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« Ce ne sont pas des mémoires. C'est trop tôt. Ce n'est pas un journal. Je ne vois pas assez de choses. Ce sont des notes, des notes dont je veux me souvenir et que seul, peut-être, j'aurai du plaisir à relire. » Lorsque Maurice Garçon (1889-1967) inaugure par ces mots le premier cahier de son journal, en 1912, il ne se doute pas qu'au cours du demi-siècle à venir et jusqu'à la veille de sa mort, il va en remplir 41 autres. Il a vingt-trois ans et vient de prêter serment au barreau de Paris. Ses cahiers deviennent ses confidents quotidiens : il se précipite presque chaque soir sur les pages à noircir. Il note, raconte ses journées avec verve. La période de l'Occupation lui donne l'occasion de déployer tous ses talents de chroniqueur. Il sillonne Paris et la province, enquête, furète, recoupe : nous voici conviés à une ahurissante traversée des années noires, histoire immédiate haletante. Maréchaliste de la première heure, il fait volte-face après l'armistice et, après le vote des pleins pouvoirs à Pétain, le 10 juillet 1940 : il ne cessera plus de fustiger « le Vieux ». Fureur patriote, chagrin sans pitié, colère, espoir, désespoir. Honte de la collaboration. Virulence contre les nouvelles lois de Vichy. Son journal déborde. Portraits, détails méconnus, anecdotes, parfois révélations, Maurice Garçon se livre avec une enviable facilité d'écriture et le mérite constant de s'interdire toute retouche. Car ce qu'on découvre est un premier jet, un premier jet presque sans ratures, qui ne sera jamais repris ni retravaillé. On lit sur le vif.
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