Des idées de lecture pour ce début d'année !
Depuis la lecture que Leo Strauss a proposée en 1953 (Droit naturel et histoire), nombre d'études consacrées à Hobbes ont mis entre parenthèses l'idée qu'il serait matérialiste d'un point de vue ontologique : tout ce qu'on peut dire, selon cette lecture, c'est que chaque objet se représente, pour Hobbes, sous la forme d'un corps, et la pensée hobbesienne de la nature, de l'homme, de la politique, de la religion et de l'histoire ne requerrait aucune présupposition ontologique.
En dépit des inconvénients d'une telle lecture, elle semble avoir résisté aux diverses corrections et critiques dont elle a depuis fait l'objet. Pourquoi éprouve-t-on le besoin de lire Hobbes sans le matérialisme ? Ou, inversement pourquoi persiste-t-on aussi à vouloir parler de matérialisme de Hobbes alors que le concept est absent de l'oeuvre ? Il fallait donc revenir sur cette question et ce qu'elle engage dans la compréhension de Hobbes (les diverses parties de sa pensée et son unité).
Plus largement, interroger le matérialisme de Hobbes implique d'interroger le sens du matérialisme lui-même. Il ne s'agit donc pas seulement de demander si Hobbes recèle ce que nous attendons d'un matérialisme, mais aussi de voir en quoi la lecture de Hobbes conduit à problématiser ce concept. Pour toutes ces raisons, il valait la peine de revenir sur les rapports entre Hobbes et le matérialisme.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."