreuver des inconnus. Alors, lorsque lui naît une fille, dans cette vie où elle s’évertue à jeter une passerelle sur la béance de l’absence, une tempête se déchaîne dans la tête de la nouvelle maman. Saura-t-elle être la mère de sa fille, elle la fille qui a dû grandir sans mère ? Cessera-t-elle un jour de redouter des répliques au séisme qui lui a déjà tant pris ?
Nommée une fois seulement, l’ombre de la mère absente hante chaque page d’un récit par ailleurs placé sous l’égide des femmes et d’un amour maternel unissant indéfectiblement quatre générations féminines. Au désarroi et au manque de l’orpheline répond l’émouvante affection d’une grand-mère qui reste le principal point d’ancrage de la femme d’aujourd’hui.
Sarah Biasini s’exprime avec une sincérité simple et touchante. Et c’est avec émotion et sympathie que l’on accompagne son cheminement de jeune mère, saisie de l’urgence d’écrire à sa fille pour contrecarrer l’éphémérité et la fragilité de la vie.
Voici le premier roman de l’actrice et écrivaine Sarah Biasini, fille de Romy Schneider et Daniel Biasini. Si comme moi vous aimez les récits intimes, ce livre devrait vous plaire.
Sarah Biasini, 40 ans et jeune maman, écrit ce roman à l’intention de sa fille, Anna. Une grossesse voulue et désirée mais qui a été difficile à mettre en route. « Pourquoi je t’écris ? Pourquoi cela devient-il un travail, un besoin, une nécessité absolue ? Je ne vais pas mourir. Pas tout de suite, pas dans un an, pas à 44 ans comme ma mère. Mais si jamais, je dois te laisser quelque chose de moi. J’ai si peu de ma mère, j’aurais voulu qu’elle aussi m’écrive, mais comment pouvait-elle imaginer ce qui allait suivre ? »
Sa mère meurt alors qu’elle a 4 ans. Sarah grandit avec sa grand-mère paternelle qu’elle appelle sa mère-grand-mère et sa nourrice Nadou. Dans ce livre elle leur rend un bel hommage. On sent tout l’amour et la bienveillance de sa famille paternelle, très unie.
On ressent également tout l’amour qu’elle a pour sa mère, disparu trop tôt, dont elle a peu de souvenirs et qu’elle ne nomme jamais dans le roman. Un manque terrible dans sa vie, tout comme l’absence de son frère, David, décédé peu de temps avant sa mère.
Elle évoque quelques rencontres avec des monstres du cinéma (Michel Piccoli, Alain Delon, Claude Sautet) qui lui permettent d’en savoir plus sur sa mère. Elle parle de son métier de comédienne. Et telles de petites souris, on savoure ses moments offerts. Elle a aussi de la colère en elle, notamment contre les journalistes qui écrivent n’importe quoi sur sa mère, ou à propos des films documentaires qui ne montrent qu’une face biaisée d’elle. Il faut dire que Romy Schneider est une légende du cinéma. La notoriété de sa mère l’atteint dans sa vie, encore aujourd’hui.
Elle parle de son père aussi qui lui a transmis son amour pour l’art. Le titre d’ailleurs a un rapport avec le surnom que son père lui donnait : « ma beauté des îles ».
« Quoiqu’il en soit, c’est avec le plus grand naturel que je me suis mise à t’appeler toi, Anna, ma Beauté du ciel, puisque c’est de là que tu viens, de ta grand-mère au ciel, qui nous regarde. J’arrête les violons. »
C’est un livre sur la famille et le deuil, où elle partage ses réflexions sur la maternité. On entre ainsi dans son intimité. C’est touchant et juste, on a envie de la serrer dans nos bras et de la rassurer. C’est beau aussi, sa plume est délicate, sensible. Quand elle confie ses angoisses sur la possibilité que sa fille meurt, une femme qu’elle connaît lui répond : « Tu ne dois pas avoir peur, la vie t’a déjà appris tout ça. Tu es vaccinée. »
Alors elle choisit la vie et dit à sa fille qui fait ses premiers pas : « Allez va, fais ta vie maintenant ! Va, ma Beauté du ciel, je t’aime tant. Maman. »
Une belle déclaration d’amour à sa mère et à sa fille.
Merci à Netgalley pour cette très belle lecture.
« Beauté du ciel », Sarah Biasini surnomme ainsi sa fille car sa mère, Romy Schneider, est au ciel, nous dit-elle, et Anna vient de là…
L’envie d’écrire vient le jour où on lui annonce la profanation de la tombe de sa mère alors qu’elle avait besoin de temps pour accepter d’être bientôt mère. Car elle se découvre être en capacité d’être mère sans pouvoir s’inspirer de la sienne.
Son histoire est connue : orpheline à quatre ans, Sarah Biasini à réussir à se construire dans une famille aimante et attentive. Mais, malgré tout, le manque est insurmontable.
Alors, l’absence est au cœur de son histoire, et donc évidemment, de celle aussi de sa petite fille. Sarah Biasini décrit parfaitement cette inquiétude qui voit la mort partout : sa propre peur de mourir mais aussi la peur de voir mourir son enfant, à tous moments ou à chaque instant.
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2021/02/15/sarah-biasini-la-beaute-du-ciel/
C’est un récit sensible, d’une jeune femme qui a partagé, certainement trop, sa mère avec beaucoup de gens. Mais c’était avant tout une enfant, qui a du faire face à la disparition de sa maman.
Comment se reconstruit on après ça ? Surtout, lorsque quelques temps auparavant, on a aussi perdu son frère.
Suicide, fuite en avant, abandon, cette histoire leur appartient. Mais quand le sujet de la maternité fait surface, et que tomber enceinte n’est pas aussi simple, l’écriture aura peut être été un exutoire des plus utile.
C’est un très joli livre, d’une actrice qui a fait le choix du théâtre, et d’un théâtre de qualité. De quelqu’un qui s’est effacé le plus possible afin de vivre une vie normale, mais qui est souvent rattrapée par la réalité.
C’est une jolie analyse de la relation mère-fille, des peurs, des doutes et des joies. Loin d’être intrusif et impudique, c’est un livre intime, d’une jeune femme qu’on aimerait vraiment rencontrer.
Un beau moment de lecture. J’espère qu’il y en aura d’autres.
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