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Après plusieurs années d'expositions, la galerie L'AGART (Amilly/Montargis) a décidé de poursuivre son activité, cette fois de façon rédactionnelle sous forme de Cahiers. Ils ont pour but de parcourir les grands thèmes de l'art d'aujourd'hui en s'appuyant sur les oeuvres d'artistes contemporains et sur les moyens analytiques qui leur correspondent, que ce soit le texte, la photo, le dessin ou les dispositifs.
Elle fait aussi appel aux historiens et écrivains qui viennent relever dans leur discipline ce qui est en oeuvre dans la pratique, et qui s'y joue autrement.
Son objet central est l'oeuvre d'art: les conditions de sa réalisation, de son exposition, de sa réception et de sa diffusion dans un autre médium que le visible, le langage par exemple.
Mais aussi, sachant que chaque oeuvre est la manifestation d'une subjectivité unique, un peu comme une crête sur la vague du temps, elle n'en repose pas moins sur une durée qui manifeste sa provenance et oriente son destin.
Les oeuvres du passé sont ainsi partie prenante du projet.
Autrement dit ces Cahiers tournent délibérément le dos aux « tendances », « scènes de l'art » et autres attitudes qui mériteraient, pour les décrire, de ressusciter le vieux terme de « réactionnaire » au sens de « l'esprit de ressentiment » : attitudes liquidatrices voire négationnistes où le gai savoir des avant- gardes du débutduXXe siècle s'est dilué en stéréotypes et variations spectaculaires, et dont l'emblème est la tautologie. Au XIXe et XXe siècles les comportements réactionnaires et agressifs à l'encontre de l'art venaient de l'extérieur ; aujourd'hui ils sont intégrés dans le processus même d'une fiction de création; d'où la nécessité de reprendre point par point un certain nombre de catégories : le statut de l'exposition y occupe la place stratégique dans la mesure où elle est au carrefour du tout de l'oeuvre.
La peinture s'est manifestée dans une pré-histoire - une avant-histoire - d'abord en tant qu'acte de symbolisation, ce par quoi elle échappe en grande partie aux fluctuations stylistiques et idéologiques de sa partie historique. Cette capacité à symboliser et, par effet, à produire du nouveau et de l'événement, est sans doute ce qui amena Benjamin à penser l'aura dans sa « survie », aux moments de ses recherches sur Baudelaire, après l'avoir située dans son déclin. L'oeuvre est, dans l'expérience esthétique, ce qu'est l'affirmation, au sens nietzschéen, dans la philosophie.
Chaque Cahier s'appuiera de façon concrète sur une oeuvre précise, en référence au thème, et fera l'objet d'un dossier ; pour celui-ci, le travail de Peter Briggs où l'oeuvre et son exposition sont étroitement liées.
À la fin figureront des notes de lecture ou d'exposition.
La réflexion sur le statut de « L'exposition » nous apparaît comme devant faire l'objet de ce premier numéro étant donné qu'elle occupe une place stratégique dans le débat contemporain.
En effet si toute oeuvre est destinée, d'une manière ou d'une autre à être montrée, l'exposition dont elle fait l'objet n'en reflète pas pour autant toute l'étendue : ce seuil de visibilité ne prend en compte ni « l'agitation matérielle » (selon l'expression de Freud) de l'oeuvre, qui reste en retrait, ni sa dissipation ou son prolongement dans l'imaginaire du spectateur.
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