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Je suis les ténèbres

Couverture du livre « Je suis les ténèbres » de Joseph Denize aux éditions Julliard
  • Date de parution :
  • Editeur : Julliard
  • EAN : 9782260055051
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Croisant l'univers de Joseph Conrad avec celui des romans de H.P. Lovecraft, Je suis les ténèbres décrit la longue descente aux enfers de Jan Kurtz au fin fond de l'Afrique. Une réécriture brillante et divertissante d'Au coeur des ténèbres, doublée d'un hommage littéraire au père de « l'horreur... Voir plus

Croisant l'univers de Joseph Conrad avec celui des romans de H.P. Lovecraft, Je suis les ténèbres décrit la longue descente aux enfers de Jan Kurtz au fin fond de l'Afrique. Une réécriture brillante et divertissante d'Au coeur des ténèbres, doublée d'un hommage littéraire au père de « l'horreur cosmique ».
En 1888, Kurtz embarque pour le Congo avec la mission officielle de rédiger un mémoire sur la dimension "philanthropique" de la colonisation, dont le but inavoué consiste à piller les ressources en ivoire du nouvel Eldorado africain. À Léopoldville, il fait connaissance avec Moreau, un étrange explorateur britannique. Éprouvés par la cruauté de certaines coutumes locales et la sauvagerie des colons envers les indigènes, ses idéaux s'écroulent peu à peu. Mais le coeur de la forêt lui réserve d'autres révélations, plus effroyables encore.
Je suis les ténèbres décrit la descente aux enfers de Kurtz au fin fond de l'Afrique. Une réécriture brillane d'Au coeur des ténèbres, de Joseph Conrad, doublée d'un homme littéraire au père de l'"horreur cosmique", H.P. Lovecraft, qui ravira les amateurs de romans d'aventures, d'épouvante et de fantastique.

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Avis (3)

  • Cette histoire écrite sous la forme d’un journal (sans qu’il n’en ait pris la forme physique) se situe durant les années les plus sombres du colonialisme belge en Afrique et plus spécifiquement, au Congo.

    J’ai particulièrement bien voyagé durant les deux premiers tiers du bouquin dont...
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    Cette histoire écrite sous la forme d’un journal (sans qu’il n’en ait pris la forme physique) se situe durant les années les plus sombres du colonialisme belge en Afrique et plus spécifiquement, au Congo.

    J’ai particulièrement bien voyagé durant les deux premiers tiers du bouquin dont l’atmosphère très noire s’alliait parfaitement au titre choisi par son auteur, Joseph Denize.

    J’ai fortement apprécié le réalisme avec lequel l’auteur décrit ses décors dans la moiteur ambiante du Congo. Les descriptions sont claires et ne font pas des dizaines de lignes ou de pages, ce qui aurait pu plomber le livre ou à tout le moins, alourdir l’histoire. Le livre comptant un peu moins de 200 pages, il s’en est tenu à l’essentiel.

    Joseph Denize accorde aussi une part importante à la psychologie de son personnage principal, Kurtz, qui – au fil du fleuve – perdra ses repères et son esprit. La plume de l’auteur est fluide et agréable. Narrer l’histoire au travers de la voix de son héros à la première personne du singulier permet aux lecteurs de s’immerger au plus fort.

    Cependant, l’auteur m’a perdue par la dernière partie de son récit. Je dois admettre qu’ayant un esprit fort cartésien, l’univers de H.P. Lovecraft ne transcende pas plus que cela. Je suppose que c’est la principale raison pour laquelle je ne pense pas avoir compris ce que l’auteur souhaitait transmettre comme final et comme message. Je n’étais finalement pas prête à « vivre » ce côté fantastique, qui apparaît assez soudainement et tardivement.

    Bref, tout cela m’a bien déroutée et j’ai eu l’impression de ne pas avoir compris et savouré cette dernière partie à sa juste valeur… Cela m’a trotté à l’esprit durant plusieurs jours mais ne suis pas arrivée à en saisir les subtilités.

    Tout cela n’a pourtant pas gâcher tout le plaisir ressenti durant cette lecture. Par contre, n’hésitez pas à le lire et à revenir vers moi si vous comprenez mieux cette ultime partie, qui m’a laissée quelque peu dubitative et sur ma faim.

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  • Je remercie les éditions Julliard pour cette découverte !

    Avant de rentrer dans le vif du sujet, deux petites remarques préalables pour bien comprendre dans quel état d’esprit j'ai attaqué cette lecture. Tout d'abord, à la lecture du résumé, le livre "Ténèbre" de Paul Kawczak m'est tout de...
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    Je remercie les éditions Julliard pour cette découverte !

    Avant de rentrer dans le vif du sujet, deux petites remarques préalables pour bien comprendre dans quel état d’esprit j'ai attaqué cette lecture. Tout d'abord, à la lecture du résumé, le livre "Ténèbre" de Paul Kawczak m'est tout de suite venu à l'esprit tant le thème et l'univers sont proches (avec peut-être un peu moins cet aspect fantastique pour le livre "Ténèbre"). Autant dire que la tâche va être ardue pour ce livre puisque "Ténèbre" est sans doute mon plus gros coup de cœur de ces dernières années. Par ailleurs, et c'est la deuxième remarque préalable, j'ai déjà lu cet auteur puisque son premier roman m'avait été envoyé dans le cadre du prix Orange du livre 2020 et j'avais été surpris (dans le bon sens) par ce roman foisonnant avec une écriture agréable et un côté fantastique qui ne phagocytait pas complètement le roman et qui pouvait donc s'adresser aussi bien aux amateurs du genre qu'aux novices. Au passage, vous pouvez lire ma chronique de ce roman sur Lecteurs.com ("Quand on parle du diable").

    Résultat, j'étais plutôt impatient de découvrir le nouveau roman de l'auteur et en même temps j'ai essayé d'oublier un peu "Ténèbre" pour éviter une concurrence déloyale avec un gros coup de cœur. Il faut d'abord souligner que j'ai retrouvé l'écriture plaisante du premier roman de l'auteur et ça, c'est plutôt un très bon point. Le présent roman est moins foisonnant que le premier (il ne fait pas la même taille non plus) mais l'auteur arrive bien à installer son univers. On retrouve évidemment le côté fantastique mais il arrive assez tardivement dans le roman.

    J'avoue que ce côté fantastique m'a un peu plus dérouté que dans le premier roman. En réalité, il m'a semblé bien moins limpide et je ne suis pas certain d'avoir bien saisi le message de l'auteur derrière. Ce point concerne surtout la fin du roman, elle m'a paru un peu plus en roue libre et j'avoue que ça m'a un peu perturbé (ce qui est peut-être l'effet recherché au passage).

    Si on enlève cette fin que je trouve un peu en-deça du reste, il y a quand même deux gros points forts à mon sens dans ce roman. Les personnages tout d'abord, ils sont intéressants et l'auteur arrive à en brosser le portrait et à leur donner une belle profondeur, ce qui n'est jamais évident pour un roman de petite taille. Cette remarque vaut pour le deuxième point fort : l'ambiance de roman. C'est sombre, violent (les amateurs de "Ténèbre" vont s'y retrouver, désolé je n'ai pas pu m'empêcher de faire la comparaison) et très immersif, on s'y croirait franchement. L'immersion est renforcé par le choix narratif d'utiliser le personnage principal comme narrateur.

    Au final, cela nous donne un roman plutôt hypnotique, sombre, difficile à lâcher tant on a envie de voir à quel endroit l'auteur veut nous emmener. La pression monte petit à petit jusqu'à cette fin qui pour le coup, même si elle est pour moi en dessous du reste, a le mérite d'interroger le lecteur qui va tenter de comprendre. Peut-être même que je vais y revenir un jour et qu'une deuxième lecture viendra éclairer ma lanterne ! En attendant, je recommande cette lecture quand même, déjà parce que quelqu'un pourra peut-être m'expliquer la fin, mais aussi et surtout pour le talent d'écriture de l'auteur et cette ambiance envoutante.

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  • Beau texte, au sens de l'écriture élégante et fluide, mais - malheureusement pour moi, sans doute - après la force d'un "Ténèbre" de Paul Kawczak ou "La femme qui valait trois milliards" de Boris Dokmak, sur une atmosphère et un cadre presque similaire, ne peut que me laisser sur ma fin.
    Et...
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    Beau texte, au sens de l'écriture élégante et fluide, mais - malheureusement pour moi, sans doute - après la force d'un "Ténèbre" de Paul Kawczak ou "La femme qui valait trois milliards" de Boris Dokmak, sur une atmosphère et un cadre presque similaire, ne peut que me laisser sur ma fin.
    Et puis convoquer, en quatrième de couverture, le Conrad de "Au coeur des ténèbres" et l'univers de H.P. Lovecraft dans un même récit, c'est nécessairement se confronter à une attente difficilement réalisable. J'ai pourtant été très touché par la qualité des descriptions, courtes mais efficaces, et par l'étonnant travail de documentation autour de la vie des colons.

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