Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Franz anton mesmer ou l extase magnetique

Couverture du livre « Franz anton mesmer ou l extase magnetique » de Thullier Jean aux éditions Phebus
  • Date de parution :
  • Editeur : Phebus
  • EAN : 9782752900234
  • Série : (-)
  • Support : Papier
  • Nombre de pages : 365
  • Collection : (-)
  • Genre : Histoire
  • Thème : Histoire
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Médecin, biologiste et romancier, Jean Thuillier, entré en littérature dans les années 60 sous la houlette de Roger Caillois, était particulièrement bien placé pour éclairer sous un jour nuancé l'un des figures les plus contreversées de
l'histoire des sciences : celle de Franz Anton Mesmer... Voir plus

Médecin, biologiste et romancier, Jean Thuillier, entré en littérature dans les années 60 sous la houlette de Roger Caillois, était particulièrement bien placé pour éclairer sous un jour nuancé l'un des figures les plus contreversées de
l'histoire des sciences : celle de Franz Anton Mesmer (1734-1815), découvreur du « magnétisme animal » et le premier à expérimenter, cent ans avant Charcot et Freud, les vertus thérapeutiques de l'hypnose.
Traité de charlatan par les médecins de la vieille école, qui enrageaient surtout de voir la bonne société du siècle des Lumières se presser à ses consultations et assurer par là sa fortune, Mesmer aura sans doute été un homme d'affaires avisé. Mais Jean Thuillier, qui nous invite à le suivre pas à pas à travers tous les salons d'Europe, analyse aussi en médecin la valeur de ses idées et nous apporte la preuve qu'il fut un savant sincère, en tout cas le contraire d'un cynique : un homme qui doutait, n'hésitant pas à avouer qu'il n'arrivait pas à cerner la causalité logique de son pouvoir hypnotique.
Que Freud, dans une phrase célèbre (« C'est la psychanalyse qui gère désormais l'héritage de l'hypnotisme »), l'ait clairement désigné comme l'un de ses prédécesseurs, aurait dû nous faire mieux mesurer l'importance de Mesmer, père d'une médecine « douce » à l'écoute de ce qu'on n'appelait pas encore les énergies vitales. Que le grand magnétiseur qui si bien fascina Hoffmann et les Romantiques allemands ait été en son temps l'ami intime de Mozart avec qui il lui arriva de jouer à quatre mains devrait vous être un autre signe : et nous rappeler que l'art de soigner les hommes ne saurait privilégier indéfiniment l'efficacité à court terme au détriment des équilibres subtils qui en secret régissent notre corps et notre esprit.
Disqualifier les intuitions de Mesmer sous prétexte que la médecine dite moderne s'est en partie construite contre elles apparaît dès lors comme un abus. D'autant que sa vie, conduite au galop et racontée de même dans ces pages, nous révèle un grand vivant : un de ces personnages rares dont les idées ont pu être battues en brèche mais dont l'existence, mieux qu'aucune autre à l'unisson de son époque, est en soi une réussite. Ce dont le lecteur d'aujourd'hui, qui ne connaît d'autre réalité que celle de son plaisir, n'aura jamais fini de le remercier.

Donner votre avis