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Dans une petite ville imaginaire de province, Faber, intelligence tourmentée par le refus de toute limite, ange déchu, incarne de façon troublante les rêves perdus d'une génération qui a eu vingt ans dans les années 2000, tentée en temps de crise par le démon de la radicalité. «Nous étions des enfants de la classe moyenne d'un pays moyen d'Occident, deux générations après une guerre gagnée, une génération après une révolution ratée. Nous n'étions ni pauvres ni riches, nous ne regrettions pas l'aristocratie, nous ne rêvions d'aucune utopie et la démocratie nous était devenue égale. Nous avions été éduqués et formés par les livres, les films, les chansons - par la promesse de devenir des individus. Je crois que nous étions en droit d'attendre une vie différente. Mais pour gagner de quoi vivre comme tout le monde, une fois adultes, nous avons compris qu'il ne serait jamais question que de prendre la file et de travailler.»
Dans une petite ville imaginaire de province, Faber, adolescent orphelin intelligent, charismatique et écorché vif, , incarne de façon troublante les rêves perdus d'une génération qui a eu vingt ans dans les années 2000, tentée en temps de crise par le démon de la radicalité. Basile et Madeleine, qu'il a protégé enfant, lui voueront un culte et une admiration sans limite, ils se laisseront emporter par l'admiration pour son intelligence hors norme mais autodestructrice ...
Un roman sur la soif d'absolu des adolescents, sur l'amitié qui sauve mais peut aussi détruire , Sur la désillusion et les rêves perdus lorsqu'on accède à l 'âge adulte . Un mal du siècle version 200. Une analyse sociale et psychologique percutante
Le livre de ma génération! Quelle écriture, quelle précision du souvenir, quelle belle balade entre rêverie et trivialité adolescente.
Ayant déjà lu 7 et le saut de Malmö, j'ai préféré Faber à tous égards.
L'intrigue est prenante, on suit le parcours de parcours et les liens ambigus qu'il tisse autour de lui, que ce soit avec Basile et Madeleine, et avec d'autres, et l'on s'interroge sur l'aura de mystère qui l'enveloppe : Faber est singulier, bien sûr, mais qui est-il vraiment? Et quels sont les projets de Basile et Madeleine?
La prose de Tristan Garcia s'épanouit ici, et trouve une belle portée.
Ma critique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2015/10/faber-le-destructeur-tristan-garcia.html
livre qui m'a beaucoup intéressé car ses personnages sont autour de nous. Mais en effet je suis restée perplexe sur la fin.
« Il était comme un personnage de fiction inséré dans la réalité »
C’est l’histoire d’une amitié sans faille entre deux garçons et une fille depuis l’école primaire jusqu’au lycée.
Madeleine et Basile, devenus adultes, parlent à tour de rôle de Mehdi Faber qu’ils idolâtraient, qui régnait sur le lycée.
Se mêle la voix de Faber.
« C’est à travers ses yeux que j’étais devenu si diabolique de force, d’intelligence et de beauté.
Personnage énigmatique, hors du commun. Dieu ou diable ? Protecteur ou destructeur ?
A trente ans, Madeleine part dans les Pyrénées rechercher Faber et le ramener à Mornay. Il est devenu une sorte de SDF égaré, eux sont rentrés dans le rang.
La force, les espoirs, les utopies, les révoltes de l’adolescence, qu’en reste-t-il à l’âge adulte ?
J’ai lu avec délectation le premier tiers du livre. Malgré un peu trop de descriptions superflues, le style est plaisant et les personnages terriblement vivants.
Et puis ça m’a paru un peu long. Mais ce qui m’a le plus surprise, c’est l’apparition de ce Tristan, en dernière partie, qui n’ajoute rien au récit, sinon en faire une fin peu vraisemblable.
Tristan ? Tristan Garcin ? A-t-il vécu cette fascination dans son enfance ?
Moralité, j’ai bien aimé dans l’ensemble, mais quelque chose me dérange.
Faber, Basile, Madeleine : trois enfants nés dans les années 80, un trio inséparable depuis la cour de récréation de l’école primaire de Mornay, trois gamins unis à la vie à la mort qui se rêvaient un avenir brillant, qui ne voulaient pas d’une vie de français moyens, dans une ville moyenne d’un pays moyen. Emportés par la fougue de Faber, le génial, le flamboyant, le surdoué, le meneur d’hommes, les trois amis grandissent, s’impliquent dans les grèves lycéennes, se cherchent et cherchent un combat à mener. Mais les années 2000 sont peu propices à la lutte et la vie les rattrape. Faber se radicalise, quitte la ville; Madeleine et Basile rentrent dans le rang.
Quand bien des années plus tard, Faber revient à Mornay, il n’est plus que l’ombre de lui-même, Madeleine s’ennuie dans son couple et dans son travail, Basile est professeur dans leur ancien lycée. Leurs rêves se sont perdus en route mais il reste des comptes à régler…
Un livre qui aurait pu être fabuleux mais laisse une impression de gâchis. A la juste description d’une ville, certes fictive mais comme il en existe tant en France (centre historique, quartiers aisés, cités périphériques, etc.) s’ajoutent une histoire d’amitié forte, la personnalité charismatique de Faber, héros tout-puissant, deux fois orphelins, se trimbalant une aura sullfureuse. Mais ce qui se voulait le roman d’une génération, perdue de vivre dans un pays libre et démocrate, tourne très vite en eau de boudin. Faber est finalement un héros sans envergure qui peine à trouver une cause pour laquelle se battre et ses exploits sont peu glorieux. Ses deux comparses passent de timorés à frustrés et n’ont que très peu d’intérêt. Mais le pire du roman, c’est sa fin. Si jusqu’alors le roman se lisait sans passion mais sans ennui, la fin bat des records de complaisance. Tristan GARCIA y met en scène un personnage qui porte le même prénom que lui, ce n’est sans doute pas un hasard mais alors qu’est-ce? Une lubie narcissique et nombriliste ? Quoi qu’il en soit, le procédé enlève toute crédibilité à un récit qui en manquait déjà cruellement…
Faber, destructeur peut-être, mais qui ne casse pas trois pattes à un canard.
Critique d'une exploratrice de la rentrée littéraire.
Mehdi, que tout le monde appelle Faber (du nom de ses premiers parents adoptifs) est un enfant de la DDASS tourmenté, souffrant d'absences, mais doué d'une très grande intelligence et d'un très grand charisme. Le jour où il entre dans la vie de Madeleine et Basile, en fin de CM2, leur vie va basculer. Faber les prend sous son aile, les protégeant des autres enfants dont ils sont les souffre-douleur, et les propulsant de ce fait vers la reconnaissance des autres. Mais Faber a un côté très sombre qui les conduira vers l'irréparable...
Ecrit à la manière d'un flash-back, Tristan Garcia nous fait partager une tranche de vie des trois protagonistes, de la fin de l'enfance jusqu'à l'adolescence, mais ce parcours est parfois un peu long et fastidieux, même si l'épilogue nous laisse emplis de questions : est-ce une histoire vraie (ou pas) ? L'auteur nous révèle-t-il une réelle amitié douloureuse (ou pas) ?
Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais je reste dubitative. En effet, c'est seulement lors du dernier chapitre que je me suis dit "Ah oui, tiens donc !!!", tout en trouvant parfois le temps long. Certains moments décrits n'étaient pas, à mon avis, toujours nécessaires...
Résumé : On est plongé dés le début du livre dans la recherche par 2 amis d’un de leur ami d’enfance, avec lequel ils étaient inséparables pendant leur jeunesse. Le livre démarre alors que les protagonistes sont dans l’âge adulte et on comprend rapidement qu’un drame s’est déroulé entre ces époques. On découvre au fur et à mesure des pages leur vie d’adulte respective ainsi que leur jeunesse commune. Le récit des évènements est effectué directement par les différents protagonistes.
Avis : La thématique principale est la « domination » d’une tête pensante ou d’un leader sur des adolescents en recherche d’eux-mêmes, de repères. On plonge également dans les conséquences de l’adolescence sur la vie adulte. L’histoire est touchante, et le thème principal ancré dans la réalité. Cependant la fin et l’évènement fondateur de l’intrigue ne m’ont pas convaincu, du fait leur simplicité et du fait que l’on reste sur sa fin. Mais j’ai néanmoins apprécié ce livre sur ces amitiés particulières et leurs conséquences. D’autant plus que les faits se déroulent exactement dans ma génération : naissances dans les années 80, adolescences et majorité fin années 90. De plus j’ai également vécu certains évènements relatés et structurants sur la personnalité des personnages comme par exemple les grandes grèves lycéennes et étudiantes. En définitive je dirais qu’il s’agit d’un bon roman à lire mais la fin n’est pas à la hauteur du début.
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