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Joseph achille le bel pechelbronn et la chimie 3d

Couverture du livre « Joseph achille le bel pechelbronn et la chimie 3d » de Streicher Jean-Claud aux éditions Do Bentzinger
Résumé:

Ce livre raconte la vie pleine de surprises et d'inattendus de Joseph Achille Le Bel (1847-1930), dernier des quatre Le Bel, qui, de père en fils, de 1761 à 1889, ont possédé et dirigé les mines de bitume de Pechelbronn, tout au nord de l'Alsace. Après trois filles (Emma, Marie et Adèle), il... Voir plus

Ce livre raconte la vie pleine de surprises et d'inattendus de Joseph Achille Le Bel (1847-1930), dernier des quatre Le Bel, qui, de père en fils, de 1761 à 1889, ont possédé et dirigé les mines de bitume de Pechelbronn, tout au nord de l'Alsace. Après trois filles (Emma, Marie et Adèle), il était le seul fils de Marie Joseph Achille. C'est dire s'il portait les espoirs de la dynastie.

Le grand Boussingault, son oncle et père de la chimie agricole, l'a poussé vers l'étude de la chimie. Chaque poche de pétrole étant, à Pechelbronn, de nature particulière, il était indispensable en effet d'avoir à demeure un expert des analyses élémentaires, des distillations et des raffinages, afin d'en tirer les meilleurs produits possibles.

Joseph Achille fit donc l'Ecole polytechnique, étudia la chimie à l'Université de Strasbourg, puis, à la veille de la guerre de 1870, réussit à entrer au laboratoire d'Adolphe Würtz à l'Ecole de médecine de Paris, berceau de l'atomisme français. L'étude approfondie de la composition des pétroles va l'y amener à découvrir et théoriser l'asymétrie des molécules de carbone, point de départ d'une nouvelle discipline scientifique, la stéréochimie ou chimie 3D, représentant les combinaisons moléculaires dans l'espace, et non plus sur un plan.

C'est donc en hommage à ses travaux fondateurs que les laboratoires de recherche de la Faculté de chimie de Strasbourg ont pris le nom d'Institut Le Bel.

Tout entier à ses études parisiennes, Joseph Achille avait bien volontiers cédé, après le décès de son père, la direction de Pechelbonn à sa soeur aînée Emma, d'ailleurs vraie femme de tête. Mais il est appelé à sa rescousse mi-1882, après les premiers sondages éruptifs qui avaient déclenché autour de la mine la première grande fièvre de l'or noir (Ölfieber) de son histoire. Il dirige l'entreprise familiale jusqu'à sa cession le 1er janvier 1889 à une société par actions alsacienne fondée par l'un de ses beaux-frères, tanneur au Wacken près de Strasbourg.

Joseph Achille retourne alors à Paris, consolide les bases de la stéréochimie tout en confiant ses ultimes recherches à une Fondation savante portant son nom. A ses dernières passions, il ajoute l'étude de la catathermie ainsi que la sauvegarde du site préhistorique de Laugerie-Basse, près des Eyzies-de-Tayac. Il est le prototype du savant indépendant, tour à tour chercheur, chef d'entreprise et mécène.

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