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Alors qu'Aurore D'Hondt est en terminale au lycée en 2018, sa classe reçoit Ginette Kolinka. Attentifs, les élèves écoutent le récit que Ginette partage avec eux sur la Shoah qu'elle et sa famille ont subit.
Le choc est rude et Aurore en ressort avec le souhait de réaliser ce que Ginette leur demande à la fin de sa visite : transmettre à leur tour afin de garder cette partie de l'Histoire dans la mémoire de tous. L'album c'est Ginette Kolinka qui parle, qui revit courageusement une partie de sa vie extrêmement douloureuse. Ce récit, commun à des millions d'autres, est destiné à tous. Il apporte un témoignage fort et direct.
Quand j’ai vu passer ce graphique, je me suis dit “il faut que je le lise !”.
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On y découvre une partie de la vie de Ginette Kolinka, cette femme incroyable, dotée d’un courage hors pair, qui comme le titre du roman l’indique, a survécu aux camps d’Auschwitz-Birkenau.
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Des planches en noir et blanc qui retranscrivent parfaitement les émotions de cette histoire. Les dessins apportent ici un réel plus. Ça a beau être des dessins (et non des photographies), je trouve que certaines planches sont assez frappantes. Je reste marquée par certaines expressions du visages des personnages.
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J’ai lu de nombreux ouvrages sur le sujet, mais malgré ça, c’est toujours aussi émouvant et terrifiant de découvrir ce qu’il s’est passé. Toujours la même incompréhension, comment cela a t-il pu se passer ? C’est important de continuer à transmettre et informer pour que les erreurs du passé ne se reproduisent pas.
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Un graphique très émouvant que je ne peux que vous conseiller.
Cette BD est née d’une rencontre entre Aurore d'Hondt et Ginette Kolinka.
Le dessin en noir et blanc jeune public au trait simple est très réussi. Il permet notamment de toucher les lecteurs les plus jeunes. De plus un cahier documentaire comportant les grandes dates et étapes de la déportation des Juifs en France et en Allemagne a été ajouté en fin de volume.
Après lecture de ce roman graphique je me demande vraiment comment G. Kolinka a t-elle pu survivre à toutes ces horreurs durant de longs mois ? D'ailleurs elle-même ne parvient à l'expliquer dans une note adressée au lecteurs au début de la BD : « Comment avoir pu supporter tout ça je m'en étonne moi-même.»
Cette BD très réussie m'a donné envie d'assister à une conférence-témoignage de cette rescapée d’Auschwitz-Birkenau. Je vais me renseigner sur Internet.
Je vous recommande aussi le roman graphique intitulé « Adieu Birkenau » paru chez Albin Michel en septembre 2023 réalisé par J-D Morvan, Victor Matet, Efa, Cesc et Roger.
C'est lors d'un témoignage de Ginette Kolinka dans l'école d'ingénieurs où Aurore d'Hondt étudie que la rencontre entre les deux femmes se fait et que l'idée dune bande dessinée naît.
Ginette Kolinka, née en février 1925, déportée et revenue des camps de concentration a enfoui au plus profond d'elle ce qu'elle a vécu. Elle en parle jamais, jusqu'à la fin des années 80 où elle est interviouvée et que les souvenirs remontent en force. Elle décide alors de témoigner auprès des jeunes, de dire ce qu'elle a vécu pour que jamais une telle abomination ne puisse exister de nouveau.
La rencontre est originale parce que le dessin d'Aurore d'Hondt est enfantin, rond, que l'on a davantage l'habitude de voir pour les histoires réservées aux petits, rarement pour une tragédie comme celle-ci. Mais cela fonctionne bien, et l'auteure a réussi à capter et transmettre l'insouciance de Ginette enfant, sa légèreté et sa joie de vivre, comme celle de toute la famille (6 filles et un garçon) qui durera longtemps. Il faudra le premier transfert en train, dans les wagons à bestiaux, entassés, sans rien à manger, sans air autre que celui qui passe par les espaces entre les planches pour une première fissure. Mais le choc, ce sera à l'arrivée au camp et le dessin saisit bien le malheur, la gravité. Il se fait moins rond, les corps se décharnent, moins joyeux. Puis, le reste de la vie de Ginette est évoqué rapidement, son mariage, la naissance de son fils et sa passion pour la batterie dont il fera son métier (Richard Kolinka, batteur de Téléphone), son veuvage...
C'est un très bel album qui ne cache rien de l'horreur et qui à l'image de celle qui l'a initié et qui témoigne inlassablement peut s'adresser aux jeunes. Il permettra d'enclencher des discussions autour de la Shoah bien sûr, mais plus généralement autour de la haine et de la peur de l'autre. Et en ce moment, dire et répéter que la haine mène au désastre et au pire n'est pas superflu.
Le récit d'une rescapée d'Auschwitz, celui réel de Ginette Kolinka, qui après des années de reni de ces souvenirs s'investit maintenant pour le devoir de mémoire...
Lecture essentielle dans une société qui se radicalise toujours plus (vade retro les idées de Zemmour & Le Pen), société où la situation de l'individu prime souvent sur le groupe. Cela remet le coeur au centre des préoccupations, je trouve.
Cependant, la lecture ne me semble pas "tous public", il faut s'accrocher car des passages sont très crus et d'une atrocité folle qui ne peut déclencher que le dégout et le désespoir. Le graphisme des visages, tout en rondeur, accentue l'horreur des situations, le contraste est édifiant.
Je me félicite d'avoir pu lire un tel témoignage, par contre, je ne sais pas si je le garderai, tellement il m'a mis mal à l'aise. Je ne le relirai pas, et bien que ce soit totalement légitime, je ne sais pas si je saurai le conseiller et le partager...
la lecture n'est pas aussi douce que la rondeur des visages nous le laisse penser.
Oui, grand merci de ce témoignage sobre (dans sa réalité terrible), nécessaire, à faire lire, relire, à tous les âges.
Les choix graphiques sont simples (traits enfantins avec un noir et blanc de circonstance), sans recherche d'esthétisme, confortant la puissance de ces nécessaires mémoires.
Cet incroyable album est le récit d’une rencontre inattendue entre une dame âgée, venue parler de sa Shoah, et une jeune femme, venue l’écouter. Marquée, Aurore D’Hondt a donc décidé de raconter la vie de Ginette Kolinka pour montrer “Voilà où mène la haine”.
Les deux femmes se sont retrouvées, ont beaucoup échangé. Ginette Kolinka est devenue inspiratrice et Aurore D’Hondt autrice, alors que ses études d’ingénieur ne la destinaient pas à cela. Parler n’est pas aisé quand on est rescapé.es des camps de la mort. Certains n'y arriveront jamais. Ginette Kolinka a, elle, réussi à s’ouvrir pour témoigner sur son parcours et sa reconstruction. Même si on peut se demander comment cela est possible, quand on a perdu, dans de telles conditions, des membres de sa famille.
En noir et blanc et avec un étonnant trait tout rond, Aurore D’Hondt nous invite donc à découvrir une famille aimante, la déclaration de guerre, l’obligation de partir parce qu’on est juifs, une rafle au domicile, un trajet en train dans des conditions innommables, un matricule 78599, la survie en enfer… Mais également le retour, les retrouvailles avec celles qui ont échappé à l’horreur, une nouvelle famille, et enfin un besoin de parler pour que cela ne se reproduise plus jamais.
Merci mesdames pour cette poignante collaboration intergénérationnelle, indispensable à notre devoir de mémoire, et merci Des Ronds dans l'O pour les avoir accompagnées.
Témoigner, parler, raconter. Pendant longtemps, Ginette s'est tue. Et puis, à force d'être sollicitée, elle s'est ouverte. C'est son histoire qu'elle raconte à la première personne dans cet album.
Rescapée des camps. Ginette Cherkasky est une des dernières survivantes de la Shoah en France. Son témoignage est donc indispensable, nécessaire. Et s'il lui a fallu plus de 40 ans pour sortir du silence, cela n'enlève rien à la puissance de son témoignage.
De son enfance à Paris au passage en zone libre, du départ vers Drancy puis en direction de l'inconnu dans des wagons bondés, Ginette n'a rien oublié. Elle raconte, simplement, avec ses mots à elle, l'insouciance face au danger d'abord puis le doute, la peur qui grandit, la souffrance. Tout est dit, raconté, rien n'est épargné.
La difficulté de la BD, c'est évidemment de représenter l'horreur. Aurore D'Hondt, qui réalise là son premier album et qui a reçu Ginette Kolinka dans sa classe alors qu'elle était en terminale, parvient à le faire grâce à un trait simple en noir et blanc. Des personnages ronds, certains ont des gros yeux, d'autres n'en ont pas du tout. Tout est montré, c'est dur, la violence et la souffrance ne sont pas niés mais tenus à distance.
Cet album permet de montrer où mène la haine. Quand il n'y aura plus de témoins, il restera leurs témoignages, qu'il faut lire et dont il faut parler, encore et encore.
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