Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Au large de la Californie, sur une île inhabitée au coeur d'un archipel quasi inaccessible et livré aux caprices des vents, Miranda, jeune photographe spécialisée de la faune sauvage, découvre un monde parallèle aussi séduisant que terrifiant, où la menace vient tout autant de la spectaculaire hostilité de la nature que de l'étrange micro-communauté scientifique qui l'accueille. Abby Geni signe un premier roman comme un grand-huit des sensations, et pose un univers inoubliable, à mi-chemin entre David Vann et Laura Kasischke.
Dans ce roman intitulé « The Lightkeepers » dans sa version originale, nous suivons Miranda, une photographe naturaliste qui débarque sur les Iles Farallon, un archipel sauvage et menaçant au large de San Francisco dont les seuls habitants sont six biologistes taiseux venus étudier les baleines, les requins et les oiseaux marins. La rudesse du climat et la froideur de ses colocataires ne rebutent pas Miranda qui est, au contraire, fascinée par ses îles et ses habitants. Mais, assez vite, l’ambiance devient oppressante et la sauvagerie des îles n’en est que plus réelle…
C’est un récit bordé de mystères qui reprend des thèmes classiques du roman à suspens : un huit-clos dans un environnement isolé mais en y ajoutant l’exploration fascinante d’une nature austère et dangereuse. On est à mi-chemin entre le thriller et le nature writing, ce que j’ai adoré.
Ce roman décrit le comportement des specimens marins avec beaucoup de détails mais surtout avec une poésie époustouflante. Je l’ai lu très lentement car j’avais envie de savourer chaque chapitre. Chaque instant d’observation des animaux est décrit par Abby Geni dans une langue lyrique et évocatrice. La traduction de Céline Leroy est absolument magnifique.
L’autrice porte un regard très profond et original sur les rapports humains, sur l’ambivalence des sentiments. Sa vision est subtile et unique.
Un premier roman époustouflant.
Miranda est photographe animalière. Sans attache, elle parcourt le monde au gré de sa chasse aux images. Cette fois, elle a obtenu l’autorisation de séjourner sur les îles Farallon, cet archipel sauvage loin au large de la Californie, réserve protégée abritant d’exceptionnelles colonies d’oiseaux, mais aussi propice à l’observation des éléphants de mer, des baleines et des requins blancs. Elle y découvre des lieux inhospitaliers et particulièrement difficiles d’accès, où réside, dans la promiscuité spartiate d’un refuge-observatoire, un petit groupe de biologistes aussi peu accueillants que leur environnement. Un huis clos explosif se met en place, dans un climat d’autant plus pesant et menaçant que les accidents ne tardent pas à s’enchaîner.
Le cadre du roman est exceptionnel et fidèle à la réalité. On y découvre un petit bout du monde battus par les éléments, difficilement relié au continent par une presque journée de bateau à bord de la rare navette qui assure le ravitaillement, et qui ne peut même pas accoster ces îles dites de la Mort. C’est à l'aide d'une nacelle treuillée depuis le haut d’une falaise qu’on y débarque. Dans ce décor dantesque où l’homme n’est qu’un intrus, la nature est seule maîtresse et impose sa grandeur, sa violence et ses dangers. Le récit d’un parfait réalisme aligne une série de tableaux aussi grandioses que terrifiants, où le miracle de la vie s’assortit de l’implacable et cruelle loi du plus fort. Ici, beauté rime avec âpreté, vie avec cruauté, et l’homme s’y sent aussi fragile qu’au tout début du monde.
Un tel théâtre devient aisément infernal si l’on s’y retrouve durablement confiné dans la promiscuité d’un étroit logement de fortune, en compagnie d’hommes et de femmes que leurs blessures et névroses, autant que leur passion scientifique, ont poussé à l’écart du monde. Dès le début de l’histoire, un climat délétère s’installe, aussi étouffant que les fréquentes brumes qui ouatent l’archipel. Face à la nature brute et à la perpétuelle sensation de danger, les faux-semblants s’effacent et les caractères se révèlent, dans une confrontation sournoise où tout peut soudainement déraper. Le moindre incident devient suspect, la plus petite parole s’interprète de travers, et la paranoïa s’empare du lecteur y compris. Il suffit d’un premier drame pour mettre le feu aux poudres.
Geni Abby nous livre ici un angoissant thriller psychologique, dont la tension et les effets en cascade doivent beaucoup à sa puissante évocation des îles Farallon : un lieu sauvage à quelques pas du monde « civilisé », où l’homme a tôt fait de redevenir un fauve parmi les autres.
Un livre magnifiquement écrit, les mots sont justement posés et l'histoire est prenante et émouvante. Beaucoup d'émotions, une vision des choses qui m'a chamboulée, un de mes nouveaux livres préférés. Je recommande grandement.
Ce roman-là, j’ai longuement tourné autour sans y plonger .Pourtant vous avouerez que la couverture est tentante par ces températures…Et puis finalement, je l’ai reçu et j’ai sauté dans le grand bain.
Mais attention à FARALLON ISLANDS, on est très loin des clichés paradisiaques associés aux îles et leurs eaux cristallines.
Ici tout ou presque, la nature - comme les hommes - est sombre, hostile, magnifique, sauvage et dangereux.
Miranda débarque sur les îles FARALLON situées au large de SAN FRANCISCO pour y passer un an en résidence en tant que photographe. Elle a fait le choix de venir rejoindre un petit groupe de scientifiques pour observer les paysages extraordinaires de cet archipel, photographier au fil des saisons la faune exceptionnelle du lieu et vivre en retrait dans des conditions extrêmes. Arrivée dans cette petite communauté de biologistes obnubilés par leur mission, Miranda doit partager avec ceux-ci la promiscuité d’une maisonnette, seul refuge habitée de l’île et tenter d’apprivoiser la nature sauvage qui l’entoure mais également les scientifiques avec lesquels elle partage son quotidien. Malheureusement, elle peine à trouver sa place aussi bien au milieu de ces hommes singuliers et rétifs à sa venue que sur cette terre inhabitée et hostile, théâtre des migrations saisonnières où le danger est omniprésent.
Sur cette île inhospitalière et parfois terrifiante, Miranda va se retrouver, au fil des mois, au cœur d’un huis-clos oppressant, orchestré par des scientifiques dérangeants et obsédés par leurs recherches et pour sauver sa peau , elle devra ruser et faire face …..seule.
Ce premier roman d’Abby GENI est absolument époustouflant et magnifique. Et je pèse mes mots.
Tout d’abord, l’auteur instaure avec brio une atmosphère particulière sur cette île, une ambiance inquiétante, une tension qui s’intensifie sans jamais se relâcher. Ensuite, Abby GENI explore en profondeur mais tout en nuance les âmes les plus torturées à travers les différents personnages qui forment cette communauté et nous offre une fin digne des plus grands romans à suspense. Tout au long du récit, le lecteur se retrouve chahuté par une déferlante de sentiments, d’émotions et de craintes tout en titubant, comme un baigneur sonné par un violent reflux de vague, à chaque nouvelle révélation.
Miranda apparaît à la fois tourmentée, blessée, lucide et passionnée, elle nous livre jour après jour son expérience sur l’île sans jamais véritablement trouver de soutien pérenne et sincère parmi ses colocataires. C’est à travers son regard et son ressenti que le lecteur devient spectateur de l’intrigue qui se joue à huis-clos.
Enfin, les îles FARALLON sont un écrin sauvage, magnifique et extraordinaire pour cette histoire qui oscille entre le thriller psychologique, le roman de nature writing et le récit de vie en conditions extrêmes. La plume d’Abby GENI nous ensorcèle lorsqu’elle évoque la beauté de ces îles mais aussi leur extraordinaire dangerosité et elle révèle un vrai talent narratif qui tient en haleine le lecteur de bout en bout du roman.
Bref, vous l’aurez compris il faut lire FARALLON ILSANDS car c’est un grand premier roman .
Cerise sur le gâteau, il est magistralement traduit par Céline LEROY. Gage de qualité évidemment.
MYMY
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2019/07/26/37523091.html
Au large de San Francisco, Miranda débarque sur les îles Farallon pour une année. La jeune femme photographe et bourlingueuse sans attaches a pour colocataires des biologistes. Spécialiste de la photographie d’environnements bruts et naturels où l’interférence humaine est quasi inexistante, Miranda n’a pas le droit à un accueil des plus chaleureux. Obnubilés par leurs travaux d’études sur les animaux, les six scientifiques sur place sont peu loquaces.
Dans ce décor loin d’être hospitalier, les journées se déroulent selon l’activité des oiseaux, des phoques ou des requins. Avec une écriture qui fait appel à tous le sens, très rapidement une certaine tension s’installe car le danger ne vient pas forcément de l’environnement mais des humains.
Absolument prenant et impossible à lâcher, ce premier roman conjugue des descriptions passionnantes de ces îles et des espèces animales tout en distillant un vrai suspense.
Les sentiments sont merveilleusement rendus tout comme le questionnements de Miranda. De main de maître, Abby Geni nous harponne pour mieux nous surprendre jusqu’à la dernière page.
Un roman fascinant et dépaysant, âpre et hypnotique, lu en apnée totale!
Un huis clos sur un chapelet d'iles au large de San Francisco.
Un premier roman envoûtant, intéressant où autant les personnages que les lieux sont déroutants
Chacun uniquement dirigé vers l'accomplissement de ses propres recherches.
Frustres, égoïstes avec une seule règle : observer sans interférer.
Les descriptions et les informations en lien avec les animaux : requins, phoques, oiseaux sont passionnants.
Un monde hostile, sauvage, effrayant dans lequel l'humanité semble avoir disparut.
La loi de la jungle, le combat, la place dans la chaîne alimentaire c'est ce que va expérimenter Miranda/Melissa pendant une année entière au travers de ses prises photographique
Ce roman est difficile à lâcher. On se prend à éprouver aussi une sorte d'exaltation devant ces îles, et à être plus qu'intrigué par les comportements des compagnons de la jeune femme. Bien plus qu'un roman d'atmosphère, ou un thriller maritime, ce livre est traversé par le thème de la perte, celui de la reconstruction de soi, de la solitude.
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