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Heathcliff, enfant trouvé, a grandi en valet de ferme dans une famille de la campagne anglaise. Il éprouve un fort penchant pour Catherine, la fille de la maison. Celle-ci n'est pas insensible à son charme, mais choisit, le moment venu, d'épouser plutôt un garçon « de son rang », et riche par surcroît. Histoire banale. Seulement voilà : elle se déroule à une époque où la sévérité des moeurs se conjugue à la résistance des hiérarchies sociales pour exacerber la révolte de l'amoureux déçu. L'affaire tourne au drame, avec des conséquences terribles. Obsédé par un sentiment d'injustice et par son besoin de revanche, Heathcliff, nature violente, démontre une brutalité de réaction dont la charge explosive va produire autour de lui les effets meurtriers d'une bombe à fragmentation. Le tableau des ravages accomplis - désolant champ de ruines - nous est brossé par une jeune romancière qui mourra à vingt-neuf ans sans être, pour ainsi dire, jamais sortie de chez elle. D'où Emily Brontë tenait-elle sa science du désastre ? C'est l'un de ces mystères biographiques qui font le charme de la littérature. La lecture des Hauts de Hurle-Vent figure au programme des classes de quatrième.
Classique intemporel, les hauts de Hurlevent est à mettre en toutes les mains. Tout dans ce livre rappelle la lande du Yorkshire dans laquelle se déroule l'histoire : la solitude des personnages, la noirceurs des âmes, la complexité des relations dans un microcosme en autarcie...
Il faut également, pour rendre justice au livre, parler d'Heathcliff, qui est un personnage d'une profondeur et d'une puissance qui sont l'apanage des grands héros de romans, et sont à la hauteur de la beauté des phrases écrites par Emily Brontë.
D'une beauté à couper le souffle, ce roman est et restera l'un de mes livres de chevets...
Bonne lecture !!
En fin d’année, j’aime me plonger dans un classique, déjà lu mais à redécouvrir. Là le chef d’œuvre d’Emily Brontë.
La première chose qui interpelle c’est le niveau d’écriture, un français soutenu pour cette traduction, et le lecteur se dit qu’il y a bien longtemps qu’il n’avait pas lu cette qualité.
L’histoire sombre d’une famille avec deux narrateurs. Le premier, Mr Lockwood, locataire de Mr Heathcliff.
« Un vrai paradis pour un misanthrope : et Mr Heathcliff et moi sommes si bien faits pour nous partager ce désert ! Quel homme admirable ! Il ne se doutait guère de la sympathie que j’ai ressentie pour lui quand j’ai vu ses yeux noirs s’enfoncer avec tant de suspicion dans leurs orbites, au moment où j’arrêtais mon cheval, et ses doigts plonger, avec une farouche résolution, encore plus profondément dans son gilet, comme je déclinais mon nom. »
La seconde voix est celle de Nelly Dean, la servante de la demeure des Earnshaw.
D’emblée le lecteur plonge dans un abime, l’histoire s’annonce sombre, mais il ne sait pas à quel point il va être happé dans un tourbillon de noirceur. Le lieu enveloppe de sa froidure, les landes du Yorkshire sont battues par des vents violents, qui eux aussi ont la parole.
Toute l’histoire tourne autour du mystère Heathcliff : « C’est celle du coucou, monsieur ? Je la connais tout entière, sauf que j’ignore où il est né, qui étaient ses parents, et comment il a fait fortune dans le début. »
Ainsi va se dérouler la vie de la famille Earnshaw, bouleversée le jour où Mr Earnshaw revient d’un voyage de trois jours, avec comme « cadeau » un petit vagabond, sale et pouilleux, qu’il n’a pas voulu laisser à la rue. Sa femme, son fils Hindley 14 ans et sa fille Catherine 6 ans vont voir leur destin basculer. Nous sommes en 1771 et Heathcliff a environ 8 ans.
Mrs Earnshaw meurt deux ans plus tard. Et Mr Earnshaw quatre ans après. Donc les trois protagonistes vont être laissés à eux-mêmes et leurs démons.
Hindley laisse libre court à sa haine et sa violence naturelle, et Heathcliff ne déclare-t-il pas :
« Je cherche le moyen de rendre la pareille à Hindley. Peu importe le temps qu’il me faudra attendre, pourvu que j’y arrive à la fin. J’espère qu’il ne mourra pas avant que j’y sois parvenu. »
Catherine, elle, est passée de l’hostilité à l’amour fou, mais pas au point de renoncer à un beau mariage avec son voisin fortuné Mr Linton.
Ainsi va commencer une lente descente aux enfers pour chacun.
Pour les esprits chagrins, qui trouvent que les protagonistes meurent à propos et en grand nombre, rappelons que le taux de natalité et de mortalité était quasi-équivalent fin du 18ème siècle en Angleterre. L’espérance de vie n’était que de 35-38 ans. Difficile d’imaginer cela aujourd’hui.
N’oublions pas en lisant se roman que la narration se déroule au tout début du XIXème (1801) mais les faits se déroulent fin du XVIIIème.
L’auteur visiblement inspirée par son environnement géographique et familiale, fait une étude psychologique de ses personnages plutôt subtile.
Elle va loin dans la noirceur, c’est ce qui est le plus étonnant quand on sait que les sœurs Brontë vivaient en vase clos dans un presbytère et que leur vie sociale était quasi-nulle, cela ne veut pas dire dépourvue de culture.
Elle sonde l’âme humaine dans ce qu’elle a de plus malsain et elle traite des conséquences des actes de chacun qui impactent les générations futures.
C’est cet aspect qui est le plus déroutant, la conscience de l’auteur de cet effet boule de neige.
Lorsque les landes venteuses vous enveloppent n’y voyez aucune amitié, attention aux pièges et aux tempêtes sous votre crâne.
En conclusion, lorsqu’une personne a été trop gâté, elle fait des choix en fonction de ce qu’elle croit lui être dû. Celui qui n’a pas eu un sort favorable, quoiqu’il fasse pour s’élever, se fabriquera une carapace qui risque fort de le perdre.
Dans ses Mémoires d'outre-tombe (1848) François-René de Chateaubriand n’écrivait-il pas :
« Une passion vraie et malheureuse est un levain empoisonné qui reste au fond de l'âme et qui gâterait le pain des anges. »
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 30 décembre 2018.
C'est une célèbre histoire qui a été écrit par une très jeune femme, inspirée par son quotidien ou un paysage familier. C'est un chef d'ouvre de littérature magnifique plein de romantisme à outrance.
Keep calm and read Emily Brontë !
Le roman qui s'inscrit pour moi dans l'ère du romantisme le plus fort, tous les éléments y sont. Un roman à lire absolumment qui vous rappellera bon nombre de films tournés depuis....
On se situe dans l'Angleterre du début 19ème, dans un lieu dit perdu dans la lande, mais avec les us et coutumes de la petite bourgeoisie britannique. On suit le destin brisé d'une jeune fille issue d'une famille de la noblesse, amoureuse de son frère de lait, jalousé et détesté par son frère de sang; donc, comme dans toute romance dramatique, rien ne se passera comme prévu et toutes les décisions auront des répercussions sur les descendants de chacun d'eux.
Si Emily a un réel talent d'écriture, j'ai plus apprécié le style de Charlotte et de sa Jane Eyre, je n'ai pu m'empêcher de faire des comparaisons entre les deux. Les Hauts paraissent pour moi, trop ancrés dans le style romantique, même si elle y dénonce également l'aristocratie, l'inconstance des femmes, tout parait plus mièvre, plus fade mais également plus tortueux, à la limite de la folie. Mais cela n'enlève en rien son talent, ses personnages sont bien travaillés, ils évoluent tout au long de leur vie mais en gardant un caractère singulier (ce qui est rare dans la littérature contemporaine), ce qui nous amène aussi bien à détester et à avoir de la pitié pour un même personnage. Elle a su créer une ambiance mortifère, de l'enfance à la mort, les personnages, les lieux sont englués dans le brouillard glaçant, la cruauté humaine (de l'indifférence à la méchanceté).
Il faut se remettre dans le contexte pour apprécier une oeuvre à sa juste valeur. Emily mérite d'autant plus cette reconnaissance pour son écriture, qu'elle vivait en quai-recluse, à lire les faits divers du journal du village et qu'elle a jamais "goûté" à l'amour.
Un petit aparté, je ne sais pas qui réalise les 4ème de couverture, mais la personne qui a réalisée celle du livre de poche n'a pas lu le même livre que moi. Il est dit : "quand un jeune bohémien attira le malheur". Je ne suis pas d'accord avec cette approche de la situation : au départ, ce jeune homme n'a rien de maléfique, il le devient par la méchanceté et les décisions du frère aîné. Ensuite, il est dit :"Cachant son amour pour Catherine", encore contraire au livre, leur fraternité va se transformer en amour passionnel et ils ne s'en cachent pas, c'est pour cela qu'ils sont séparés et arrivera ce qu'il devait arriver ... !!
Pour aller plus loin :http://chezsabisab.blogspot.fr/2015/11/les-hauts-de-hurle-vent-emily-bronte.html
3.75
Comme J'ADORE Jane Eyre de la soeur de Emily Brontë, je n'ai pas hésité à commencer ce livre.
Mais en fait, bien sure, les liens de sang ne font pas qu'on écrive la même chose haha
Donc bien que l'écriture soit fluide, on sait que qu'il n'a pas été écrit récemment (contrairement à l'impression que j'ai eu avec Jane Eyre).
Concernant l'histoire, j'ai trouvé que les personnages étaient tous vraiment étranges et je n'ai eu de l'empathie que pour très peu d'entre eux (souvent des personnages très secondaires).
Mais la façon dont est amenée l'histoire est intéressante :)
Concernant la description des sentiments, elle est bien faite.
Bref, je trouve que c'est un bon livre mais je n'ai pas été entièrement sous le charme.. :)
Un roman envoûtant qui m'a marqué par son ambiance sombre et tourmentée.
On suit d'abord et surtout le parcours d'Heathcliff, jeune orphelin adopté puis maltraité qui est habité par un désir de vengeance. Ce garçon au tempérament aussi âpre et sauvage que la lande et le manoir qu'il habite (celui des Hauts de Hurlevent), va revenir sur ses terres natales pour semer le malheur. Il veut se venger d'Hindley, son frêre adoptif qui devenu maître des lieux, l'a humilié et maltraité dans sa jeunesse mais il veut aussi reconquérir le cœur de Catherine, sa sœur adoptive qui s'est mariée malgré lui et qu'il n'a jamais oublié.
Pourtant, en dépit de nobles intentions, que de tourments et de drames nés d'un désir d'amour et de justice personnelle. Car de toute évidence Heathcliff nous touche : tour à tour, il nous émeut en enfant battu, nous surprend par son retour "en grand prince", nous indigne par sa violence puis nous inquiète par ses délires...Et si on ne peut approuver ses excès de vengeance qui poursuivent la génération suivante, il n'en demeure pas moins qu'il est le personnage central par qui l'histoire commence et se finit.
Reste qu'au milieu des ténèbres qui entoure ce roman, une lueur transparaît à la fin, laissant entrevoir par l'alliance de Cathy et Hareton, une possible réconciliation et paix retrouvées. Sans aucun doute on se demande où l'auteur, une jeune fille de pasteur emportée trop tôt par la maladie, a puisé son inspiration !
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