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Il est peut-être né le jour de la mort de Jeanne d'Arc. On a pendu son père et supplicié sa mère. Il a étudié à l'université de Paris. Il a joui, menti, volé dès son plus jeune âge. Il a fréquenté les miséreux et les nantis, les curés, les assassins, les poètes et les rois. Aucun sentiment humain ne lui était étranger. Des plus sublimes aux plus atroces, il a commis tous les actes qu'un homme peut commettre. Il a traversé comme un météore trente années de l'histoire de son temps. Il a ouvert cette voie somptueuse qu'emprunteront à sa suite tous les autres poètes : l'absolue liberté.
Après Rimbaud et Verlaine, Jean Teulé ne pouvait mieux clore son voyage en Poésie qu'en endossant avec orgueil et humilité les haillons magnifiques de François Villon.
De sa naissance à sa disparition, Jean Teulé se met à la place de François Villon et nous raconte son histoire. C'est une plongée dans le moyen age que nous propose l'auteur, avec son habituelle verve enlevée. Il ne nous fait grace qu'aucune crasse, torture, larçin, bon mot, tout celà entrecoupé de poèmes de François Villon.
J'ai retrouvé avec grand plaisir cet auteur que j'aime beaucoup et découvert par la même occasion ce poète dont je ne connais pas du tout l'histoire. J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman que j'ai trouvé quand même un peu trash mais me suis vite habituée. Sans aucun doute documenté, ce roman nous amène sans consession au moyen age. Suffisamment décrit on y ressent l'ambiance sans que ce soit pesant pour autant.
Un roman aussi instructif que d'une certaine manière dépayasant. Même si j'aime beaucoup cet auteur ce n'est malgré tout pas mon roman préféré de Jean Teulé.
Je suis médiéviste, je fais partie d'une confrérie médiévale de reconstitution historique. Inutile de dire que ce livre m'a particulièrement intéressée. Historiquement, nous savons peu de choses de François Villon: il reste ses poèmes et quelques archives judiciaires autour desquels Jean Teulé a brodé, tout en y mêlant de nombreux faits historiques. La vie quotidienne du peuple y est très bien décrite, c'est une des qualités de ce livre. François Villon a fait des séjours réguliers en prison, il était souvent mêlé à des gens infréquentables, certaines scènes peuvent être choquantes. Le roman n'est pas à prendre au pied de la lettre, c'est la vision de Jean Teulé sur François Villon.
Avec Je, François Villon, Jean Teulé propose une biographie romancée de ce poète de la fin du Moyen-Âge.
Je salue le travail de recherche pour bâtir un tel roman. L’auteur a vraisemblablement puisé dans les sources des pièces d’archives officielles, notamment judiciaires, puisque François Villon a souvent été jugé, condamné et emprisonné et, plus intéressant sans doute, dans les œuvres du poète, telles le Lais et le Testament, autoportraits composés par lui-même et modelés, déjà, par la fiction, comme si François Villon préparait, de son vivant, sa propre légende.
J’ai retrouvé dans ce livre mes souvenirs d’études… François Villon est peut-être né le jour de la mort de Jeanne d'Arc. On a pendu son père et supplicié sa mère. Il a porté plusieurs noms, a étudié à l'université de Paris. Licencié et maître ès arts, il relève en tant que clerc tonsuré de l’autorité et de la juridiction ecclésiastiques.
Il a mené une vie foisonnante, a fréquenté les miséreux et les nantis, les prostituées, les marchands, les taverniers, les curés, les nonnes, les assassins, les poètes et les rois.
Admis dans la Confrérie des Coquillards, une compagnie de malfaiteurs, il a commis tous les actes qu'un homme peut commettre : larcins, viols, assassinats, tortures...
Banni, il disparaît sans laisser de trace…
L’écriture de Jean Teulé est truculente, percutante, très imagée. L’auteur mêle le risible et l’insoutenable, l’émotion et la licence ; un vent d’absolue liberté flotte sur l’ensemble du livre.
J’ai énormément apprécié les recours à l’œuvre de François Villon, largement citée. Comme le rappelle le titre du livre, sa poésie, très lyrique, met le « je » à l’honneur. Aussi, l’effet autobiographique est-il toujours prégnant et peut-on y lire les traces d’un vécu. Certaines poèmes sont clairement datés et contextualisés par des évènements historiques ou des allusions aux personnages célèbres de son époque.
Mais, je veux croire aussi que Jean Teulé s’est amusé, prenant à son tour quelques libertés dans sa manière de traiter certaines péripéties.
En revanche, dans la version audio, chez Lizzie, j’ai parfois tiqué sur certaines voix, trop caricaturales et peu naturelles selon moi, prises par le narrateur, Nicolas Planchais.
Une biographie romancée très intéressante, didactique.
Quelle horreur cette époque ! Très beau livre qui permet de mieux connaitre les conditions de vie cocasse parfois brutales, cruelles presque irréelles. Promis je ne mange plus de pâté !
Brrrrr ! François Villon est à la fois un génie et un mauvais garçon qui traîne avec des bandes à la mentalité monstrueuse et brutale. Une tranche de vie du grand poète, vue et écrite sans filtre de détails épouvantables du génial Jean Teulé.
J'ai tenté de le lire mais c était trop gore et je n étais pas assez solide. Je le lirai sûrement quand je serai plus aguerrie.
Je continue mon périple dans le bibliographie de l’iconoclaste Jean Teulé par « Je, François Villon » qui est, comme le titre le laisse deviner, une biographie très romancée et écrite à la première personne du poète François Villon, premier poète maudit de la littérature française. De sa naissance (le jour de la mort de Jeanne d’Arc dont la description du corps supplicié ouvre le roman, comme ça on sait où on met les pieds !) à sa mystérieuse disparition à l’âge de 30 ans, Teulé narre avec son style bien à lui la vie incroyable de cet orphelin qui aura tout vu, tout vécu, tout subit et tout commis pendant sa courte vie. Teulé, c’est l’humour noir élevé au rang d’art, avec lui tout passe, même l’innommable, même les pires atrocités, même les trahisons les plus viles, les crimes les plus abjectes, les tortures les plus sophistiquées ! Car Villon va, après une adolescence ultra turbulente auprès de l’université de Paris, devenir un « coquillard », un des pires criminel de l’époque, avant de connaitre la prison, la torture : il trahira, il sera admiré et maudit de son vivant, il côtoiera les plus grands de son époque et la pire fange du XVème siècle, tout en continuant de composer ses poésie, au fil de ses aventures. Ses poésies, d’ailleurs, sont insérées dans le texte, à la fois en langue de l’époque et traduite ensuite en langue plus accessible. Le roman tire un peu en longueur mais ne lasse pas, son héros commet les pires horreurs mais la première personne et l’humour de Teulé ne le rendent jamais antipathique. A mes yeux, ce roman à plusieurs qualités. D’abord, il permet de se faire une idée sur la société de la fin du Moyen-âge et l’extrême violence qui y régnait alors, une violence qu’on a du mal à imaginer aujourd’hui. Il explique aussi très bien la place importante de l’Université de Paris (Un Etat dans l’Etat) et l’existence des confréries étudiantes. Enfin, il permet de jeter un œil cru sur la personnalité d’un poète très mal connu, étudié dans les lycées de France sans que les gamins ne se doutent un seul instant de la vie de sexe, de sang et de larmes qui a été la sienne. Pour finir, j’ajoute pour ceux qui ne connaissent pas encore bien le style Teulé, qu’il ne faut pas avoir froid aux yeux pour se lancer dans ce roman : les mots sont crus, ce n’est pas pour les chochottes !
Je suis tombée directement dans le grand bain Teulé avec cette biographie romancée de François Villon. Et dire que l'écrivain Teulé m'avait jusque-là échappé, c'était pour être submergée du plaisir d'une lecture savoureuse, être aux prises avec un Moyen-âge qu'il n'eut pas fallu que je découvre autrement que par le prisme de l'auteur, en légèreté, an aisance dans cette chronologie qui porte pourtant une certaine dimension du drame. Mais de cruauté pathétique que nenni dans ce texte, on appréciera plutôt Teulé cocasse et fidèle dans sa narration aux détails de l’Histoire, on y va les yeux fermés ! Enfin, il faut lire ce roman ne serait-ce que pour le plaisir d'une syntaxe où le rythme des mots s'entretient et nous fait respirer au même instant. Il ne m’a jamais été aussi facile de comprendre le Moyen-âge.
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