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Tout commence en 1793 à Nantes, au lieu-dit Chantenay.
La petite Lucile sait qu'elle ne parviendra jamais à effacer le souvenir immonde de ce que Carrier, commissaire de la Révolution, en ces années de Terreur à Nantes, nomme les « mariages républicains ». Où l'on noie dans la Loire, liés nus l'un à l'autre, deux représentants du clergé ou deux ci-devant face à la foule applaudissant au spectacle. Ses parents et Théo son petit frère ont été victimes d'un de ces « mariages ».
Seul le désir de vengeance la tient désormais en vie. Mue par cette énergie, Lucile en oublie qu'elle n'a que le pavé pour dormir ; elle rôde près du port ou du théâtre Graslin. Son destin va basculer, là, sous les ors de ce sublime édifice, auprès de Madame Flavie qui offre vivre et couvert à Lucile et se prend même de passion pour ce petit être au regard étrange et au caractère imprévisible.
Détail qui compte : Madame Flavie est la seconde d'une autre Madame, tenancière redoutée d'une maison close pas loin du quai de La Fosse dans la belle ville de Nantes.
un livre de la collection Terres de France.
Lucile n'a que 12 ans lorsqu'elle se retrouve orpheline.
1793 - année de terreur sur Nantes . Elle assiste, cachée dans la foule, impuissante à la mort de ses parents et de son frère , mains attachées dans le dos et poussés dans la Loire .
Jamais elle n'oubliera le visage de l'homme qui a commis ce geste sur ordre de ses supérieurs et elle jure de se venger et de le tuer.
Mais comment y parviendra t-elle ?
Elle hante les rues de la ville et finit par se lier avec quelques enfants de son âge qui forment une bande et détroussent à tout va ceux de la Haute Société aisée.
Un roman sur base d'histoire et de région qui se laisse lire très agréablement et qui permet de nous rappeler quelques souvenirs de cours d'histoire.
Je le dis tout de go : ce genre d’histoire me pose toujours un problème. Le genre du roman historique, surtout pour une personne dont la formation est justement l’histoire, nécessite un équilibre particulier pour aboutir à une réussite. Soit le sentimentalisme prend le pas et nous nous retrouvons avec « Caroline chérie » de Cécil Saint-Laurent ; soit l’histoire mène la danse, et nous obtenons « le Nom de la Rose » d’Umberto Eco. Le roman historique parfait serait donc à mi-chemin entre l’un et l’autre, ce qui n’est pas si aussi évident qu’on pourrait le croire d’un prime abord.
« Et toujours ces ombres sur le fleuve » m’a évoqué à plusieurs reprises le premier tome d’une vaste saga historique, à savoir « Angélique, marquise des anges » de Anne et Serge Golon. Cette histoire de vengeance, au début du XIXe siècle, présente de nombreux points communs avec la marquise de Peyrac, sous le règne de Louis XIV. Même traumatisme dans l’enfance, même volonté de s’en sortir à tous prix, quitte à être dans l’illégalité, mêmes rencontres fortuites mais bienvenues. Bref, un destin où les « deux ex machina » sont très (trop) nombreux. A un tel point que les personnages sont assez superficiellement brossés, psychologiquement parlant et se chassent l’un l’autre très vite. Mais ne croyez pas que ces aventures sont palpitantes pour autant, non, elles sont seulement intéressantes. Les ressorts narratifs sont assez prévisibles : l’exécution, l’incendie du théâtre, la maquerelle, etc.
Deux éléments m’ont séduit. D’abord, la lecture de ce livre m’a appris un certain nombre de mots de vocabulaires, ressortis de l’oubli, ainsi que l’une ou l’autre toponymie. Puis vient le style d’une qualité indéniable, très littéraire, un peu désuet à certains instants mais jamais redondant. Bref, un avis mi-figue, mi-raisin.
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