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Les quêtes de Gilgamesh, ses aventures, ses combats donnent lieu à un texte dynamique, plein de rebondissements.
La force des combats de géants, du taureau du ciel, des hommes de pierre, des hommes-scorpions et des paysages apparaît dans les illustrations colorées et puissantes de Matteo Berton.
Début novembre, j’ai eu le plaisir de participer à ma toute première Masse Critique Babelio ! Pour cette sélection sur le thème des livres jeunesses et young adult, j’ai eu le plaisir de recevoir Gilgamesh paru aux éditions Amaterra, avec Rafik Bougueroua à l’écriture et Matteo Berton au dessin.
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Qui était donc ce Gilgamesh ? Avant la lecture de ce livre, j’ignorais vraiment tout de cette histoire.
Si vous cherchez un peu sur la toile, voici ce que vous pourrez (en gros) trouver à ce sujet (source : mythologica.fr) :
Gilgamesh (« Celui qui a tout vu ») est un roi à demi légendaire de la cité d’Ourouk (Uruk), qui aurait régné vers 2600 avant notre ère. Il est le héros à la fois despotique et humain d’une longue épopée mainte fois remaniée qui est la base de la littérature antique. Il serait le fils de la déesse Ninsun et du roi-guerrier Lugalbanda, ou celui d’un grand prêtre. « Pour deux tiers il est dieu, pour un tiers il est homme. » De plus, Shamash lui a donné la beauté, et Adad, le courage.
Pour mettre un frein à la fougue tyrannique du roi Gilgamesh, les dieux qui reçoivent les doléances de son peuple, demandent à la déesse Aruru de faire naître dans le désert un homme fort et sauvage, Enkidu, qui saura s’opposer à l’activité fébrile du roi. Dans un premier temps, Enkidu va vivre totalement à l’écart de la civilisation. Il broute l’herbe en compagnie des gazelles et partage la vie des bêtes sauvages qui sont ses seules amies. Il détruit les pièges que posent les chasseurs qui ne manquent pas de venir se plaindre auprès du roi. Ce dernier décide alors de le faire venir à sa cour en lui envoyant une courtisane, Shambat, pour le convaincre. Mission réussie puisqu’elle reviendra à Ourouk avec Enkidu pour lui faire découvrir la ville et sa civilisation.
Par l’intermédiaire de rêves qui vont l’informer de son destin tout au long du récit, il sait que le roi lui-même, Gilgamesh, va être son rival. Au cours d’un deuxième rêve, il s’imagine être aux Enfers, et il en déduit que sa mort est proche. Pourtant il va s’opposer au roi, révolté par sa tyrannie. Un jour, alors qu’il assiste à un mariage, il interdit l’entrée au roi venu pour exercer un droit de premier mâle. Les deux hommes vont se livrer un dur combat.
Pour la suite, il existe deux versions. Dans la version sumérienne, Gilgamesh vainc Enkidu, qui devient son serviteur, alors que dans la version babylonienne, les deux hommes sont de même force et il devient l’ami du roi.
C’est précisément sur cette deuxième version que cet album s’attarde, et sur les suites de cette rencontre, qui vont influer directement sur le destin de Gilgamesh.
Bien entendu, on a ici une version courte de ce récit qui contient (d’après ce que j’ai pu voir ici et là) bien plus de rebondissements, mais j’ai trouvé que c’était une très belle entrée en matière pour faire découvrir aux petits comme aux plus grands ce conte mythologique. L’histoire de ce roi qui fut d’abord tyrannique, effrayant et sanguinaire pour son peuple, et qui termina sa vie vénéré et surtout très aimé. Entre ces deux moments bien distinct de sa vie, une rencontre déterminante et un parcours initiatique qui le fera grandir et acquérir sagesse et vrai courage. Un homme qui apprendra à se laisser porter par l’amitié, la persévérance et le lâché-prise pour avancer.
Au delà d’une histoire qu’on prend plaisir à découvrir, il y a aussi l’objet en lui-même. Ce livre est un petit bijou, un concentré de couleurs et de joie pour les yeux. Avant même de le lire, j’ai adoré pouvoir le feuilleté, l’inspecter, toucher son papier épais, presque rugueux.
J’ai beaucoup aimé l’écriture de Rafik Bougueroua, simple et efficace, qui m’a donné envie de lire tout le texte à voix haute, pour mieux m’imprégner du récit.
Et vous l’aurez compris, j’ai été transportée par les dessins Matteo Berton, avec des couleurs qui pourraient être « agressives« pour les yeux (pour avoir lu cette remarque) mais que j’ai trouvé parfaites pour cette histoire. La palette choisie, mariant orange, bleu, vert et gris-noir, alliée à la patte de Matteo Berton donne un rendu qui m’a semblé très réussi. Les dessins paraissent basiques mais regorgent pourtant de détails, et surtout, réalisent selon moi le tour de force de retranscrire avec finesse les aspects les plus rude de cette histoire.
Bref, un beau moment de lecture !
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