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Bien singulier, ce détective de la police montréalaise du début du XXe siècle.
Né à Damas, il était arabe, mais chrétien, et parlait cinq langues. Il avait étudié pour devenir prêtre, mais comme c'était un homme à femmes...
Puisque son nom, Farah, était l'équivalent de Lajoie en français, il devint Georges Farah-Lajoie pour se rapprocher des Canadiens français. Plutôt que d'imiter les membres de sa communauté qui se mariaient entre eux, il épousa une Québécoise.
Il fut le plus grand détective de son époque dans la police de Montréal. Son nom passa à l'histoire lorsqu'il arrêta et accusa de meurtre le curé Adélard Delorme. Ce fut le procès du siècle.
Mais il y a plus. Il fut le premier à reprendre une enquête sur un crime majeur non résolu ; il le fit scientifiquement, précurseur d'une police moderne.
Farah-Lajoie représentait l'image même du détective. La population ne s'y trompa pas, car 14 ans après son départ de la police, sa mort ne passa pas inaperçue, donnant lieu à ce que, de nos jours, on qualifierait de funérailles nationales. Le détective venu d'Orient méritait ce témoignage, lui qui avait souffert de ne pas être des nôtres.
L'auteur, historien, a choisi, pour soutenir cette biographie, d'emprunter le parcours de deux des enquêtes marquantes de Georges Farah-Lajoie, afin de rendre un portrait précis de sa personnalité. Cette façon de procéder permettra aussi au lecteur de mieux comprendre la mentalité particulière de cette époque, notamment à l'égard des francs-maçons. Au fait, Georges Farah-Lajoie était-il franc-maçon ?
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