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Catalogue officiel de l'exposition « Erwin Blumenfeld, Photographies, dessins et photomontages » au musée du Jeu de Paume à Paris du 14 octobre 2013 au 26 janvier 2014. L'oeuvre d'Erwin Blumenfeld (1897-1943) illustre de façon impressionnante un parcours artistique et son contexte sociopolitique entre la Première et la Seconde Guerre mondiale mais reflète aussi l'incidence de l'émigration sur une vie. Juif allemand, Erwin Blumenfeld naît en 1897 à Berlin mais ne vit que quelques années dans son pays natal. Déserteur, il reste, après la Première Guerre mondiale, dix-sept ans en exil aux Pays-Bas, à Amsterdam, où il est, entre autres, libraire, marchand d'art et marchand d'articles en cuir. Il s'intéresse parallèlement à l'écriture, à la peinture et à la photographie. C'est au cours de ces années qu'il commence à se livrer à des expérimentations photographiques en laboratoire. Les images qu'il crée témoignent d'une appropriation photographique spécifique de la réalité de ces années-là. Ainsi voient le jour, par exemple, des portraits dans lesquels le thème de l'aliénation s'invite constamment. En 1936, suite à la faillite de son commerce, Blumenfeld vient s'installer à Paris. Il ne tarde pas à recevoir des commandes de portraits, de photographies de mode et de photographies publicitaires. La publication de ses portraits surréalistes et de ses photographies expérimentales dans les magazines Verve et Minotaure lui vaut d'être entouré d'admirateurs influents. Grâce à son ami Cecil Beaton, il obtient dès 1938 un contrat avec l'édition française de Vogue et commence un an plus tard à travailler à Paris pour Harper's Bazaar, mais cette collaboration sera de courte durée. Au début de la Seconde Guerre mondiale, Blumenfeld est interné en tant que « ressortissant étranger ennemi » successivement aux camps de Montbard, Loriol, Le Vernet et Catus, de 1940 à 1941. À sa libération, il émigre avec sa famille aux États-Unis, où il travaille en indépendant pour de nombreux magazines jusqu'en 1943. Plus d'une centaine de photographies de Blumenfeld sont publiées en couverture de magazines comme Vogue, Harper's Bazaar, Life, Look ou Cosmopolitan. Il partage un studio de photographie de mode avec Martin Munkacsi jusqu'en 1943, date à laquelle il ouvre son propre studio à New York. Au milieu des années 1950, le photographe se retire pour se consacrer à l'écriture. L'exposition et le catalogue qui l'accompagne réuniront les différents arts visuels pratiqués par Blumenfeld tout au long de sa vie : dessins, photographies, montages et collages. Seront présentés les motifs, aujourd'hui devenus classiques, de ses photographies expérimentales en noir et blanc ainsi que ses multiples autoportraits et portraits de personnalités connues ou inconnues. Une grande partie de l'exposition sera consacrée à l'époque où, d'abord à Paris puis à New York, la photographie de mode et la photographie publicitaire occupaient beaucoup Blumenfeld. Ces photographies, essentiellement en couleurs, témoignent de son incessant désir d'expérimentation après 1945 et mettent clairement en évidence le lien direct entre cette activité commerciale et les méthodes et techniques utilisées auparavant en noir et blanc. Des magazines permettront au visiteur de prendre toute la mesure de la mise en page et de l'environnement rédactionnel de ses photographies, c'est-à-dire de l'influence des rédacteurs. Des dispositifs sonores révéleront la radicalité de l'art du verbe chez Blumenfeld, tandis qu'un diaporama présentera ses clichés de petit format, réalisés en dehors du studio et à ce jour inédits.
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