Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
"Jean Giraudoux (1882-1944), grand nom de la littérature de l'entre-deux-guerres, incarna en son temps l'humanisme républicain. Pourquoi cet héritier des Lumières est-il devenu suspect à la fin des années 1960 ? Pour ses propos, odieux mais isolés, sur les immigrés ashkénazes ? Cela n'explique pas pourquoi il commença à tomber dans l'oubli au moment où triomphait la « barbarie » de Céline. Nos mémoires imbriquées - républicaine, laïque, vichyste, résistante, juive - peinent à se reconnaître dans le miroir déformant de son oeuvre. Giraudoux fait sécession par rapport aux normes sociales. D'où sa méfiance à l'égard des formes du droit et son goût pour l'utopie. Il porte sur son temps tragique un regard éloigné, faussement indifférent. - Il faut se méfier des lectures rétrospectives qui replacent une oeuvre antérieure à la Libération dans la lumière crue de l'après-Shoah et d'une France qui a du mal à se remettre de « l'étrange défaite » de juin 1940. Giraudoux n'a pas trahi ses idéaux républicains mais les a placés en tension entre la menace d'un effondrement et la nécessité d'un ressaisissement. Vue sous cet angle, et sans rien cacher de ses ambiguïtés, son oeuvre surprend par son tranchant : laïque, féministe et écologique, curieuse de l'Autre jusqu'à l'anxiété. - "
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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