"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À travers l'évocation de 206 résistantes, Jean-Paul Lefebvre-Filleau rappelle le rôle tenu par ces femmes d'un grand courage : cheffes de réseau, adjointes à un chef de réseau, agentes de liaison, agentes de renseignement, convoyeuses, opératrices radio, hébergeuses de résistants ou d'enfants juifs, boîtes à lettres, rédactrices de tracts ou de journaux clandestins, assistantes auprès des familles des fusillés et déportés, saboteuses, combattantes des Forces françaises de l'intérieur (FFI) et des Forces françaises libres (FFL) ou des Forces alliées.L'histoire de la Seconde Guerre mondiale ne peut s'écrire sans évoquer la mémoire de ces femmes héroïques. L'une d'entre elles, Germaine Tillion, rappellera que « en 1940, il n'y avait plus d'hommes. C'étaient des femmes qui ont démarré la Résistance ». Pourtant, après la guerre et jusqu'à aujourd'hui, l'action des femmes résistantes n'a pas été suffisamment mise en exergue, alors qu'elles ont oeuvré à presque tous les postes essentiels.Par ce document, où se retrouvent des inconnues et d'autres devenues célèbres (Lucie Aubrac, Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle...), l'auteur rend justice à celles qui ont péri sur le chemin de la liberté.
Jean-Paul Lefebvre-Filleau, ancien officier supérieur de la gendarmerie nationale, est écrivain et conférencier. Surnommé « le détective de l'histoire », il a écrit une vingtaine d'ouvrages et a été récompensé par plusieurs prix littéraires, dont le Grand Prix des écrivains de France pour son livre L'Affaire Bernadette Soubirous, l'enquête judiciaire de 1858 (Éditions du Cerf), traduit en plusieurs langues. Il est également chroniqueur historique et s'intéresse particulièrement à la Seconde Guerre mondiale. Ces Français qui ont collaboré avec le IIIe Reich est paru aux Éditions du Rocher en 2017.
Femmes de la Résistance de Jean-Paul Lefebvre-Filleau
Il y a 76 ans, que la seconde guerre mondiale est terminée . Pourtant le thème de la Résistance est toujours d'actualité. Il inspire des romans, des films, des biographies, des séries télévisées, des mémoires , des documentaires. « La Résistance fut une période durant laquelle les Français eurent l'occasion , comme jamais encore ils ne l'avaient eue, de manifester leur amour de la France et le courage dont ils ont été capables pour la défendre, C' était au risque de leur vie ; ils le savaient lorsqu'ils entraient dans un réseau de Résistance ; c'était pour ne pas trahir qu'ils supportaient la torture » dit en préface de ce livre Odile Vasselot. J'aime lire ces témoignages et chaque fois, je suis transporté d'admiration et de reconnaissance. Nous avons tous en tête le nom de ces hommes héros de la Résistance , Jean Moulin, Georges Bidault qui lui a succédé, Pierre Brossolette, Samuel Barclay-Beckett, Gilles Renault dit Rémy, pour n'en citer que quelques uns. Mais connaissez vous le nom de ces femmes qui même si elles n'ont pas obtenus les mêmes tâches que les hommes dans les réseaux ont eu un rôle irremplaçable, comme agent de liaison, accompagnatrice d'évadés ou de militaires tombés en zone occupée. Sous couvert de bonne mère de famille promenant leur enfant dans un berceau, qui sous le matelas, transportait des tracts à distribuer dans des boites aux lettres, ou celle qui sur la construction d'un futur terrain d'aviation revenait avec ses enfants chaque dimanche arpenter le terrain en comptant le nombre de ses pas pour communiquer à Londres la largeur et la longueur de celui-ci. « Lorsque les hommes laissent tomber les fusils il faut bien que les femmes les ramassent. » Cette phrase est celle de Marguerite Le Meignen épouse Gonnet. Résistante. Dans ce livre Femmes de la Résistance de Jean-Paul Lefebvre-Filleau, l'auteur grâce à de patientes recherches ne s'est pas contenté de nous relater les combats de ces femmes résistantes, mais a dresser pour chacune d'entre-elle un portrait, de sa date de naissance, sa scolarité, son implication dans la résistance, son action jusqu'à son arrestation par les autorités Françaises. Son transfert aux mains de la Gestapo qui par la torture immédiatement appliquée, recherchaient à remonter immédiatement les réseaux pour les détruire. Vous serez confrontés à l’innommable dans ce livre, par la description des tortures subies, des violences inimaginables que ces femmes ont enduré dans les mains de leurs tortionnaires Français et Allemands. Vous découvrirez que certaines femmes ont été décapitées à la hache, ou se sont retrouvées par mesure de clémence déportée, une peine de mort déguisée, jetées dans des trains, vers les camps de la morts.
Ce livre a pour but de rendre hommage et de porter un témoignage sur le rôle essentiel qu'elles ont tenu : chef de réseau, adjointe à un chef de réseau, agent de liaison, opératrice radio, hébergeuse de résistants, de juifs, rédactrice de journaux clandestins, déportée, saboteuse, combattante des FFI des FFL. Germaine Tillon, dans une émission de la télévision, rappela « en 1940 , il n'y avait plus d'hommes. C'étaient des femmes qui ont démarré la Résistance ».
Si l'on examine le martyrologe de la Résistance Française dit Jean-Paul Lefebvre-Filleau, « il est patent que la Résistance a recruté ses membres masculins et féminins dans tous les milieux sociaux-professionnels. Ces femmes Françaises ou étrangères ont fait pendant plus de quatre ans leur devoir de patriote bien au delà de tout ce qu'un être humain peut supporter, sur le plan physique et moral. » Alors on peut se demander dit l'auteur, « pourquoi si peu ont été décorées pour leurs actions héroïques. Seules six femmes Compagnon de la Libération ( Croix de l'ordre de la Libération) pour 1032 hommes. Parmi les médaillés de la Résistance seulement 10 % de femmes.
Dans ce livre Femmes de la Résistance de Jean-Paul Lefebvre-Filleau, fait revivre 206 femmes résistantes dans 33 chapitres, parmi les 850 personnages liés à la Résistance Française. Parmi les 53 femmes du SOE parachutées en France 14 périrent ; les infirmières du Vercors ont été abattues à la mitrailleuse comme les blessés qu'elles soignaient. A la fin de la guerre, la plupart des Résistantes en toute modestie ont repris leur vie d'avant , femme, épouse, mère ou son retournée à leur foyer, sans tambour ni trompette, comme Solange Ferré, surnommée l'homme à tout faire par le colonel d'active André Brouillard alias Pierre Nord qui n'a communiqué quelques bribes de ces actions qu'à l'age de son décès en 1973 à 60 ans.
Deux témoignages celui de Marie-Claude Vaillant-Couturier à Nuremberg puis celui de Jacqueline Pery d'Alicourt de son incarcération au camp de Ravensbrück en annexe de ce livre, ne pourront pas ne pas vous émouvoir ! Comme ces photographies insérées dans ce livre de Jeannette Guyot, lieutenante, de Marie-José Wilborts déportée en 1940 et morte en 1941 à 17 ans, de Gisèle Guillemot, de Simone Segouin photographiée arme à la main, place de la cathédrale de Chartres le 23 août 1944 et qui repart au combat le 25 août combattre pour la libération de Paris.
Ces témoignages recueillis dans ce livre Femmes de la Résistance de Jean-Paul Lefebvre-Filleau est le plus bel hommage que l'on pouvait rendre à ces femmes de la Résistance, inconnues ou d'autres devenues célèbres, Lucie, Aubrac, Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle … A toute celles qui ont péri sur le chemin de la liberté. Un livre indispensable à mes yeux que je souhaite vous faire partager. Bien à vous.
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