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Qui a tué Lucie Fersen, star incontestée de la musique contemporaine, qui avait le génie et la beauté d'un ange ?
Le soir du réveillon, Sybille, jeune journaliste, assiste au concert du prestigieux Fersen Orchestra et à l'effondrement de sa chef d'orchestre face au public.
L'ex-enfant prodige, comparée à Mozart, adulée et couverte de prix, est à 36 ans au faîte de la gloire et de la maturité. Tout le contraire de Sybille et de sa bande d'amis qui vont avoir 30 ans et peinent à s'émanciper.
Mais ne serait-ce pas un atout pour découvrir la faille du personnage génial, paradoxal et déchirant qu'était Lucie ?
Stéphanie Janicot, prix Renaudot poche pour La Mémoire du monde, est l'auteur notamment de Soledad, Non, ma mère n'est pas un problème et La Constante de Hubble.
Alors, pour être tout à fait honnête, je n'aurais jamais dû embrayer la lecture de ce livre directement derrière « Rêver » de Thilliez. Il ne supporte en effet pas la comparaison hélas, puisqu'ils concourent dans la même catégorie : le thriller. Je vais néanmoins essayé de rester objective.
L'histoire démarre directement sur les derniers détails qui précèdent le meurtre de la très célèbre chef d'orchestre de musique contemporaine, ancienne star de rock, Lucie Fersen lors de la générale de presse de son concert à la Philharmonie à Paris, le soir de Noël.
Sybille quant à elle, y assiste justement en tant que journaliste. Habituellement déléguée à écrire des articles sur la banlieue (sous le prétexte qu'elle est « jeune »), elle est « réquisitionnée » le soir de noël pour faire « un papier » sur le concert de l'année. En fait de concert, sa quête va bientôt tourner à « l'enquête » au ton très « polardisé ».
En effet, elle sera aux premières loges lorsque Lucie sera abattue en plein milieu d'un morceau de sa composition, la « Deuxième Symphonie de l'Apocalypse », pile lorsque les cymbales se déchaineront. Mais Lucie ne meurt pas sur le coup… Ce qui entrainera alors la désorganisation du tueur.
On découvre aussi peu à peu, au travers des auditions qu'effectuera la police de différents témoins dont Sybille se fera la traductrice (eh oui, ils sont américains !), la vie de Lucie, qui elle était ; petite fille introvertie qui a échappée à un terrible accident de voiture à cinq ans qui a couté la vie à se mère, presque asociale, pour qui le chemin semblait tout tracé avec un papa très caractériel, chef de son propre orchestre, le Fersen Orchestra. Cependant, petit prodige, elle fera sa « crise d'adolescence » à dis ans et se lancera dans le rock à treize pour finir par raccrocher et finalement rentrer « dans le rang » sept ans plus tard. On s'attache peu à peu à cette personnalité complètement hors du commun; une écorchée vive qui est bouleversante finalement malgré ses abords abruptes, sans concessions et qui semble être un parangon d'égoïsme.
On a donc deux points de vue qui s'alternent, celui du tireur et celui de la journaliste. Pas de temps mort, tout s'enchaîne parfaitement, c'est fluide. L'enquête est menée tambour-battant par Sybille, aidée dans ses recherches par sa meilleure amie Anouk, qui travaille dans la police – et qui a été réquisitionnée tout comme elle, le soir de noël – et de Benjamin, un ami avocat.
De son côté, Sybille la petite trentaine comme ses deux amis a tendance à ne pas vouloir "grandir" et peine à trouver sa place dans le monde trépidant d'aujourd'hui. Avec leurs questionnements sur leur devenir, ils sont très touchant aussi.
Le ton est léger, il y de l'humour, l'histoire coule bien mais le monde semble un peu trop s'ouvrir facilement devant cette « jeune » journaliste justement. Elle obtient des interviews et des renseignements confidentiels sur l'affaire, un peu trop les « doigts dans le nez » à mon goût, mais bon ça se lit bien, on rentre vite dans l'histoire, c'est plaisant. Certaines descriptions, notamment sur l'analyse technique de la musique sont à mon sens, très fournies avec un vocabulaire très fouillé et précis, pour moi qui suit complètement néophyte sur la question. J'ai donc eu l'impression d'apprendre des choses, ce qui flatte ma curiosité, c'est un bon point.
Alors ici, pas de tortures psychologiques, pas de flashbacks sauvages et déstabilisants, pas de jeu de cache-cache pervers, un style direct, clair sans être simpliste et percutant. Cependant, les phrases parfois construites bizarrement me font un peu tiquer et ont gêné un peu ma lecture, mais ce n'est pas capital.
Pas le thriller de l'année donc, loin s'en faut, mais très intéressant tout de même. J'ai eu l'impression que l'écrivain voulait toucher plutôt un public d'ados. Mais ce n'est qu'un simple avis, parmi tant d'autres...
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Le début était prometteur j’ai très vite enchaîné les chapitres puis à un moment ça c’est considérablement ralenti. En effet lorsque les entrevues avec la famille et les proches ont lieu, j’ai trouvé que les longueurs se sont installées, car nous nous retrouvions dans le passé de Lucie , même si cela était intéressant de découvrir la personnalité de la victime ainsi que son passé, et ses blessures, j’ai trouvé qu’il y avais trop de détails et de redondances, ce qui a alourdie ma lecture.
L’enquête est bien mené, malgré le fait que les « investigateurs » soit assez novice dans le domaine. Le suspense peux présent m’a suffit, même si j’en aurai voulu un peu plus dans ce genre de lecture. Pourtant tout le long de ma lecture je me demandais qui aurait bien pu en vouloir à Lucie au point de la tuer.
Même si je ne m’attendais pas à cette révélation la fin ne m’a pas plus choqué que cela, je suis restée passible, j’ai trouvé ça bien pensé mais un peu léger sur le fond, j’aime quand c’est un peu sombre ;).
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