Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Cet essai a pour objectif de préciser le sens du verbe « abêtir » dans les Pensées de Blaise Pascal. Le sort ayant voulu que ce que d'aucuns ont nommé l'Apologie de la religion chrétienne mais plus volontiers appelé Les Pensées, demeure à jamais inachevée, le philosophe a emporté un secret épineux dans sa tombe : Qu'a-t-il bien pu vouloir signifier en écrivant que le remède à l'incroyance - répéter les gestes et les paroles liés au culte chrétien - abêtit ? Nous montrons que s'abêtir signifie d'abord devenir bête, et ensuite que ce changement d'état entretient des liens étroits avec le « discours de la Machine » et la notion d'« Automate ». Notre analyse permet d'inférer que s'abêtir renvoie à la préparation des habitudes humaines en vue de la foi. Le vocabulaire de la Machine/Automate/bête est susceptible d'éclaircir trois dimensions de cette préparation à la croyance en Dieu : l'acquisition d'habitudes corporelles et intellectuelles qui conduisent à la foi ; le renforcement de la vertu d'humilité contre l'orgueil hérité du péché originel et qui fait obstacle à la croyance ; l'obtention passive d'une panoplie de connaissances tirées des Écritures et de l'histoire, nécessaires à une bonne entente des preuves de la vérité du christianisme.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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