"La visée essentielle de la littérature de Fabrice Colin est ontologique. Cet
architecte du récit s'intéresse aux espaces intérieurs, forcément tourmentés - les seuls qui soient, en vérité - plutôt qu'aux espaces extérieurs. Chaque oeuvre depuis Or not to be investit le champ psychique d'un personnage, créant avec lui un univers propre, surréaliste. Or not to be était hanté par William Shakespeare, Dreamericana par Stanley Kubrick, Sayonara Baby par un samouraï conceptuel, schizophrène, emblématique de l'Amérique." (Olivier Noël, site Mauvais genres.) Kathleen est habité par un double, Katherine Mansfield et Louis Pardieu, atteint de la maladie d'Alzheimer, et construit en trois parties entremêlées. La "partie" centrale est émaillée de photographies noir et blanc signées Caroll' Planque, qui a déjà conçu la couverture de Sayonara Baby et qui publie ses travaux dans un certain nombre de magazines anglophones. Elles sont les balises d'une errance, les phares dans la nuit, les questions sans réponse. Roman plus classique, moins "aigu" que
Sayonara Baby, Kathleen est un livre sur la recherche, la quête des émotions, des souvenirs perdus où les abandons inévitables qu'impose la vieillesse riment, finalement, tout autant avec légèreté qu'avec douleur.
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