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Il y a d'abord eu la puanteur, qui a brutalement remplacé la brise parfumée soufflant habituellement sur la vallée des êtres fourmis, ces hommes de quelques millimètres de haut vivant dans les sous-bois. Puis, la maladie du Bacille s'est répandue comme une traînée de poudre, n'épargnant aucun village endeuillant chaque foyer. C'est au paroxysme de l'épidémie qu'ils sont apparus, immenses salvateurs divins : les êtres montagnes ont donné l'antidote au Prieur Armillaire et ont ainsi sauvé son peuple. Tout le monde connaît cette légende, y compris Myco et sa petite soeur, Paille, qui ont perdu leurs parents dans cette tragédie... Et l'austère Prieur, désormais chef du village des Champignons, s'assure que personne ne l'oublie et que tout un chacun honore dûment les êtres montagnes. Alors quand un étranger portant un masque doté d'un long bec d'oiseau arrive au village et annonce que la maladie est de retour, personne ne veut le croire. Mais Myco, qui voit des premiers stigmates apparaître sur la peau de sa soeur, décide, contre l'avis de tous, de gravir la montagne pour chercher la dernière dose antidote.
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Alors, vous savez, moi, je ne suis pas vraiment difficile. Si vous me mettez entre les mains une bonne BD d’anticipation, joliment dessinée et mâtinée d’une bonne grosse critique des intégristes religieux, je suis comblé. Et donc, vous l’aurez deviné, c’est bien le cas ici. Après, le truc sur le mensonge des religions, c’est ce qui m’a le plus plu parce que j’ai une certaine tendance religiophobe, mais cette BD vaut bien plus que par cet angle. En effet, sa situation dans un monde post-apocalyptique où des mini-hommes auraient survécu à une terrible maladie grâce à des « être montagnes » que l’on devine aisément humains, tout cela nous rappelle la pandémie récente et le dérèglement climatique qui pourraient bien se traduire par des catastrophes potentiellement apocalyptiques pour notre espèce.
Il s’agit donc clairement d’une BD écologiste dans son thème principal. Mais c’est vrai que les travers de certains comportements humains (oui, ces êtres fourmis ont un aspect humain) sont également abordés, comme je le soulignais au paragraphe précédent.
Côté dessin, même si je ne suis pas hyper-fan de l’aspect palette numérique du rendu général, il faut bien admettre que Jacopo Starace a su installer son histoire dans un univers graphique bien à lui avec un joli travail sur les ambiances au travers des couleurs. Le résultat est un dessin cohérent et finalement assez agréable à regarder.
Bref, vous l’aurez compris, j’ai vraiment bien aimé cette BD et je vous la recommande chaudement.
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