Cet ouvrage évalue la contribution de l'intermédiation financière à la croissance économique des pays de la sous-région CEMAC. Pour ce faire, une démarche méthodologique appliquée à l'économétrie des données de panel statique et dynamique a été adoptée. La spécificité des pays de la zone CEMAC caractérisés par les faiblesses structurelles de leurs systèmes bancaires, notamment un excès de liquidités, majoritairement de court terme, qui contraste avec le sous-financement de l'économie, conditionne fortement les résultats. À cet égard, les résultats obtenus sont mitigés. D'abord, le canal à travers lequel l'intermédiation financière affecte la croissance économique dans les pays de la CEMAC est celui de l'allocation du capital. Ensuite, la causalité unidirectionnelle au sens de Levine (1997) est confirmée. Les facteurs financiers ont donc une incidence sur la croissance et non l'inverse. Enfin, en ce qui concerne le signe de la relation, les résultats sont plutôt controversés, mais indiquent globalement une contribution négative et significative de l'intermédiation financière sur la croissance.
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