"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
" La nature, tu la domines ou elle te tue. " C'est ce que pense Virgil, ingénieur du pétrole, à peine revenu d'Afrique et débarquant dans le Grand Nord pour une nouvelle exploration. Des circonstances aussi brutales qu'effrayantes vont faire de lui un naufragé des glaces, isolé sur une banquise atteinte par ce réchauffement qu'il a contribué à créer... La rencontre avec une femme inuite, elle-même en rupture avec son propre monde, va tout changer.
En ces temps incertains, le voyage de Virgil résonne comme la quête éperdue d'un équilibre.
En me plongeant dans ce roman d’aventure « La banquise en chacun de nous », j’ai découvert l’univers fascinant d’un auteur que je ne connaissais pas.
L’histoire démarre sans grande originalité, on y fait connaissance avec le héros, Virgil Bauer. Son métier d’ingénieur pétrolier le conduit dans tous les coins du monde et le voilà qui quitte l’Afrique pour le Grand Nord, là ou des forages prometteurs attendent son expertise.
« En deux jours à peine, j’étais passé du sable à la glace, du Grand Sud au Nord le plus extrême. C’était assez violent »
Après un accident dont il est le seul survivant, Virgil va se retrouver seul dans une contrée inhospitalière. Lui qui ne connait pas les codes de survie dans ce Grand Nord isolé et loin de toute civilisation, va devoir affronter la banquise et la débâcle des glaces. La confrontation avec une nature aussi hostile est à la fois terrifiant est magnifique. Lorsque notre héros rencontre une inuite qui lui sauve la vie, leur relation sera difficile
« Sa rudesse ne devait pas me surprendre, j’étais le représentant des envahisseurs qui souillaient son monde »
Entre leurs deux visions du monde totalement différentes, on découvre les méfaits de l’empreinte humaine sur l’écosystème d’un monde fragile. Peu à peu, Virgil va abandonner ses prétentions d’ingénieur et apprendre à survivre dans ces conditions extrêmes grâce à Anna l’inuite solitaire que la vie n’a pas épargné.
Ce sont de belles pages sur une relation entre deux personnages aux antipodes que nous offre l’auteur avec beaucoup de sensibilité ; l’occasion aussi de nous faire découvrir un pan de la culture inuite.
« Uninngavoq
- Quoi ?
- C’est ce que tu dos apprendre, A rester immobile »
De cette confrontation à une nature rude et de sa rencontre avec une femme libre et forte, Virgil va revenir changé en profondeur.
« Il suffit que je ferme les yeux pour entendre le chant de la glace, cette déchirure qui nous est commune, naufragés que nous sommes, en quête d’un improbable abri »
Alors qu’il retrouve le consortium pétrolier qui l’emploie, quel sens va-t-il donner à sa vie ?
Un passionnant roman d’aventure pétri d’humanité et un constat terrible sur la destruction programmée des lieux sauvages du grand Nord.
Virgil est ingénieur au service d'une grande société pétrolière. Alors qu'il est en mission dans le grand nord, il se retrouve seul sur la banquise...
La couverture est magnifique et l'histoire me faisait penser à de Pierre et d'os de Bérengère Cournut.
Et j'ai bien aimé, même si j'ai trouvé que le passage vraiment aventure sur la banquise était un peu court par rapport au reste du récit. C'est un peu dommage, mais le roman est court, dynamique et se laisse lire tout seul !
Une jolie découverte !
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